Chapitre III

J'ai veillée sur Monsieur Nakajima pendant deux journées entière, il ne s'est pas réveillé une seule fois depuis... Il a perdu beaucoup de sang, il en perd encore un peu, ses bandages sont pleins de sang. Je ne peux m'empêcher d'être inquiète et je ne le lâche pas des yeux.

Je me dirige dans la salle de bain pour récupérer des serviettes et de quoi le nettoyer un peu.

L'heure de changer ses pansements arrivant, je tire la couette pour laisser apparaître son corps musclé et je défais ses bandages, puis lui tamponne le corps avec une serviette humide.

- Ça à l'air de s'être arrêté de saigner. Fais-je soulager.

Je lui fais ses soins comme Kaï me l'a prescrit, avant de remettre son pansement je passe mes doigts non loin de sa blessure. Mes doigts suivent le mouvement de ses muscles, je rougis rien qu'en le touchant, mes doigts s'arrêtent lorsqu'ils rencontrent son pantalon, je reste pensive quelques instants ma main plaqué sur son ventre :

- Je devrais peut-être appeler Kaï pour qu'il change ses vêtements..

Une caresse se faisant sur ma main me fait sursauter, je relève les yeux est aperçoit le doux visage de Monsieur Nakajima, ses beaux yeux vert me scrute :

- Je préférais que ce soit toi qui change mes vêtements... Me dit-il avec nonchalance, tout en attrapant ma main et me tirant à lui. Je m'assoie sur le rebord, tout en pansant sa blessure je lui demande :

- Kaï avait l'air surprit que vous soyez blessé. Les deux femmes qui sont venus aussi d'ailleurs. Que vous est-il arrivé ?

- J'avais la tête ailleurs..

- Comment ça ? Ça n'a pas l'air habituel, qu'est ce qui vous tracasse?

- Tu n'as pas une petite idée de ce qui peut me tracasser? Me demande t'il.

- Eh bien pas vraiment... Je suppose que vous êtes un homme qui a beaucoup de responsabilités sur les épaules.

- Je me suis mal comporté... S'exclame-t-il en refermant les yeux. Je me suis laissé dominer par mes envies.

Je rougis en comprenant qu'il parle de ce qu'il s'est passer entre nous, l'autre soir.

- Mh... Vous n'auriez pas dû vous tracasser pour si peu ! Vous avez faillit perdre la vie !

- Ce n'est pas "si peu" tu es très importante. Je ne voudrais pas te blesser. Me chuchote-t-il, en plongeant son regard émeraude dans le mien, sa main me caressant la joue.

Mon corps se tend sur son contacte, je frémis, il remarque aussitôt mon trouble. Un sourire douloureux s'affiche sur son visage :

- Je ne ferais rien qui puisse te mettre dans l'inconfort.

- J'ai confiance en vous ! Dis-je précipitamment.

- Merci.. Yui..

- Je vais vous cherchez des vêtements de rechange. Fais-je en me levant.

Je retourne aux côtés de Monsieur Nakajima, pour lui ramener son change. Il s'est redressé et se trouve assis sur le bord du lit.

- Vous ne devriez pas vous lever !

- Si tu m'habille je veux bien me recoucher. Me dit-il avec un sourire défiant mes paroles.

- Si c'est ce qu'il faut pour que vous restiez coucher.. Soit !

- Commences par mon pantalon c'est la partie la plus simple. Ironise-t-il, avec un sourire moqueur.

Ignorant ses mots, je déboucle sa ceinture, déboutonne le bouton de son pantalon, mes mains s'arrêtent sur sa braguette, mon cœur rate un battement et mes joues sont rouges.

- Je crois que je vais devoir m'habiller tout seul. Dit-il avec un sourire en coin, tout en se redressant pour se lever.

