Chapitre 2
À nouveau dans ma cellule, couché sur mon lit je regarde le plafond en béton. J'imagine celui-ci se décroché et me tomber dessus, ce ne serait pas plus mal que de passer sa vie entre ses murs. L'amertume dans mon cœur se répand jusqu'à mes yeux, et sans le vouloir ceux-ci l'exprime sans aucune gêne.
Dans un bruit de verrou la porte en méthane s'ouvre, me faisant sursauter légèrement. Une fois celle-ci refermé, je fais face à "Lui", Les yeux dans lesquels je ne suis perdu à la cafétéria. Lui aussi me fixe, mais pas de la même manière que moi, plutôt l'air ennuyé.
« Qu'est-ce que t'as, tu veux voir ma queue ? ».
Il demande avec désinvolture.
Je fixe ses yeux charbon le visage neutre, pour ne pas laisser transparaître une quelconque faiblesse. Si l'extérieur montre l'indifférence, l'intérieur n'est que frayeur et dégoût. Les histoires sur les prisonniers tabassé ou violé dans leur cellule, j'en ai entendu des tonnes, surtout que mon co-détenu n'a pas vraiment le physique du gars qui a été arrêté parce qu'il était trop fan de football.
De mes yeux bleus gris, je le scanne de la tête au pied. Des yeux aussi noir que son âme, de fine lèvre, une mâchoire carré, un nez droit et fin, des cheveux noirs corbeaux, tout ça sur un corps frôlant les deux mètres.
Finalement il fini par grimper le lit d'en haut, ne prêtant plus aucune attention, et se coucher sans plus de cérémonie. Le lendemain nous sommes réveillés à cinq heures, par le bruit des gardiens dans les couloirs.
« Debout là dedans, les pelles et les pioches vous attendent ! maniez vous le cul ! ».
« Celui là, si j'arrive à sortir d'ici un jour, je le butte » j'entends mon co-detenu murmuré.
Il tourne la tête en ma direction, m'obligeant à détourner les yeux. Une fois sorti de nos cellules respectifs, nous nous rassemblons tous dans la cour en une file, où un gardien nous remets à chacun une pelle et une pioche. Par la suite, sous l'œil vigilant d'un autre gardien, nous grimpons dans le bus qui nous mène à une destination qui m'est encore inconnu, mais qui il me semble connu des autres détenus.
« 246 ! » crie une voix soudaine.
Je tourne la tête dans la direction d'où provient la voix et je tombe sur le rouquin de la première fois. Celui-ci s'avance en ma direction, obtenant d'ailleurs un petit sermon de la part d'un des gardien.
« Alors mon pote ça va ? »
Trop bruyant, je pense
« hum » je répond sans pour autant ouvrir la bouche.
Malgré tout celui-ci n'est pas déranger par mon manque de communication et continue de déblatérer, comme la pipelette qu'il est.
« Tu te pose sûrement des questions, sur la destination du bus, je me trompe ? »
Je ne fais aucune remarque, affirmant ni contestant quoique ce soit.
« Cette route nous conduit aux mines... »
Sa voix ne devient qu'une sorte de bruit de fond, après qu'il ait prononcé le mot "mine". Alors en plus de prendre la perpétuité, je dois aussi faire des travaux forcés. Suite à cette réflexion un sourire amer vient prendre place sur mes lèvres.
Dans un bruit sourd, je regarde la barre métallique s'abaisser.
« Avancez ! » nous crie l'un des gardiens.
Je fixe celui-ci le visage fermé une aura froide émanant de moi. Je secoue la tête et ne force à enfin obéir aux ordres donnés de manière brut, mais quand même donné. Des pairs sont vites formé, que ne fut pas mon étonnement, lorsque je me retrouve de pair avec 113, le rouquin. Celui d'ailleurs ne fait que sourire depuis que le gardien à fait l'annonce.
« Tu t'imagines on est ensemble ! » .
excité comme une puce je regarde mon “ami” sautiller comme un enfant, mais bien vite il est repris par le même gardien de plus tôt, nous ordonnant de nous mettre au travail.
Le ciel commençant déjà à se teinté d'une couleur orangé, et le crépuscule faisant peu à peu son ascension. J'enfonce une dernière fois la pelle dans la terre, avant de m'écrouler de fatigue, m'enfichant de salir mon uniforme.
« Alors cette première journée ? » questionne mon camarade.
« Reposant » je dis, disposant de tout le sarcasme que je possède en moi.
« Ah ! » il s'écrit soudainement, provoquant chez moi un léger sursaut.
« Tu parles !? »
Je le regarde un peu confus, ne comprenant pas le sens de sa question.
« Je te pensais muet »
« Je t'ai bien parlé le premier jour » Je lui réponds encore plus confus.
« Enchanté, 246 » Il reprend, essayant d'imiter ma voix.
Vexé, je me lui tourné le dos pour ne plus être confronté à ses jérémiades incessantes.
« C'est l'heure rassemblez vous, on part ».
N'attendent pas mon binôme, je rejoins l'amas de détenu près de la barrière, attendant que tout le monde finissent par nous rejoindre, pour grimper dans le bus et quitter cette endroit.
Je me retrouve pour la deuxième fois dans ce lit, et l'extérieur me manque déjà. Je me retourne encore une fois, le sommeil me fuyant comme la peste. Mais un grognement rauque me stoppe dans ma lancée.
Mon co-détenu sûrement pas encore endormi comme moi, grogne encore une fois et fini même par descendre de son lit.
Après s'être vidé la vessie, il remonte enfin du haut de sa perchoir. Me permettant de souffler et de relâcher la tension dans mes épaules. Le sommeil fini par m'emporter après m'être retourné et retourner dans ma co
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Comments
Dōri
*couche
2024-05-04
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