chap1

Pilar en média

Ce sentiment indescriptible que toute personne ressent à la rentrée scolaire me submerge, surtout que je suis nouvelle je me demande bien ce que me réserve cette année. D'après ma mère « la highschool prestige » est l'un des meilleurs lycées du pays. Une discipline rigoureuse, le mérite récompensé, un code vestimentaire identique pour tous.

Je regarde l'heure qu'affiche mon réveil: 6 h 35, et soudain mon anxiété augmente d'un cran, il sera bientôt l'heure d'y aller. Ça fait déjà quinze minutes que je me regarde à travers mon miroir, pour me faire à l'idée de l'uniforme obligatoire. Chemise blanche, cravate noire, jupe noire et un débardeur noir, sans oublier les chaussures basses noires ; on dirait que je pars à un enterrement.

« Chérie, vient manger il sera bientôt l'heure de partir .m'interpelle ma mère depuis la cuisine

-j'arrive.»Hurlé-je pour qu'elle me comprenne

Je me regarde à travers le miroir une dernière fois, je soupire en remarquant que j'ai pris quelques kilos ; les vacances ne m'ont pas fait de cadeau. Pourquoi ma mère, garde autant la ligne et pas moi?..........La vie est injuste quand même!! Je descends finalement les escaliers, maussade tout en tenant la rampe. Je traverse le grand salon décoré de façon vintage pour retrouver ma mère à la salle à manger, qui a déjà déposé les deux couverts sur la table faite en bois ; je dois avouer que les senteurs de ce petit déjeuner à l'anglaise éveillent déjà mes papilles gustatives.

Je lance un simple bonjour à ma mère avant de m'installer, elle me rejoint le sourire aux lèvres ; elle semble vraiment de bonne humeur ce matin ce qui a le don de me contaminer. Je ne dirai pas que ma mère et moi entretenons une relation fusionnelle mais il y a de l'entente entre nous ; elle est du genre relax n'importe qui peut se confier à elle sans gêne. Je m'attaque affamée à mon plat de bacon, œufs brouillés et toasts. Ma mère qui a pris un couteau de table pour tartiner ses toasts de confiture me demande :

«Tu es impatiente d'y être ?

-un peu oui, certes j'ai l'habitude de changer d'établissement, j'appréhende tout de même comme n'importe quel nouvel élève. Rétorqué-je avant de boire une gorgée de mon verre d'orange

-Pilar je te promets que cette fois on ne déménagera plus, j'ai décidé de venir ici parce que ton père y vit. Ainsi, si mon travail exige que je me déplace pendant une longue durée tu iras rester avec lui. Dit-elle l'air enjoué comme si ça me ferait plaisir d'aller chez lui

-maman j'adore la famille de papa mais je ne veux pas y aller. Dis-je pensive

-pourquoi ? me demande-t-elle avec une once de déception »

Elle veut vraiment que j'aille vivre chez mon père dans sa nouvelle famille avec son épouse parfaite et ses enfants parfaits ?!.....Non merci ; je n'ai aucun souci avec eux au contraire j'adore mes frères mais je me sens toujours comme le vilain petit canard. Je suis allée chez lui durant les vacances de l'année dernière et je me suis sentie très mal à l'aise. D'un, je devais vivre avec celle qui a pris la place de ma mère et de deux, je devais supporter les critiques incessantes de mon père. Je ne réitèrerai jamais cette expérience même si elle ne devait durer que vingt-quatre heures ; j'irai juste rendre visite quand je serai dans un bon état d'esprit.

Ma mère semble toujours attendre une réponse de ma part mais je reste silencieuse tout en faisant la moue, je n'aurai jamais le courage de lui dire ce que je pense. Elle finit par céder :

« On trouvera alors une autre alternative, termine ton plat on s'en va »

Je souris victorieusement, elle succombe toujours; elle a beaucoup de chance que sa fille ne soit pas de nature capricieuse. Je change finalement de sujet :

« Cette maison est magnifique et très luxueuse

-je sais. Sourit-elle fièrement

je souris puis je me hâte de terminer mon repas. Quand je pense que je n'ai aucune idée de mon école. Le déménagement précipité m'a empêché de faire des recherches, j'étais tellement occupée. Ma mère a une amie ici, qui a géré mon transfert et ma mère a une confiance aveugle en elle alors moi aussi. Dans tous les cas, bientôt je serai fixée.