- NON ! Je... Je vais le faire ! M'esclamé-je en le repoussant sur le lit. Je redescends mes mains sur sa braguette et continue sur ma lancée, faisant glisser son pantalon jusqu'à ses chevilles, tout en essayant de le toucher le moins possible pour éviter l'arrêt de mon cerveau.

Je prend sa chemise pour la mettre sur son corps, je la boutonne en admirant son corps musclé, mon visage se teinte, je l'entends sourire :

- Tes mains sont toujours aussi froides. Chuchote-t-il.

Je prend son pantalon de rechange et commence à lui mettre :

- T'oublies ça !! S'exclaffe-t-il, en ayant un sourire moqueur, me montrant de son doigt son caleçon.

Je vire au rouge et bégaie :

- Je... Euh.. Faites .. Faites le vous même ! Dis-je en m'enfuyant et lui jetant son pantalon au visage.

Je m'affaire dans la cuisine pour lui préparer de quoi se remplir le ventre ; je fais une soupe et un bol de riz. En attendant que ça cuise, je prépare un smoothie aux fruits rouges, une fois fini je le place dans le réfrigérateur et retourne m'occupé de la soupe.

- Ça s'en bon !

Je sursaute :

- QU- !!? Vous devriez être couché ! Vous n'êtes pas en état de vous lever ! Fais-je en me précipitant près de lui.

- D'accord.. Mais je m'ennui tout seul. Dit-il en me révélant une moue boudeuse, qui me fait rater un battement, cette expression le rajeunit et le rend mignon. Je lui tourne le dos pour cacher ma réaction :

- Oui, ça va.. J'arrive bientôt. Allez-vous coucher.

Je l'entends bouger derrière mon dos :

- Merci de t'inquiéter. Murmure-t-il à mon oreille, son souffle chaud au creux de mon cou me fait vibrer, sa voix me fait tressaillir, mon cerveau va finir par devenir fou à force d'essayer d'encaisser toutes ces attaques émotionnelles.

Je l'entends retourner dans sa chambre, je finis donc de préparer le dîner et rejoint Monsieur Nakajima dans sa chambre. Il est assis dans son lit au téléphone, lorsqu'il me voit arriver, il me fait signe de m'approcher.

- Merci Kaï. Je te laisse t'occuper du reste. Conclu-t-il. Viens par ici, Yui.

À chaque fois qu'il prononce mon prénom mon cœur s'emballe, sa façon de le dire est complétement sensuelle. Je m'approche et dépose le plateau sur sa table de nuit.

- Tenez, vos médicaments.

- Merci ! Dit-il en prenant le verre d'eau posé dans le plateau, il boit le contenu en avalant les cachets en même temps.

Je lui tends la soupe, il me l'a prend délicatement, ses mains touchent les miennes, je sens son regard sur moi, timidement je lève les yeux vers lui, je sens mes joues bouillir.

Son regard est rempli de douceur, il s'humecte les lèvres, je sens le désire monter en moi, mon cœur s'accélère, mon corps réagit au moindre de ses faits et gestes.

- Merci, Yui.. Tu sais, même si je suis blessé, je ne peux pas mourir comme ça. S'exclame-t-il, en commençant sa soupe.

- Bien-sûr que si ! Votre blessure est grave, elle n'est pas à prendre à la légère.

- Non.. Je guéri plus vite que la normale.. Les enfants issus de la mafia, subissent beaucoup de choses pour les préparer à ce monde.. Moi, étant l'héritier, on m'a injecté plusieurs produits pour renforcer mon corps, moins de douleurs, guérison rapide, une meilleure immunité... Il me dit tout ça en mangeant, comme si il me parlait de la météo.

- Pour renforcer notre mental, nous subissons différentes tortures, nous enseignant comment torturer par la même occasion. L'art du combat est enseigné dès le plus jeune age, à côté de ça nous devons aller à l'école, comme tout enfant.

