En direction de la capitale

Dans le paisible village de Shams, baigné d’une douce lumière matinale, Stella et Haruto achevaient leurs préparatifs. Leurs sacs étaient prêts, les adieux approchaient. Le voyage vers la capitale allait enfin commencer.

Sœur Evylln s’approcha, tendant un petit baluchon empli de vivres et de talismans bénis.

— J’ai préparé quelques éléments pour votre voyage. Soyez prudents sur la route, dit-elle d’une voix empreinte d’inquiétude.

— Merci, sœur Evylln, répondit Haruto en inclinant légèrement la tête.

Stella, sereine mais le cœur serré, ajouta avec un doux sourire :

— Ne vous inquiétez pas, nous ferons attention sur la route.

Le père de Stella, qui se tenait non loin, joignit sa voix :

— Vous serez à la nouvelle capitale dans deux jours, juste à temps pour les festivités.

Non loin d’eux, la petite Hoshi retenait difficilement ses larmes. Elles coulaient silencieusement sur ses joues, trahissant la peine qu’elle ressentait. Stella s’agenouilla, posa doucement une main sur sa tête, et lui dit tendrement :

— Ne pleure pas, Hoshi.

Puis, en essuyant les larmes de la fillette :

— Je te promets de venir vous rendre souvent visite.

— Tu me le promets ? demanda Hoshi, les yeux brillants d’espoir.

— Juré, craché, répondit Stella.

Un grand sourire naquit alors sur le visage de la petite, apaisée par cette promesse.

— Je m’engage à vous envoyer suffisamment d’argent pour reconstruire l’église, déclara Haruto avec détermination.

Genki, les bras croisés, lança en ricanant :

— Il faudrait déjà que tu gagnes aux tournois.

— Bien sûr que je vais y parvenir, affirma Haruto avec assurance.

Cette remarque fit rire Stella et Hoshi, allégeant un instant l’atmosphère chargée d’émotion.

— Les choses ne seront plus les mêmes pendant votre absence, dit Hisa avec mélancolie.

Sœur Evylln renchérit :

— Tu as raison, Genki va sûrement s’ennuyer en votre absence.

— N’importe quoi, répliqua ce dernier en détournant le regard.

L’heure était venue. Il fallait dire au revoir. La tristesse emplissait leurs cœurs, mais une immense joie vibrait sous cette peine : celle de l’espoir, des rêves à portée de main.

— Il est temps de nous dire au revoir, dit Hisa, émue.

— Votre absence va beaucoup nous peser, souffla Hoshi, la voix tremblante.

— Vous allez également beaucoup nous manquer, répondit Stella.

— Nous promettons de revenir régulièrement et de vous envoyer des lettres, ajouta Haruto.

— Nous les attendrons avec impatience, conclut sœur Evylln.

Au moment de leur départ, un puissant vent se leva, faisant voler les feuilles mortes et les cheveux au vent. Tous levèrent les yeux vers le ciel. Une immense silhouette ailée fendit les nuages et se posa doucement devant eux. C’était un dragon.

— Le grand dragon Uryu ? Que venez-vous faire ici ? demanda sœur Evylln, stupéfaite.

Le dragon, dont les écailles reflétaient la lumière comme des miroirs célestes, répondit d’une voix grave et calme :

— Je suis envoyé par la reine Jaesselle.

Le père de Stella écarquilla les yeux.

— La reine Jaesselle !?

— En effet, confirma Uryu. J’ai été désigné pour accompagner le jeune Haruto et la jeune Stella à la capitale.

Haruto en resta bouche bée.

— Vous êtes sérieux ?

— C’est trop honorifique pour nous, ajouta Stella, à la fois touchée et confuse.

Haruto, lui, rayonnait :

— C’est génial ! On va voyager sur le dos d’un dragon, c’est vraiment extra !

Uryu reprit la parole, son regard perçant fixé sur Haruto.

— La reine Jaesselle m’a personnellement demandé de venir vous chercher pour vous conduire au tournoi.

Intrigué, le dragon lui avait posé une question :

— Majesté, pourquoi ce jeune garçon vous intéresse-t-il autant ?

La reine Jaesselle avait alors simplement répondu, son sourire énigmatique flottant dans l’air :

— Parce qu’il est le roi de la flamme éternelle.

