Le transfert

Je commence peu à peu à m'habituer à l'atmosphère carcérale, la situation oblige. Depuis la dernière fois, je n'ai plus recroisé les détenus, que ce soient ceux de la cour ou de la douche, mais pour autant je ne baisse pas ma garde.

Je m'assois à une table éloignée de l'agitation en compagnie de 113, quand une altercation en particulière attire mon attention, par la même occasion attirant son attention.

« Ce sont les Scorpio, ils ne sont peut être pas aussi puissant que les Red Eagles, mais sont quand même assez dangereux, fait gaffe à leur membre »

Dans la cafétéria l'agitation avait attiré l'attention de tous les détenus, celui qui m'avait sauvé des douches de part sa simple présence, detourne son attention du grabuge et se concentre sur moi. Au contraire de mon détenu ses yeux à lui ne sont pas noir mais d'un vert perçant et sombre. Comme hypnotisé je n'arrive pas à me soustraire de l'emprise de ses yeux, j'ai la sensation d'être mis à nu, c'est presque comme-ci il pouvait lire en moi comme dans un grand livre.

Je réussi enfin à détourner les yeux, quand une paire de bras me saisit par le col de mon uniforme. Le même homme des douches, je suppose que l'humiliation de l'autre fois lui pèse encore sur la poitrine.

« Tu oses m'ignorer tapette ! »

Il vocifère dans une pluie de postillon.

Je n'ai que faire de cet homme, mais la peur se fraya quand même un chemin sous ma peau.

Il alla pour abattre son poing sur mon visage quand un regard assez froid l'en dissuada, comme le bon toutou qu'il est, il retourne s'assoir la queue entre les jambes. C'était la deuxième fois qu'il me sortait d'une situation qui me serait de toute les façons possibles fatal. Je continue de me noyé dans ses yeux sombres cherchant à descellé le secret de ce regard qui fait fuir les autres.

« Qui est cette homme ? »

Je m'adresse à 113.

« Hein ! quel homme ?»

Parti, il était parti, il ne me fallu qu'un moment d'inattention pour qu'il disparaisse comme si il n'avait jamais été là.

« Non rien »

De retour dans ma cellule, je me laisse tomber sur mon petit matelas, assez confortable pour un lit de prison. Une heure plus tard je suis réveillée par la porte de ma cellule qui s'ouvre dans un grincement typique des portes en métal, un policier entre en premier suivit...

de lui !

Celui-ci inspecte des yeux la cellule avant que ces yeux ne se pose enfin sur moi, notre courte interaction de regard se coupe à la fermeture de la porte.

« Évite de le tué cette fois »

Dit le policier avant de s'en aller.

Éviter de tué qui ?.

Je remarque maintenant qu'il est très grand, plus grand que 245 mon co-détenu d'origine. Métisse cheveux bouclés et un nez fin et droit, très musclé. Un sentiment désagréable vient prendre place dans ma poitrine, la peur, je le connais bien celui-là il m'a accompagné pendant un mois, assez pour qu'on soit familier. Si un jour cet homme se décidait à me faire la misère je ne survivrais pas, sûrement pas face à un tel gabarit. Ayant une morphologie assez moqueuse pour un homme, avec des épaules mince et un corps tout aussi mince et délicat, je ne suis pas le parfait symbole de la virilité dans ce trou, et je ne ferais pas long feu si je ne fais pas profil bas.

*

Cette fois dans les douches, je choisis la cabine la plus éloignée et me dépêche de finir mon affaire pour ne pas croisé les brutes de l'autre fois, car aujourd'hui je ne suis pas sur que j'aurais la même chance. La chance de le recroiser lui, car ce matin en me réveillant le lit d'en haut était vide de toute présence humaine. Frais et propre je me rends à la bibliothèque, je me rappelle que 113 m'avait dit qu'il y avait une dans le coin, comme toute les choses que je sais.

« Salut 246 »

Je lui réponds par un bref geste de la main, pas d'humeur à papoter de si tôt.

« mal dormi »

Je ne confirme ni ne rétracte, mon manque de locution ne semble pas le déranger comme si il ne s'attendait pas à plus venant de moi en plus tenir tout seul la conversation ne semble pas être une gêne pour le rouquin.

Je me concentre sur le morceau de peinture écaillé de la table en fer me perdant progressivement dans mes pensées incohérentes. Je reviens sur terre à la sonnerie du déjeuner, jusqu'à là je n'avais pas remarqué le regard perçant qui me fixait depuis quelque minute.

« allons y »

Je détourne les yeux entraîné par 113.

La routine de la prison à commencer à ne plus être un poids pour moi, deux mois presque trois mois, je me suis habitué à me réveiller tôt, faire mon lit, prendre ma douche rapidement, faire profil bas.

Par dessous tout je suis habitué à sa présence, à écouter un souffle régulier autre que le mien.

Aujourd'hui c'était le jour d'inspection des cellules, chaque détenu et son co-détenu était aligné devant leur cellule et un officier entrait dans la cellule vérifiait et fouillait celle-ci. Lorsqu'il fut mon tour quelque chose attira mon attention, comme d'habitude le lit d'en haut était fait, mais le propriétaire était absent et le gardien n'en fit rien. L'inspection terminé, je me précipite dans ma cellule et me laisse tomber sur mon lit le cerveau mis à rude épreuve, tellement j'essaie de comprendre le comportement inhabituel du gardien. Aucun prisonnier n'est supposé manquer, quand a t-il quitté sa cellule ? pourquoi ?, toutes ses questions sans réponses.

J'abandonne enfin quand une migraine commence à pointer le bout de son nez.

« Enfin seul »

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