Nous prenons enfin la route, elle utilise le GPS pour la guider tout en m'indiquant le chemin à suivre pour le retour, elle sait que je peux très bien me débrouiller pour rentrer. Mine de rien, j'ai vécu dans cette vile quelque temps, pendant les vacances, même si tout semble être un lointain souvenir.

Elle roule déjà depuis une bonne dizaine de minutes et je n'ai rien trouvé à dire, les mains croisées sur mon buste, à croire que je suis plus nerveuse que je ne le pensais. Elle a dû le remarquer parce qu'elle aussi est restée silencieuse jusqu'au moment de tourner à un virage, elle me dit :

« Chérie on est bientôt arrivé »

Sa remarque qui a clairement attiré mon attention et me pousse à changer de position pour mieux visualiser ce qui m'attend.

Lorsqu'elle se gare devant ce qui va devenir mon établissement, le seul mot qui me vient à la bouche c'est wow!! l'imposante barrière qui entoure le bâtiment est de couleur noire. Le bâtiment à lui-même a une architecture atypique et médiévale, on dirait plus un château qu'une école. Je me demande si l'intérieur est aussi spectaculaire ?!

Ma mère me tient fermement le poignet alors que j'ouvrais déjà la portière pour sortir, elle me sourit avant de dire :

« Avant que tu ne sortes je voudrais que tu me fasses une promesse

-Quoi donc. Je lui demande sceptique

-Pas de bêtise cette année. Renchérit-elle d'un ton presque menaçant

-Bon je te promets. Dis-je après quelques secondes d'hésitation

-Voilà. S'exclame-t-elle, satisfaite elle ajoute en me prenant dans ses bras : passe une bonne journée

-Merci maman toi aussi » Dis-je en répondant à son étreinte

Je descends du véhicule et elle redémarre pour s'en aller. J'observe de nouveau mon établissement avant de marcher à pas lent avec admiration. Les élèves ont l'air tellement distingués dans leur uniforme et je déteste le côté formel de cet habillement.

Lorsque je pénètre l'intérieur, j'oublie vite mes soucis avec cette tenue. C'est encore plus beau à l'intérieur rien à voir avec le lycée public où j'étais avant. J'ai l'impression d'être une fourmi dans ce grand espace? A qui pourrais-je bien m'adresser ?

Une fille attire immédiatement mon attention, une blonde comme moi aux yeux couleur noisette. Elle a la silhouette dont je rêve tant elle est très belle. Malgré son uniforme semblable au nôtre, elle dégage un grand charisme. Peut-être après lui avoir posé des questions, nous pourrons devenir des amis ?! Je me rapproche, lorsqu'elle est un peu éloignée des autres, elle semble avoir un grand cercle d'amis. Je m'introduis, avec le sourire le plus respectueux au monde :

« Salut je m'appelle Pilar s'il t............

-À qui tu t'adresses ainsi ? »M'interrompt-elle furieuse

Je suis restée bouche bée, elle se prend pour qui ? Elle me toise haineusement avant de s'en aller, je ne vais pas aimer cette fille. Je la regarde s'en aller, toujours aussi abasourdie. Pilar calme toi respecte ta promesse au moins aujourd'hui. Ceux, ayant assisté à la scène, me lancent des regards meurtriers tout en s'éloignant de moi. Si tous les élèves sont aussi snobs et irrespectueux je vais me faire renvoyer un de ses quatre. J'ai bien l'impression que je vais devoir me débrouiller toute seule.

Je regarde autour de moi et remarque un attroupement au niveau d'une salle, je me place dans le rang pour découvrir ce qui se trame. Le rang avance plutôt vite, à mon tour je peux apercevoir une longue table derrière laquelle est assise deux filles, l'une est brune l'autre rousse. Comme je suis en face de la brune, elle m'intime d'un geste de main à m'assoir ce que je fais sans broncher. Sa tablette en main, elle me demande :

« Comment t'appelles-tu ?

-Pilar Candel

-Pilar Candel. Articule-t-elle en pianotant sa tablette puis ajoute: tu es nouvelle ?

-Oui.

