Chapitre 12 : Je te déteste, parce que je t’aime

Marvin me pousse dans la chambre, il commence à me déshabiller, tout en continuant à m’embrasser avec passion. Et moi aussi, je fais de même pour lui. A ce moment-là, il n’était plus l’homme marié et le père de Maxime à mes yeux. Il n’est plus que l’homme que je désire de toutes mes forces et je le veux.

Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai fait l’amour, je crois que c’était quelque mois avant mon coma, ça doit faire au moins trois ans. Alors, je peux vous dire que j’ai à ce moment-là un envie bestiale de me faire prendre, surtout par un mec qui me plaît autant que Marvin. Veuillez me pardonner mon langage vulgaire, mais je ne sais pas trop comment vous expliquer d’autre ce que j’ai ressenti à ce moment-là pour que vous puissiez bien le comprendre.

Je ne réfléchis plus correctement, d’ailleurs, je ne réfléchis pas du tout. Je me laisse juste aller par mon désir, ma passion. Même si je n’ai aucune idée qu’est-ce que cela changera ensuite dans ma relation avec Marvin.

Marvin : J’ai très envie de te faire l’amour, tu n’imagine pas à quel point. Mais , peut-être que je ne devrais pas. Parce que je sais que ce n'est pas bien et je n’ai pas envie non plus de te faire souffrir. - L’homme s’est ralenti dans son élan pour me dire cela, le souffle presque coupé et son visage toujours collé au mien.

Je suis déçu, j’ai une forme de rage qui m’envahit et que j’essaye de toutes mes forces de ne pas le laisser voir. Alors, j’ai préféré reculer et je me laisse tomber sur les fesses, sur le lit.

Moi : Tu as raison, ce n'est pas bien. Tu es un homme marié et père de Maxime qui plus ai. Il vaut mieux que l’on arrête là et que l’on fasse comme si de rien n’était.

Marvin : Laurens, ce n’est pas ce que tu penses, je…

Je ne lui laisse pas le temps de parler, je n’avais aucune envie à ce moment-là de continuer cette conversation, cela me fait trop mal, je me sens trop stupide

Moi : Il vaut mieux que tu partes, Maxime ne va pas tarder à arriver. Je dois aller me préparer, nous allons sortir ce soir. - Je me suis mis debout en disant cela, tout en me dirigeant vers la porte de sortie, que j’ouvre tout de suite pour lui montrer que j’étais sérieux.

Je le vois complètement dépité, il passe sa main sur sa tête et après quelques secondes, il s’approche vers moi et dépose un bisou sur ma joue avant de partir.

Moi dans ma tête : Cet homme à vraiment décidé de me rendre fou, c’est pas possible.

Je referme la porte avec colère et je décide d’aller tout de suite à la douche pour essayer de calmer non seulement ma frustration, mais aussi mon envie non satisfaite.

30 minutes plus tard, le fils ne tarde pas à arriver et tél un gentleman, il m’a apporté une fleur et un petit sac rempli de biscuits LU, ceux que je préfère.

Moi : Merci, Maxime, mais tu n’aurais pas dû. - Je prend le sac dans ses mains en disant cela, après lui avoir fait la bise.

A cet instant, je ne peux m’empêcher de me maudire pour ne pas ressentir pour le fils ce que je ressens pour le père, cela aurait été beaucoup plus facile pour moi.

Maxime : Je t’en prie. Je t’avais dit que je comptais te récompenser pour avoir obtenu le poste avec mon père. J’espère qu’il ne sera pas trop dur avec toi, il a tendance à exagérer parfois. - Il éclate de rire après avoir dit cela, j'essaye moi aussi de laisser échapper un sourire forcé. Mais au fond, je suis grave gêné.

Maxime : Tu es prêt ? Nous allons retrouver mes amis qui ont hâte de te rencontrer..

Il me laisse juste le temps d’enfiler mes chaussures et de prendre mon téléphone qui était posé sur la table, puis, nous quittons la maison.

On ne tarde pas à arriver au centre ville, dans un bar café qui semble très branché et populaire auprès des jeunes car c’est bombé de monde.

Maxime : Les gars, je vous présente Laurence. - Il me présente à deux gars et deux filles, ils se sont présenté à moi mais je vous avoue que je serais incapable de me souvenir de leurs nom. Il y a beaucoup de bruit et je n’aime pas ça, je déteste me retrouver au milieu de beaucoup de gens mais pour faire plaisir à Maxime, j’essaie de faire bonne figure.

Une des filles : Maxime avait raison de nous dire à quel point tu est beau, Laurens. Il n’a pas menti sur ce point. - La demoiselle me dit cela avec un large sourire, je lance un regard timide à Maxime qui ne quitte pas du regard. Je remercie la demoiselle timidement, avant de me concentrer sur mon verre de bière que je vous avoue, j’ai beaucoup de mal à terminer.