Je suis sous le choque, ne sachant pas quoi lui répondre je reste silencieux et songeuse un long moment. Ce qu'il a traversé étant petit à dû être très difficile, comment à t-il pu devenir un adulte aussi respectable? Quels genres de tortures à t-il subit? Comment peut-on faire subir ça à un enfant ? Tellement de questions m'envahissent l'esprit. Je sens mes larmes couler sur mes joues, surprise je m'empresse d'essuyer ces gouttes qui s'échappent. Monsieur Nakajima presse sa large main sur ma joue, balayant d'un doigt une petite perle glissant de mon oeil, je le regarde douloureusement. Il dépose ses plats sur la table de nuit et se redresse pour s'approcher de moi, son visage me scrute, ses yeux vert me détaillent, j'y perçoit une petite étincelle, sa main glisse dans mes cheveux, sa bouche s'approprie la mienne, me caressant la langue. Je gémis, son goût est exquis, il me mordille la lèvre, une bouffée de désire me submerge à ce simple geste, je frissonne en voyant ses beaux yeux verts m'épier, je l'entends grogner d'un son rauque dès plus excitant, le supplice se lit dans son regard, il est en proie à une grande frustration, sa bouche fini par se décoller de la mienne me laissant moi aussi dans la frustration.

- Je ne sais pas quoi faire d'autre quand je te vois comme ça.. Désolé si ça t'es désagréable. Me dit-il railleur, en me regardant malicieusement percevant mon désir de continuer à le sentir sur ma peau.

- Arrêtez de vous moquer de moi.. M'empourpré-je. Vous savez trop bien y faire avec les femmes, aucune femme pourrait trouver ça désagréable. Affirmé-je sans vraiment réfléchir à mes propos.

- Je ne fais pas ça avec n'importe qui... Répond-il froidement.

-... Je vais chercher le dessert ! Lâché-je en me précipitant vers la porte.

Monsieur Nakajima est resté en tout sept jours à se reposer, aujourd'hui je l'accompagne au QG des Nakajima. En sortant de l'immeuble, je salue Kaï, qui nous attend devant la limousine.

- Bonjour, mademoiselle Sasaki, comment aller vous?

- Bien merci ! Réponds-je en montant dans la voiture, suivi de près par Monsieur Nakajima.

Kaï conduit avec habilité dans les rues bondées de Tokyo, jusqu'à arriver devant la demeure des Nakajima, il entre dans la grande allée qui laisse apparaître la grande maison traditionnelle. En sortant de la voiture les deux femmes séduisantes se précipitent sur Monsieur Nakajima :

- Maître Nakajima ! Comment vous sentez vous ?! Laissez moi vous ausculter. S'exclame la belle blonde.

- Ça va bien, j'aurais besoin de quelques somnifères par contre.. Si tu peux m'en fournir Rosalyne.

- Pas de soucis, par ici. Elle lui fait signe de la main pour lui signaler de la suivre. Je les observe s'éloigner, Kaï restant à mes côtés.

Un homme approche vers la jeune brune :

- Kate ! Arrêtes de l'admirer comme ça. Tu sais très bien qu'il a un faible pour Rosalyne. Les brunes ne l'intéresse pas ! Lui dit-il d'un tons piquant, qui me laisse à moi aussi un arrière goût amère.

- Ça ne te concerne pas, Brad ! Réplique-t-elle en le regardant de travers.

L'homme prénommé Brad s'approche :

-Mh.. Dit-il en se léchant les lèvres. Pas mal, quel est ton prénom ?

-Yui... Sasaki. Fais-je mal à l'aise.

Il passe sa main au creux de mes reins, mon corps se raidit, je sens une pointe de dégoût traverser mon corps, il me lorgne de façon perverse. Je vois Kaï s'avancer à mes côtés :

- Que voulez-vous Brad Akami ?!

- Ne sois pas aussi formel, nous nous connaissons depuis longtemps.. Dit-il d'un sourire narquois. Je veux juste sympathisé avec la jolie Yui. Il m'attrape le bras et me tire vers lui, je trébuche dans ses bras, il porte sa main à mon visage et de l'autre la glisse sur mes fesses, ses gestes n'ont aucune délicatesse, il me regarde comme un morceau de viande.