-D'accord tu auras le badge rouge pour l'instant et tiens le carnet, lis attentivement le règlement intérieur de la highschool. Ton numéro de casier sera F324 »déclare-t-elle en déposant le badge rouge et la clé de mon casier

Des badges ?! Je dois avouer que je suis un peu perdue. Je me retourne et note dès lors que tous les élèves ont un badge : soit rouge, bleu soit vert. Comment n'ai-je pas remarqué cela plus tôt? Qu'est-ce que ça signifie d'ailleurs? La brune m'interrompt de mes pensées en disant presque irritée :

«C'est bon, vas-t-en »

Je me lève vexée mais ne dis rien, garder son self-control !! Avant de partir je jette un dernier coup d'œil, elles ont toutes les deux le badge bleu. Je place mon badge sur mon débardeur comme tout le monde l'a fait ensuite je longe le couloir dans l'incompréhension totale.

Je retrouve facilement le niveau des casiers et trouve sans une grande difficulté le mien car les numéros sont marqués en gros caractère. J'ouvre mon casier et trouve à l'intérieur un agenda, je le récupère, l'ouvre et découvre le planning de toute l'année scolaire de toutes les classes. Avec un plan détaillé de l'école. C'est déjà une bonne chose je pourrai me débrouiller toute seule.

Je peux me diriger dans la salle où débute mon premier cours de philosophie, malheureusement je suis bousculée par des élèves. Que se passe-t-il encore ? C'est à peine si je me remets de cette bousculade je suis de nouveau bousculé, il semblerait qu'on crée un passage pour laisser passer des personnes de la plus haute importance.

Quand je pense que tout ce remue-ménage s'est pour laisser cinq élèves, je me demande si ce n'est pas le monde à l'envers. Certes, les trois garçons et les deux filles qui défilent devant nous sont beaux, charismatiques et j'en passe, ce n'est pas une raison pour leur donner autant d'importance. Le pire c'est qu'ils sont regardés avec admiration comme s'ils étaient des superstars, n'importe quoi je baille presque ennuyée.

Mon regard s'accroche inévitablement sur la blonde qui défile parmi les cinq élèves, c'est bien elle qui m'a presque humiliée !! Elle a un badge bleu, ses amis de même. Après leur petit show, tout revenu à la normale et je profite pour retrouver ma salle de classe.

Après m'être perdu, je retrouve la salle de classe et mon regard s'attarde sur l'un des garçons du couloir et la fameuse blonde qui est assise sur ces cuisses entrain de l'embrasser......C'est permis de s'embrasser en salle de classe ?! Bizarrement, je ne peux m'empêcher de les fixer, écœurée. Elle se redresse ensuite souriante. Sentant sans doute qu'ils sont observés, le garçon se tourne dans ma direction.

Je n'avais pas prêté attention mais il n'est vraiment pas mal : des cheveux noirs ébouriffés, les yeux marron, il semble inébranlable. Comme ses autres amis, il dégage une très grande assurance. Il semble surpris et me dévisage sans retenue, sa copine se tourne pour voir ce qui attire autant son attention.

En remarquant qui je suis, son sourire disparait pour faire place à un regard assassin et accusateur. Elle semble me détester. Elle s'abaisse et lui chuchote quelque chose à l'oreille, sur moi certainement, et après il me regarde durement.

Je les ignore et les traverse simplement. Je choisis la place du fond près de la fenêtre. Il semblerait que nous soyons dans la même classe de philosophie et peut-être nous aurons d'autres cours en commun alors profil bas. Et d'ailleurs, le prof entre et se présente directement:

«Monsieur Mathieu prof de philo et prof principal »

Il doit avoir la trentaine. Il continue:

«Je suis nouveau et j'essaie d'appréhender votre système assez particulier, alors ménagez-moi s'il vous plait. Vous allez tout d'abord remplir ces fiches»

Il en donne à chacun et moi je m'applique à remplir le formulaire que je remets quelques minutes après. Il nous donne quelques directives, puis son cours débute. Certains élèves bavardent en classe et lui, il ne dit rien. J'ai presque l'impression qu'il est intimidé. Bizarre.

