Un amour infini.

Akil continue toujours de raconter aux enfants les événements qui se sont déroulés il y a deux ans.

Mère : Très bien les enfants, maintenant brandissez vos épées, visualisez une sphère rouge se former sous vos pieds et à trois reprises, formulez clairement la phrase suivante.

Les enfants suivirent les instructions et formulèrent la phrase en même temps qu'ils plongeaient leurs épées.

Les enfants : Cum Saxum Saxorum

In Duersum Montum Oparumda.

In Aetibulum

In Quinatum Draconis !

La mère demanda aux enfants d'imaginer que la boule explosait et se dirigeait vers eux, puis de retirer l'épée du sol.

Les enfants se concentrèrent et Asuka fut la première à retirer l'épée. Sairys, le dieu de l'Est de l'air et maître des dragons de l'air, apparut devant elle et lui dit :

Asuka : J'ai réussi, vous avez répondu à mon appel.

Sairys : Jeune mortel, ton cœur est pur et tes capacités intellectuelles sont très prometteuses. C'est pourquoi moi, Sairys, dieu de l'Est de l'air, accède à ta requête et t'initie à la magie draconique.

Asuka : Je vous remercie, ô grand dragon.

Asuka ouvrit les yeux et son père la fit sortir du cercle, puis lui demanda :

Père : Comment te sens-tu ?

Asuka : Très bien, j'ai vu Sairys, le dieu de l'Est de l'air, il m'a admis.

Akil : C'est formidable, tu as un dragon divin en toi. En grandissant, tu pourras transmettre ton savoir à d'autres enfants.

Asuka : Oui.

La mère intervient alors d'un ton sévère.

Mère : Silence, vous deux. Vous allez distraire les autres.

Les enfants se concentrent de plus en plus, et c'est au tour de Karla de voir apparaître le dragon de l'Ouest, Naelyan. Au moment où les dieux dragons allaient accéder à sa requête, une flèche est arrivée au milieu du cercle et a brisé la sphère qui a explosé, interrompant ainsi le rituel.

Les enfants du cercle ont ouvert les yeux en hurlant de douleur, tandis que la prêtresse du dragon s'est exclamée :

Mère : Que se passe-t-il !?

Elle a vu une flèche au milieu du cercle et a dit :

Mère : Qui a tiré cette flèche et interrompu le rituel ?

Elle se retourna et vit les chevaliers du royaume accompagnés de leur roi.

Mère : Que vient faire ici le roi ?

Chevalier : Écoutez-moi, nous réclamons la présence de la ritualiste dragon, Dame Karla.

Il s'avère qu'ils cherchaient la mère d'Akil et d'Asuka.

Dame Karla : Je suis là, que me voulez-vous ?

Chevalier : Votre Majesté vous demande d'enseigner la magie draconique au chevalier afin qu'il puisse défendre le royaume contre nos ennemis.

Dame Karla : En aucun cas, cette magie n'a jamais été destinée à être utilisée pour la guerre, cela va à l'encontre de nos lois fondamentales.

Roi : Puisque c'est ainsi, vous obéirez de force et enseignerez la magie au chevalier royal, que cela vous plaise ou non.

Les enfants étaient terrifiés, mais le Mari de Karla intervint en s'exclamant.

Père : Je refuse catégoriquement de vous laisser emmener ma femme, vous êtes peut-être roi mais vous n'êtes pas au-dessus des lois.

Roi : Les lois ici, c'est moi.

Il ordonna à l'archer de tirer une flèche qui atteignit le mari de Karla en plein cœur, les villageois étaient pétrifiés. Akil vit son père s'écrouler devant ses yeux, se vidant de son sang.

Enragé, il voulut attaquer les gardes et sa mère cria.

Dame Karla : Akil, arrêtez.

Akil s'arrêta brusquement en voyant sa mère et sa sœur en larmes près de son père.

Dame Karla : Je t'en prie, ne pars pas.

Elle se leva et demanda :

Dame Karla : Si je viens avec vous, laisserez-vous le village tranquille ?

Le roi la regarda droit dans les yeux, hocha la tête pour confirmer sa réponse, puis Akil s'écria :

Akil : Maman, ne pars pas.

Asuka : S'il te plaît, maman, reste avec nous.