- Non ! Gémis-je apeurée voyant son visage s'approcher.

- Que crois-tu faire ?! Grogne Monsieur Nakajima en m'entourant de ses bras rassurant, son regard glaciale scrute Brad.

Tout le monde est surpris par l'interposition de Monsieur Nakajima.

- Nakajima... Tu devrais faire attention à ne pas trop accorder d'importance à cette femme, ta belle Rosalyne risque d'être jalouse. Sourit-il en ayant une expression agaçante.

- Je te déconseille de l'approcher ! Dit-il en serrant son étreinte, plaquant mon corps tout contre lui. Si je te revois la toucher je ne suis pas sûr d'être aussi raisonnable.

Il tourne la tête avec dédain, et s'éloigne.

Un soupir rauque traverse mes tympans, il se décroche de moi et m'attrape la main :

- Allons-y !

Je le suis en lui tenant la main, nous arrivons dans la grande salle de réunion de la dernière fois. Il me tire la chaise et me fait m'asseoir :

- Merci.

La jolie brune s'avance vers nous et s'assoit à la chaise la plus proche de Monsieur Nakajima :

- Que vous est-il arrivé, l'autre fois? Vous n'êtes jamais blessé d'habitude.

- Juste une minute d'inattention. Ça m'arrive parfois aussi.

La porte s'ouvre :

- Désolé, j'suis encore en retard. S'éclaffe le frère de Monsieur Nakajima. Il se ressemble tout les deux, la même aura de gentillesse émane d'eux, le même regard émeraude, sauf que son frère à un côté plus enfantin dans sa façon de se tenir et de parler.

- Salut, Satoru. Fait Monsieur Nakajima en voyant son frère.

- J'ai ton rendez vous avec le clan Hayakashi. Ils sont aussi coopératif que la dernière fois. Prêt à vous rencontrez.

- Très bien ! Merci de ton aide. Quand est ce que c'est ?

- Dans 3 jours.

- Ça ira, Yui ?

- Oui ! Je suis prête !

Il attrape ma main délicatement, située sous la table, il la serre et son regard se veut rassurant. Je lui souris.

- Tu viendras avec nous Satoru ?

- Ouais, comme j'ai déjà sympathisé avec certains du clan ça sera plus simple pour vous guider.

- Parfais. Prend du repos jusqu'au jours J. Exige Monsieur Nakajima en se levant. Il m'emmène avec lui en dehors de la salle de réunion près à repartir.

- Vous repartez déjà Maître Nakajima ?! S'éclaffe la jolie Kate

- Oui !

- Vous devriez rester pour que je vous ausculte, par précaution.. Insiste Rosalyne, les joues rouges, tintées d'espoir.

- Non ça va, la blessure se referme très vite. Allons-y Kaï. Annonce-t-il.

Nous montons dans la voiture sous le regard des deux belles femmes contrariées.

Dans la voiture Monsieur Nakajima prend une posture décontracté, il défait le nœud de sa cravate et pousse un long soupir, laissant évacuer la pression.

- Je suis vraiment trop fatigué.. Il dépose sa tête sur mon épaule et ferme les yeux.

- Qu'y a t-il ? Me risqué-je, espérant qu'il se confie un peu.

- Je fais beaucoup d'insomnie ces derniers jours, je n'arrive pas à trouver le repos. Répond-il en gardant ses yeux fermés.

Son visage est magnifique, ses yeux fermés mettent ses longs cils en valeurs. Je sens sa respiration chaude aux creux de mes seins. Mes pensées se troublent, mon cerveau ne pense qu'à des choses obscène. Voyons Yui tu n'es qu'une petite perverse ! Cesses donc tes pensées absurdes !! Je secoue ma tête espérant éjecter mes pensées loin de moi, la voiture s'arrête au même moment.