Malgré ces incohérences, le cours était intéressant. Il nous a, finalement évalués durant une heure. Dans le but de jauger notre niveau en philo et j'ai adoré le sujet. J'étais très inspirée et comme je lis beaucoup j'avais des exemples pour illustrer mes arguments.

À la fin du cours, pendant que les élèves sortent, moi j'ouvre mon agenda pour voir ce que réserve le reste de la journée. Il s'agit de la pause direction la cafétéria.

Arrivée à la cafétéria, je suis subjuguée par la grandeur de cet espace : de nombreuses tables grises et chaises sont joliment agencées ensemble, il y a un très grand écran plat incrusté au-dessus de l'endroit où les cuisinières servent le repas. Un élève au badge vert, proche de moi à qui j'ai voulu adresser la parole m'a évité comme la peste. Mais c'est quoi le problème dans cette école?

Soulée de tenter des approches, je suis le rang mon plateau à main, quel est mon choc lorsque je vois des élèves traverser le rang et le pire c'est qu'ils sont servis avant nous. C'est vraiment injuste et personne ne dit rien ?! Quelle est de nouveau ma surprise de voir certains élèves traverser le rang et pourtant être servi avant, quelle injustice !! Et personne ne se plaint ?!

Après cet épisode plutôt surprenant, je choisis une chaise et dépose mon plateau garni sur la table pensant que je devrais vraiment lire ce règlement parce que apriori je suis la seule à ne rien comprendre. A peine ai-je retiré mon carnet du sac, une voix rauque me fait sursauter :

« Dégage »M'ordonne-t-elle

Ça c'est la meilleure ? On me dicte aussi où je dois m'assoir ? Je me retourne, sans me lever, prête à présenter ma fameuse repartie à celui qui a osé m'interrompre. Il s'agit du fameux copain de la blondinette accompagné de ses acolytes, il reste impassible et fixe un point imaginaire comme si je n'étais qu'un minable insecte. Quel narcissique, je décide de l'ignorer royalement et mord mon morceau de gâteau ce qui semble l'agacer, parce qu'il ajoute en essayant de masquer son impatience :

« Tu es sourde ou quoi ?

-J'étais là, la première. Articulé-je sans le regarder

-Regarde-moi quand je te parle. Hurle-t-il en frappant la table dans un bruit assourdissant qui interpelle le reste des élèves, en guise de réponse je lui lance un regard insolent, outré il réplique : sais-tu au moins à qui tu t'adresses de la sorte ?

-le pape?!» Je lance puis rigole seule à ma blague qui ne l'amuse pas du tout

Ces deux amis qui sont restés passifs dès le début, se rapprochent les bras croisés pour me fixer haineusement, on dirait des géants en face de moi. Ils ne peuvent pas m'intimider.

« D'un, je parle à qui je veux et comme je veux et de deux ton nom n'est pas inscrit sur cette table si je me trompe. Renchéris-je tout en essayant de me calmer

-Je ne me répèterais pas, dégage. Déclare-t-il plus sereinement

-Sinon quoi ? » Le défié-je

Je me lève pour lui faire face, il reste tout de même impassible et insolent. Et ça m'énerve au plus haut point. Je dois le remettre à sa place ce prétentieux, à peine je reviens à la charge qu'une fille qui sort de nulle part me tire en disant au brun :

« Excuse là »

Elle m'entraine sans se retourner, j'aurais pu me débattre mais sans comprendre pourquoi je la suis. Elle m'invite à m'installer et s'assoit en face de moi avant de s'exclamer mi-amusée mi-étonnée:

« Tu es carrément inconsciente de parler ainsi à un membre de l'élite des cinq »

L'élite des cinq ? Suis-je vraiment dans une école ? Ma j'aurais vraiment dû exiger plus d'informations j'ai l'impression d'être une véritable cruche, je dois certainement avoir la tête de l'idiote qui ne comprend rien à rien. Elle me sourit presque compatissante avant de dire :

« Tu dois certainement être nouvelle»

Vos impressions à propos de ce premier chapitre?

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Comments

holiday on ICE😈

holiday on ICE😈

en fait 🤔
j'aime déjà 😍

2024-03-03

1

holiday on ICE😈

holiday on ICE😈

en fait 🤔
j'aime déjà 😍

2024-03-03

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prisca okongo

prisca okongo

j'adore

2024-11-27

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