Dame Karla s'approcha des chevaliers en disant à son fils :

Dame Karla confia à Akil la responsabilité d'Asuka en lui demandant de prendre soin d'elle.

Akil s'opposa à cette décision en affirmant que sa mère ne partirait nulle part.

Dame Karla utilisa sa magie pour endormir Akil, qui, les larmes aux yeux, suivit le chevalier sans pouvoir empêcher sa mère de partir.

Impuissant, Akil appela sa mère avant de perdre connaissance.

Les villageois prirent en charge les enfants affaiblis par le rituel, et Akil se réveilla en sursaut.

Karla : Akil, vous avez enfin repris connaissance.

Akil : Où est ma mère ?

Karla : Elle est partie avec le garde du roi.

Akil, rempli de colère, se redresse et s'exclame :

Akil : Maudit chevalier, comment ont-ils osé faire cela ?

Karla : Akil, je vous en prie, calmez-vous, ne serait-ce que pour votre sœur.

Akil : (Asuka) Où est-elle ?

Karla : Elle est toujours devant le corps de votre père, inconsolable.

Akil sortit de la tente et se dirigea vers sa sœur, qu'il retrouva en larmes devant le corps sans vie de leur père. Elle pleurait sans relâche et demanda :

Asuka : Pourquoi... Pourquoi, grand frère, qu'a fait papa pour mériter ça ? Pourquoi ont-ils tué mon père ?

Akil, le cœur lourd, ne put répondre à sa sœur et la prit dans ses bras.

Asuka : Ils n'auraient jamais dû faire ça.

Akil, désemparé, resta silencieux, et Asuka lui adressa ces mots.

Asuka : Je t'en prie, ramène maman à la maison, je t'en supplie grand frère.

Il resta silencieux. Plus tard, Asuka s'endormit tristement, les femmes du village la prirent en charge en l'absence de dame Karla. Cette dernière alla trouver Akil et lui posa une question.

Karla : Que fais-tu ici ?

Akil : Demain... Non, en fait, j'aimerais te demander un service.

Karla : Quel service ?

Akil : Prends soin d'Asuka, je partirai chercher maman demain.

Karla : Tu es insensé, si tu y vas, tu risques d'être tué.

Akil : Ma vie importe peu, ce qui compte c'est le bonheur de ma sœur.

Karla : Peut-être que ça t'importe peu, mais pas à moi, je ne veux pas te perdre.

Akil : Je te le demande en tant qu'ami, s'il te plaît.

N'étant pas en mesure de la faire changer d'avis, elle finit par accepter. Le lendemain, Akil quitta le village et se rendit à la capitale. L'agitation régnait parmi les habitants, la ville était en pleine effervescence. Approchant de plus près, Akil s'aperçut que sa mère était attachée à un bûcher sur la grande place, devant la population, dans un état de blessures généralisées et d'épuisement. Malgré son désir d'intervenir, sa mère lui interdit de s'approcher, par télépathie.

Madame Karla demanda à Akil de rester en arrière pour éviter un danger imminent. Akil plaida pour pouvoir l'aider, mais Madame Karla insista sur le fait qu'elle ne supporterait pas de le voir mourir. Elle lui expliqua qu'il n'y a rien de plus beau pour une mère que de sacrifier sa vie pour ses enfants, mais supplia Akil de rester en vie.

Le chevalier prit la torche et la lança dans le bûcher, le feu se propagea et Akil observa sa mère se faire consumer par les flammes, les larmes aux yeux.

Dame Karla : S'il te plaît, évacue le village. S'ils restent ici, ils subiront le même sort que moi. Va les prévenir, d'accord ?

Akil : Je le ferai.

Madame Karla s'adressa à son fils d'une voix pleine d'émotion : Mon fils, mon courageux garçon, arrête de pleurer et regarde-moi. Je ne disparaitrai jamais, mon amour pour vous restera éternel dans vos cœurs.

Akil écouta attentivement les derniers mots de sa mère avant de se diriger vers le village, le cœur lourd. Pendant ce temps, les chevaliers célébraient la mort de la sorcière draconique. Le peuple était bouleversé mais impuissant, alors le roi prit la parole.

Le roi déclara d'une voix grave : Cette femme n'a rien voulu nous dire, nous allons mettre le village à sang.

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