Le dragon avait été troublé par ces mots. Comment un simple garçon pouvait-il incarner un tel titre ? Pourtant, le regard de la Reine, calme et assuré, ne laissait place à aucun doute.

Quand Uryu demanda à Stella si elle était prête, elle hocha timidement la tête.

— Bien sûr, déclara Haruto sans hésitation.

Ils prirent place sur le dos du dragon. Autour d’eux, les enfants, sœur Evylln et le prêtre agitaient les bras pour leur dire au revoir.

Genki les observait en silence, pensant :

> (Tu ferais mieux de réussir, Haruto.)

Le vent s’éleva à nouveau, Uryu battit des ailes, et tous trois prirent leur envol. Le ciel devenait leur chemin.

Durant les deux jours de vol qui suivirent, Uryu observa attentivement Haruto. Peu à peu, il comprenait ce que la Reine avait pu déceler en lui. Il y avait quelque chose… de brûlant, de vivant, de sincère.

La capitale se profila à l’horizon, immense et splendide. Leurs yeux s’illuminèrent.

— Tu as vu ça, Haruto ? s’exclama Stella.

— Oui. Cette ville est immense.

— Accrochez-vous pour l’atterrissage, prévint Uryu.

Ils descendirent en spirale, survolant les toits, puis se posèrent au centre de la cité.

— Nous sommes arrivés, annonça le dragon.

— Super ! s’écria Haruto en sautant aussitôt à terre.

— Attends, Haruto ! l’appela Stella.

Mais il n’écouta pas, riant presque.

— Pourquoi devrais-je attendre ?

— Oh…

— Je suis trop impatient de découvrir cette ville et de remporter le tournoi.

Stella soupira.

— Tu es incorrigible.

— Ne t’en fais pas. Je te promets de gagner ce tournoi. Et de ton côté, fais de ton mieux.

— De mon côté !?

Uryu prit la parole :

— Il est temps de partir.

La voix du dragon laissa Stella interdite.

— Comment ça ? Je ne vais pas avec Haruto ?

Haruto se tourna vers elle :

— Tu dois te rendre directement à l’appartement de la reine Scythe.

— La reine Scythe ? répéta-t-elle, abasourdie.

— Oui, expliqua Haruto. Uryu m’a dit cette nuit qu’elle souhaitait te prendre comme disciple.

Les yeux de Stella s’écarquillèrent. Une chaleur douce envahit son cœur. Elle allait enfin avoir l’opportunité de prouver sa valeur.

— Fais de ton mieux, d’accord, lui souffla Haruto.

Malgré l’absence de pouvoir magique, elle serra les poings, décidée.

Ils se séparèrent là. Uryu s’envola à nouveau, Stella sur son dos. Alors qu’ils s’éloignaient, elle cria :

— Je te promets de faire de mon mieux !

Haruto leva la main, pouce en l’air. Ce simple geste valait mille mots. Stella lui répondit d’un sourire éclatant, avant de disparaître dans le ciel.

Désormais seul, Haruto murmura, le cœur vibrant :

— Me voilà désormais seul.

Puis, avec enthousiasme :

— Je suis sûr de m’amuser au cours de ce tournoi.

Soudain, des feux d’artifice éclatèrent au-dessus de l’arène. Leurs couleurs illuminaient le ciel.

— Je pense que ça va commencer, dit-il.

Il se mit en route, poussé par l’excitation. La ville était animée, vibrante. Des bannières flottaient partout, des fleurs ornaient les rues. Haruto observait tout avec de grands yeux.

Arrivé à l’arène, il vit des dizaines de guerriers déjà présents. Chacun d’eux semblait redoutable.

— Ils semblent être très puissants, ces combattants, nota-t-il.

Mais pour Haruto, cette arène était un terrain de jeu.

Parmi la foule, il aperçut une silhouette familière. Un jeune homme, calme, discret, observait les autres avec concentration.

Haruto s’élança vers lui, un sourire aux lèvres.

— Cela fait longtemps, Toshiro !

Le jeune homme se retourna, reconnaissant immédiatement la voix.

— Haruto !

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Mít ướt

Mít ướt

S'il vous plaît, ne nous laissez pas en suspens, vous nous devez la suite! 😢

2024-02-14

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