Monsieur Nakajima se redresse et me fait sortir de la voiture.

Je décide de préparer un bain chaud en rentrant pour essayer d'apaiser Monsieur Nakajima.

Je fais couler l'eau et y ajoute mon produit qui colore l'eau et qui fait mousser, je dépose quelques bougies autour de la grande baignoire et allume mon enceinte bluetooth pour y mettre de la musique douce.

Je retourne au côté de Monsieur Nakajima, je le vois affalé sur le canapé un verre de Scotch à la main.

- Je vous ai préparer un bain, mais en y repensant ce n'est peut-être pas une bonne idée avec votre blessure.. Fais-je attristée.

- Nan ne t'inquiètes pas, je serais ravi de me détendre dans un bon bain ! Dit-il en se dirigeant dans la salle de bain. Je lui amène du change aussitôt, je les dépose sur le meuble puis sort:

- Profitez bien de votre bain !

- Attends ! Me dit-il en m'attrapant la main. Reste.. Je me sens mieux quand tu es là. Ajoute-t-il doucement.

- Euh... Je rougis lorsque la pensée de le voir nu me traverse, j'ai honte de moi ! Si ça peut vous permettre de vous sentir mieux...

- Merci ! Lâche-t-il en éteignant la grande lumière.

Je l'observe déboutonner sa chemise, ses yeux sont inclinés vers le bas, légèrement entre-ouvert, les rendant magnifiques, j'adore tout simple ses yeux émeraudes, si ensorcelant. Sa bouche est elle aussi somptueuse, d'une forme des plus gracieuse. Ses cheveux noirs, font ressortir ses beaux yeux verts, le rendant irrésistible, et irrémédiablement sexy. Sa chemise déboutonnée laisse apparaître sa clavicule bien dessiné, suivi de tout ses muscles qui ressortent parfaitement lorsqu'il est en mouvement, son biceps se tend lorsqu'il retire sa chemise. Il continu sur sa lancée, déboucle sa ceinture et descend sa braguette, laissant apparaître son caleçon. Je déglutis, ma respiration devient tremblante. Son regard se pose sur moi :

- Je ne trouve pas ça très équitable, tu es la seule à vraiment profiter.

- Ah... Pardon.. Fais-je en détournant la tête.

Je l'entends rentrer dans le bain :

- Viens avec moi ! Souffle-t-il.

Rentrant dans la luxueuse baignoire, Monsieur Nakajima me propose nonchalant de le rejoindre ? J'ai dûe mal entendre..

- Viens dans le bain avec moi ! Répète-t-il.

Je sursaute réalisant que je n' hallucine pas, il a bien dit ce que je pense !

- Je... Euh...

- Je ne regarderais pas. Aller approche ! Dit-il en mettant une petite serviette humide sur ses yeux.

Mon corps bouge de lui même, je me sens attirée par lui, j'ôte mes vêtements, les laissant tomber par terre, j'entoure mon corps nu d'une serviette, et rentre dans l'eau, une douce chaleur envahit mon corps, je m'assoie non loin de Monsieur Nakajima, je perçois un sourire se dessiner sur son visage.

- Merci. Souffle-t-il.

Je l'observe, il ne bouge pas, la lueur émit pas les bougies mettent en valeur son corps. Je tends mon bras vers son visage et lui retire la serviette de ses yeux, il ouvre les yeux, surprit.

- Vous n'êtes pas obligé de garder ça.. Lui dis-je timide.

Son regard me couvre d'une tendresse incroyable, il me sourit :

- Approches toi un peu plus. chuchote-t-il.

Je m'exécute, sentant l'attraction qu'il a sur moi. Il m'attrape soudain les hanches et me fait passer entre ses jambes, mon dos percute son torse lorsqu'il m'enlace, sa tête se loge au creux de ma nuque, sa chaleur m'envahit, ses bras m'entourent et me serrent, je crois que c'est le lieux le plus sûr de la maison, dans ses bras je me sens si légère, sans soucis.

