07

J'ai encore le cœur meurtrie après ce que je venais d'entendre. Je ne pensais pas qu'il allait être aussi froid à mon égard malgré notre semblant de relation qu'on mène. Il m'a qualifié de test, que je j'étais test pour lui. Normalement on test un objet, une situation, mais de là à me tester, il me prend complètement pour une simple chose ou quoi, et ça je ne peux l'accepter. Il me prend pour un sextoy, d'un jouet qu'on se lasse une fois qu'on a trop joué avec, je ne peux pas accepter ça. Je suis un être humain et non un testeur.

J'avais raccompagné Cynthia jusqu'à son taxi. J'étais ailleurs tout le long du trajet, j'étais dans les nuages, ou plutôt dans les limbes. Sa phrase résonnait encore et encore dans ma tête. Je ne sais pas si elle l'a remarqué mais j'ai prétexté être pris d'une soudaine fatigue et elle m'a souhaité un bon rétablissement. Elle pensait que c'était dû au sport que nous avons effectué mais si elle savait je croit qu'elle piquerait une crise.

Je ne sais pas pourquoi j'ai encore ce pressentiment étrange, celui que tous le monde est au courant que je baise avec Jordan. Les regards lorsque je les croise, je les interprète comme étant « Regarder moi ce PD !!! ». Je ne sais pas si j'ai déjà une faculté qui me permet de lire dans les pensées ou si c'est juste mon inconscient qui me joue des tours. J'ai l'impression que tous le monde me regarde, surtout le mec qui était avec Jordan plutôt dans la journée. Il était au loin et je pouvais sentir son regard sur moi en permanence. Qu'est-ce qu'il a me regarder de la sorte ? Son regard était insistant et plein de jugement. Je suis avec ma meuf donc je dois me faire de fausses accusations.

Une fois Cynthia partie avec son taxi, je me suis rendu à la supérette du coin pour me prendre une boisson énergisante pour espérer faire partir cette asthénie que je ressentais depuis les paroles moroses que Jordan m'avaient soufflé en pleine face. Un homme dans la trentaine avait vu mon expression faciale et avait essayé de savoir la cause de cette tristesse qu'il croyait être une dépression. Je n'avais même pas daigné le regarder, j'ai continué sans prêter attention à sa présence. Après tout, que pouvait-il me dire à part d'aller me faire foutre en enfer ? J'ai payé et pris la direction de la maison histoire de zapper cette histoire et me concentrer sur mes cours.

Je voulais définitivement en finir. Je ne peux pas être en couple avec une personne qui n'éprouve rien pour moi. Je ne suis pas un puit où tout le monde vient y puiser de l'eau et s'en va. Je vais sûrement trouvé mieux ailleurs. C'était une bonne expérience mais ça je ne peux accepter.

L'ami de Jordan me regardais encore. Il a quoi à me fixer ainsi ?

J'avais enfin réussi à sortir de son champ de vision, ouf. Je n'étais plus loin de la maison, mon visage commençait à retrouver son apparence normale, je crois que c'est bon, je l'ai déjà oublié.

Une fois je passe la fameuse maison abandonné, je lève la tête et je vois qui ? Jordan. Son expression faciale ne me dis rien qui vaille, on dirait qu'il en colère, qu'il enveu à quelqu'un. De moi ? Mais pourquoi ?

__ Jor...

Au moment où je voulais prononcer son nom, pour lui dire un mot, il m'étrangle avec sa main droite d'un mouvement rapide et puissant. Mais qu'ai-je fais de mal Jordan ? Pourquoi me traites-tu ainsi ?

__ La ferme ! Que veux-tu me dire ? Qu'est-ce qui veux sortir de ta bouche ? A ce que je saches, je ne te l'ai pas rempli de sperme. Pourquoi tu veux l'ouvrir ?

Je peux bien l'envoyer balader avec un coup de pied circulaire mais je ne le fais pas. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi je me laisse faire ainsi ? Pourquoi je me laisse maltraiter ?

Il resserre encore plus sa prise ce qui me pousse à lever ma tête pour avoir un peu plus d'oxygène. Je regarde son visage, il est impassible.

Nous sommes qui plus ait à la route, n'importe quel passant pourrait interpréter ça comme une altercation. Je n'ai pas envie d'être un sujet de ragot.