Car dans ma tête, je suis encore cette ados de 16, 17 ans que j’étais avant mon coma, celui qui n'avait jamais bu une goutte d'alcool, j’ai l’impression de découvrir quelque chose, le goût ne me plait pas du tout. Et malgré tout, je me suis efforcé de terminer mon verre. Je peux vous assurer qu’après, j’avais déjà la tête qui tourne.

Après une demi-heure passer avec nous, les amis de Maxime nous ont laissé seuls, ils voulaient aller dans un autre bar et moi, je n’avais pas trop envie, je veux déjà rentrer chez moi. Alors, Maxime préfère rester avec moi.

Moi : Tu peux aller retrouver tes amis, ne t’inquiète pas pour moi. Je t’assure que ça ira, je vais marcher un peu pour rentrer, ça m’aidera à me saouler. - Pendant toute la soirée, Maxime à été très tactile avec moi et j’avoue que cela m'avait beaucoup déranger.

J'apprécie beaucoup Maxime, mais je ne ressens pas les mêmes sentiments qu’il semble avoir envers moi et je n’ai nullement envie de lui donner de faux espoirs. Gentiment, j’essaie de lui faire comprendre que je ne cherche rien d’autre avec lui, qu’une relation amicale. Mais je n'ai pas l’impression qu’il veuille le comprendre, il semble être un garçon très insistant.

Maxime : T’en n’es sur ? Tu veux vraiment pas que je t’accompagne?

Moi : Je suis sûr, vraiment. Va t’amuser avec tes amis. - Après quelques minutes d'insistance, j’ai réussi à convaincre Maxime de me laisser partir seul et aussitôt, j'ai pris la direction pour retourner dans l’appartement. De là où nous étions, j’ai estimé qu’il me faudrait à peu près 15 minutes à pied pour rentrer et même si y avait encore des bus, je voulais faire le trajet à pied.

Je titube un peu, j’ai un peu la tête qui tourne mais je suis encore capable de marcher sans tomber. J’ai eu une envie folle d’appeller Marvin à ce moement-là pour lui dire tous ce que j’avais envie de lui dire, mais que je n’avais pas eu le courage de le faire jusqu’à présent. Et c’est ce que j’ai fait, peut m’importe s’il était dans les bras de sa femme.

Marvi : Allo. - Je suis surpris de voir qu’il à répondu après seulement deux sonneries, sa voix me trouble tout de suite et je perds déjà mes mots.

Marvin : Laurens, ça va? - J’ai mis quelques secondes pour réagir. Comment l’amour peut-il nous rendre aussi stupide !

Moi : Tu va me pardonner si je te dérange, alors que tu dois fortement être déjà dans les bras de ta femme, bref ! Je veux juste te dire à quel point je te déteste. Je te haïs parce que tu es marié, parce que tu es le père de Maxime et surtout, parce que je suis amoureux de toi comme un imbécile. Voilà, c’est tout ce que je voulais te dire. - Je lui dis tout cela presque en pleurant, le cœur qui bat à toute vitesse et le souffle presque coupé.

Je raccroche tout de suite après, je ne lui laisse même pas le temps de réagir.

Moi dans ma tête : J’ai encore du mal à croire que j’ai fait ça…

J'accélère aussitôt le pas pour arriver chez moi, je voulais aller me jeter sur le lit et me couvrir de la tête au pied. Je redoute déjà la journée du travail de demain, comment je vais me comporter quand je serai en face de lui.

J’ai eu le choc de ma vie qu’en arrivant devant l’immeuble, je trouve Marvin qui m'attendait déjà. Si je pouvais faire demi-tour à ce moment-là, je l’aurais fait. Mais pour aller où?

Marvin : Laurens, tu vas bien? Je m'inquiétais pour toi. - Je l’ignore totalement, je rentre, il le suit au pas. Arriver devant la porte de l’appartement, je passe la clé dans la serrure, je le sens collé derrière moi. Je ne fais pas toujours attention à lui, j’ouvre la porte et je rentre, il rentre aussi et à peine que nous avons atteint l'intérieur et refermer la porte derrière nous, l’homme me plaque sur le mur.

Marvin : Tu as raison de me détester, parce que je me déteste moi-même de ressentir ce que je ressens pour toi. - Il me dit ces mots, mais je peux voir clairement de l’excitation dans ses yeux. Il s’approche pour m’embrasser, je tourne tout de suite la tête.

Moi : Si tu commences, il faudra que tu ailles jusqu’au bout cette fois. - Je le défis du regard en disant cela et sans me donner aucune réponse, l’homme tourne ma tête en me tenant par le menton et m’embrasse avec passion.

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