- Excuses moi, mais j'ai besoin de me ressourcer.

J'acquiesce d'un petit song, je sens son souffle chaud descendre dans mon décolleté, mes joues se tintent d'un ton rosé :

- Hum... Monsieur Naka-

- Non ! Masamune ! Me coupe-t-il.

- Euh.. d'accord ! Fais-je en me tournant légèrement pour tenter de rencontrer ses yeux, il encadre mon visage de ses mains, il s'approche hésitant, puis décide d'enfouir sa langue dans ma bouche, je gémit sentant sa douce chaleur. Il fait tournoyer nos langues, ses mains me caressent le visage, les cheveux...

Il se détache quelques instants :

- Touche-moi ! M'ordonne-t-il douloureusement en s'emparant à nouveau de ma bouche.

Je m'exécute, je laisse glisser mes mains sur sa peau et ses muscles, mon toucher le fait frissonner, il fronce les sourcils et un grondement gorgé se fait entendre. Il entrouve les yeux pour m'observer, son visage est douloureux, mon souffle s'accélère à sa vision, je décide d'accentuer mes caresses. Je parcours tout son torse, je fais glisser ma main sur sa nuque. Il gémit :

- N'arrêtes pas !

Je me redresse, m'appuyant sur mes genoux, je le contemple de ma hauteur, je n'ai pas l'habitude de le voir sous cet angle, je passe mes mains dans sa douce chevelure noire et tire délicatement dessus pour lui faire incliner la tête, en apercevant ses yeux émeraudes mon cœur s'emballe, je ne sais même plus ce que je fais, j'ai peur mais j'ai envie de rendre heureux cet homme, mes joues virent au rouge realisant mon embarras lorsqu'il me regarde. Je m'arrête, ma main tombe sur sa nuque, il plisse les yeux, réfléchissant à quelques choses, son air reste douloureux. Je me demande ce qu'il a, j'entrouve ma bouche:

- Mh.. Masamune ?! Je rougis en prononçant son prénom.

Il sursaute en m'entendant, il me regarde quelques secondes, et se redresse, laissant apparaître le haut de son pubis, je bascule en arrière, il me rattrape, inversant les rôles, il se retrouve au dessus de moi, hésitant. Le voir me dominer, me met en émoi, tout mon corps monte en effervescence, mais le voir hésitant me laisse malgré tout perplexe.

- Que vous arrive-t-il ? Demandé-je en lui caressant le visage.

Il me dévisage :

- Je... Je ne suis pas à la hauteur..

- Que dites-vous ?

Son visage se crispe, sa respiration est tremblante, il m'enlace s'appuyant de tout son corps sur le mien, je sens son érection contre mon ventre à travers ma serviette. Je sens dans mon bas ventre une vague de désir affluer, je ne peux retenir un gémissement face à la sensation de son organe qui palpite.

- C'est plutôt moi qui n'est pas à la hauteur ! Fais-je spontanément.

Il se redresse rapidement et m'embrasse d'une délicatesse incroyable, il me caresse la joue, la nuque et descend vers ma poitrine, il se détache de mes lèvres reprenant une bouffée d'oxygène, ses yeux plissés observent sa main qui tente de défaire le nœud de ma serviette. Je rougis instantanément en réalisant ce qu'il essait de faire, sa respiration est saccadé et de petits bruits d'excitation transparaissent. Il dénoue le nœud, la mousse et le colorant cachent mon corps nu, il passe sa main sur mon ventre et remonte jusqu'à mes seins, je me courbe sur son toucher, je gémis de plaisir tellement son contacte est doux, je sens l'excitation monter, mon visage bouillonne, et je deviens moite. Son sexe vient frôler mon clitoris, je pousse un petit cri tout en me contractant. Je suis embarrassée et mon cœur s'affole. Je suis mitigée entre crainte et désir, mon coeur n'arrive pas à se décider. Face à mon trouble Monsieur Nakajima... Enfin Masamune, se recule légèrement et m'observe :

- Excuse moi.. Je ne devrait pas faire ça.