__ Est-ce que tu sais pourquoi je tire cette tête ? Me demande-t-il.

Je bouge simplement la tête de droite à gauche pour lui signifier que je n'ai pas la réponse.

__ Pourquoi sorts-tu avec elle alors que je suis là ? Tu savais très bien que je n'allais apprécier et tu es même allé jusqu'à faire un baiser lorsque je vous regardais. Ce n'est pas un affront ?

__ C'est pas ça Jordan, dis-je avec beaucoup mal.

__ Vas-y explique moi !

Il relâche sa main, je prend une bonne inspiration.

__ J'avais juste besoin de baiser, de me vider les couilles. Je sais que toi tu n'accepterais jamais alors je l'ai appelé...

__ Tu veux dire que je ne suis pas y aller plus fort pour que tu puisses jouir ?

__ Non c'est pas ça, tu es novice et moi aussi. Tu ne connais sûrement pas comment donner du plaisir à un mec...

__ Vous n'éprouvez pas du plaisir seulement lorsqu'on vous baise ?

__ Non Jordan...

__ Okay je vois... du coup tu voulais me dire quoi tout à l'heure ? Me dit-il cette fois calmement, je sens que sa colère est retombée.

Je prend une grande inspiration pour enfin lui dire ce que j'ai sur le cœur, que je ne veux plus de cette relation à sens unique, que je ne veux plus qu'il me prenne pour une chose.

__ J'ai...J'ai

J'y crois pas, moi un homme, je bégaye devant un autre. Je dois aller me faire délivrer.

__ J'ai envie qu'on s'arrête là...

Sans même terminer la phrase, il m'étrangle et cette fois-ci plus fort que je suis obligé de tenir sa main droite avec mes deux mains pour ne plus pouvoir respirer.

__ Tu rigoles ou quoi ? C'est moi qui te baise ! Lorsque j'en aurais marre de te baiser dans tous les sens je te dirai que c'est fini ! C'est pas toi une tarlouze qui va me dire si c'est fini ou pas !...

Il avait rattrapé l'emballage contenant ma boisson énergisante, il l'ouvre et me renverse le contenu en pleine tête.

__ On se voit ce soir dans la maison inachevée ! Tu m'as donné une envie folle de te défoncer. Je dois te trouver avant moi sur place toute nue le cul déjà ouvert ! J'espère que j'ai été clair !

Il m'embrasse langoureusement mais cette fois je le repousse violemment...

__ Tu as peur qu'on découvre que je te baise ?!

Il se rapproche encore dans l'intention de me soulever par les cuisses, oups je me suis trompé, il se jette sur moi et m'entraîne en arrière sur le dos. Il bloque mes deux mains sur sol et écarte mes pieds avec ses genoux et s'insinue jusqu'à mon cul. Je peux sentir son Dagober qui est très dure. Il m'embrasse, encore et encore, lentement et sensuellement, j'ai peur, peur d’être vu, peur d’être dénoncé et peur qu’il ne me baise ici. Je ne sais même pas si quelqu'un nous a vu pendant ces trois minutes de discussion qui ont semblé être des heures ou même pendant cette chute et pourquoi pas même maintenant pendant qu'il m'embrasse.

__ Contrairement à toi, moi je n'ai pas peur qu'on nous voit ! Me dit-il avant de se relever.

__ Il ne faut pas que je sois au lieu du rdv avant toi. Tu es prévenu ! A-t-il rajouté…

Dans quel pétrin je me suis encore fourré ?

Je me relève tant bien que mal mon calvaire étant terminé et prend la direction de ma maison avec encore des gouttes de boissons énergisantes qui suintent çà et là sur mon visage. Arrivé, je me presse à la douche pour enlever cette impression de chose qui m'habite. Ce sentiment que je suis une chose à son service, une chose qui a besoin d'être martyriser pour enfin se sentir vivant. Le truc le plus bluffant de tout, c'est que j'ai aimé me ce qui viens de se passer. J'ai aimé son autorité, j'ai aimé sa force, sa voix et encore plus ses baisers. Je voulais qu'il me prenne là, qu'il me baise à même le sol. Je sais, j'ai sûrement un problème d’ordre psychiatrique. Et le pire dans tous ça c'est que je suis en train de sourire me regardant dans le miroir en pensant à la baise de ce soir excité tel un cheval.

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