- Non ! Ce n'est pas ça, j'ai juste un peu peur... Je n'ai pas l'habitude... M'exclamé-je embarrassée d'avouer mon manque d'expérience. Il écarquille les yeux sur mes mots, il se reprend et se retourne :

- Peux-tu me laver ? Demande-t-il en tendant le savon. Ce changement subite me laisse soucieuse, mais je m'exécute malgré tout réfléchissant à ce qui peut bien le travailler. Je lui mouille délicatement les cheveux et commence à savonner sa douce chevelure. Je continue en lui lavant la nuque, le dos, ses épaules... Il se retourne et réclame pour que je lave son torse, mes mains parcours son corps ferme, mon cœur s'affole ne sachant plus ou poser mes yeux.

- Dites moi ce qui ne vas pas.. je n'aime pas vous voir comme ça ! Fais-je timidement.

- Tu peux y aller si tu veux.. je te rejoins tout de suite. Dit-il d'un ton froid en me tournant le dos.

Je sors de la baignoire sans un mot, je me sens blessée par cette distance qu'il met d'un coup entre nous.. Je ne comprends pas.

Je prépare un thé Oolong et dépose les deux tasses sur la table basse, j'allume la télé pour essayer de me sortir de la tête tout ce qu'il vient de se passer mais en vain... Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé, j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas?! Alors que mes pensées fulminent, je sursaute en entendant Monsieur Nakajima s'assoir à côté de moi, je me tourne pour l'observer, toujours en plein incompréhension. Je n'ose plus lui parler...

- Excuses moi.. Je n'aurai pas dû être si froid avec toi.

J'acquiesce avec un signe de tête, je bois mon thé avec précipitation et décide de fuir dans ma chambre.

- Ouf ! Je respire enfin... J'ai envie de pleurer..

Je m'affale sur mon lit, pensive. Après quelques dizaines de minutes bloqué dans ma réflexion j'entends du bruit venant du salon. Quelqu'un semble être avec Monsieur Nakajima :

- Ça doit être Kaï.

J'entends une voix féminine, mon cœur se serre :

- Maître Nakajima, laissez vous aller, je m'occupe de vous.

- Cette voix?! C'est Rosalyne Kuga? Me tourmenté-je, tout en ayant un goût amer dans la bouche. Je suis prise par la jalousie, instinctivement je sors de ma chambre en vitesse et me dirige dans le salon pour les surprendre.

La belle blonde se trouve à califourchon sur Monsieur Nakajima, ses mains traînent sur son torse musclé et dénudé.

Commençant à défaire sa braguette.

Monsieur Nakajima à le regard vide et triste, ne semblant pas m'avoir remarquer, je m'avance en faisant du bruit pour espérer les faire réagir.

Monsieur Nakajima tressaille en me voyant, il écarquille les yeux et semble surprit par la situation, tandis que Rosalyne ne semble pas du tout déranger, enfin... :

- Tu vois pas que tu nous déranges? Maître Nakajima à besoin de décompresser..

J'essaie tant bien que mal de retenir mes larmes, mais impossible... Je me sens trop bête d'être venu les voir, et je réalise qu'ils vont vraiment bien ensemble. Je me pose un tas de questions sur leur relation. Mes larmes glissent sur mes joues et je me sauve dans ma chambre. Je me jette sur mon lit, attrapant une chemise que Monsieur Nakajima m'avait prêté, je la sers fort contre moi. Je me sens encore plus blessée pourquoi fait-il ça.

J'entends la porte s'ouvrir avec fracas quelques secondes après moi. Je vois Monsieur Nakajima qui semble très inquiet. Il se précipite vers moi et me relève, il me prend dans ses bras :

- Désolé je n'aurai pas dû me comporter froidement comme ça.. Murmure-t-il en s'écartant pour m'observer.

Il remarque que je tiens sa chemise contre moi, il gémit. Son pantalon affiche gracieusement son érection. Je frémis lorsque je rencontre ses yeux.

- Vous devriez retourner avec Rosalyne, ne vous occupez pas de moi.

- Non... Yui, j'ai.. C'est de toi, dont j'ai besoin ! Mais j'ai peur de te faire du mal si je me laisse aller et avec toi c'est difficile de se contenir. Pour le moment j'ai à peu près réussi à garder mon masque de gentleman mais j'ai peur de déraper si je me laisse trop aller.

- Ça ne me gêne pas... Je suis là pour vous. Je n'ai personnes à part vous...

- Ne dis pas ça...

Il m'enlace avec douceur , son érection plaquée contre mon ventre.

- Yui... Dans la mafia on nous apprend pas vraiment la romance.. Ni à faire dans la douceur..

Je saisis à peu près ce qu'il me dit, je me souviens de ce qu'il m'avait raconté sur son enfance. Je me sens vraiment attristée... Une larme coule le long de ma joue.

Il passe sa main sur mon visage essuyant ma larme :

- Non ne pleure pas !

Ses lèvres frôlent les miennes, son souffle chaud me fait me sentir mieux. Il m'embrasse langoureusement. Il me dépose délicatement sur le lit appuyant son corps musclé contre le mien, son érection frottant toujours sur mon ventre. Il passe sa main sous mes vêtements, me caressant d'abord le ventre puis remontant jusqu'à mon sein, sa langue danse avec la mienne, ne me laissant aucun répit pour reprendre mon souffle je gémit de plaisir. Ses caresses sont si douce, mon corps en réclame plus, je me sens de plus en plus excité. J'aimerais lui procurer du plaisir, lui faire tourner la tête comme il me fait tourner la mienne, mais je ne sais pas comment m'y prendre.

Ses lèvres m'embrassent le visage, mes oreilles, mon cou, mon décolleté.. Je gémit:

- Monsieur...

- Masamune ! Me reprend-t-il en chuchotant dans mon oreille.

- Masa... Aaah.. Mh. C'est trop.. je ...

Je sens l'orgasme me submerger, j'enfoui mon visage dans son cou pour étouffer mes gémissements, j'ai bien trop honte.

- Mhhh ! Yui... Tu cherches à me faire perdre mon contrôle. Grogne-t-il d'une voix rauque et sensuelle.

Il m'enlace tendrement et ne dis plus un mot, il attend simplement que je reprenne mon souffle.

Rosalyne apparaît quelques minutes plus tard, trouvant le temps long, elle se tient sur le pas de ma porte de chambre, ses seins bien mit en avant..

- Maître Nakajima... Il faudrait que vous reveniez nous devons parler boulot ! Fait-elle d'un ton sec et agacée.

- Hum... Oui, appelle Kaï.

- Mais ?! Il n'y a pas besoin de Kaï ! S'exclame t'elle tout en avançant vers Monsieur Nakajima. Elle lui attrape le bras et le tire vers elle.

Je me sens bouillir de rage.

- Sors ! Sors de ma chambre !! Hurlé-je. J'en reste bouche bée de m'être emporté, ce n'est pas dans mes habitudes. Mais il semblerait que je ne sois pas là seule à être étonné. Rosalyne et Monsieur Nakajima me regardent avec étonnement.

- Tu l'as entendu, elle veut que tu sortes. Reprend Monsieur Nakajima en regardant Rosalyne.

Sous sa réponse, elle recule et sort de la pièce.

Il se retourne et m'observe, ses yeux naviguent lentement sur mon visage. Il me caresse la joue avec tendresse et dépose un baiser sur mon front. Il se lève et sort de ma chambre lui aussi..

- Je vais bossez n'hésites pas si tu as besoin. À plus tard. Me dit-il avec un sourire des plus rassurant.

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