La nuit tombait doucement dans la forêt, étirant les ombres des arbres et des buissons. Les feuillages épais retenaient encore la chaleur du jour, mais l’air devenait progressivement frais et humide. Draven, le mercenaire, s’agenouilla près d’un tas de bois sec, frotta deux pierres l’une contre l’autre et, en un éclair, un feu prit vie. Les flammes dansaient, projetant des ombres vacillantes sur les visages des jeunes aventuriers. L’atmosphère était calme, presque rassurante, mais chaque craquement de branche rappelait que la forêt n’était jamais totalement sûre.
Lyria s’affairait à préparer un repas simple : des racines ramassées sur le chemin et quelques baies, le tout mijoté dans un petit récipient qu’elle avait sorti de son sac. Elle était concentrée, mais chaque bruit lui faisait relever la tête. Ses yeux bleus brillaient dans la lumière vacillante, un mélange de curiosité et de méfiance.
Arlan, lui, restait en retrait, immobile comme une statue, observant chaque mouvement de Kailis et Rivian. Son expression ne laissait transparaître aucune émotion. Ses bras étaient croisés, sa posture droite, et son regard froid analysait tout, du feu aux flammes qui léchaient le bois.
Kailis (pensée) : « Bon… je sais pas pourquoi, mais ce garçon me donne l’impression qu’il pourrait me congeler sur place juste en me regardant. Et je parie qu’il est du genre à ne jamais sourire. »
Rivian, de son côté, observait Draven. Ses mouvements étaient précis, chaque geste mesuré, chaque regard scrutant les alentours. Il y avait quelque chose de trop discipliné, trop calculé pour un simple chasseur.
*R*ivian (murmure) : « Ce type… je le sens pas. Trop froid… trop méthodique. »
Draven, remarquant le regard de Rivian, esquissa un sourire à peine perceptible mais ne dit rien. Il n’était pas impressionné par la curiosité de Rivian, seulement par sa vigilance.
Kailis, fidèle à elle-même, décida de briser le silence.
Kailis : « Alors… c’est ça votre campement habituel ? Vous allumez un feu et vous attendez que la forêt se calme ? »
Arlan la fixa, impassible.
Arlan : « La forêt ne se calme jamais. C’est vous qui devez vous y habituer. »
Kailis (pensée, amusée) : « Ouais, glace sur pattes a encore frappé… j’adore. »
Lyria, légèrement rouge aux joues, baissa les yeux vers sa préparation. Elle ne voulait pas intervenir, mais son attention était toute sur Kailis.
Kailis, curieuse et sociable, s’approcha un peu plus d’Arlan, un sourire malicieux sur les lèvres.
Kailis : « Alors, monsieur glace sur pattes, vous surveillez tout le monde ou juste moi ? »
Arlan ne bougea pas d’un pouce. Sa voix était froide, mais mesurée.
Arlan : « Je remarque simplement les imprudents. »
Kailis (ricanant) : « Imprudents… ça doit être ton surnom, ou ton hobby ? »
Arlan cligna lentement des yeux, mais ne répondit pas. Kailis soupira mais détourna son attention vers Lyria.
Kailis (sourire doux) : « Et toi ? Tu parles un peu plus ou tu préfères rester dans ton coin, petite timide ? »
Lyria leva timidement la tête, ses yeux bleus croisant ceux de Kailis.
Lyria (timide) : « On… on voyage beaucoup… depuis… un incident. »
Kailis (curieuse, penchée en avant) : « Un incident ? Oh, ça sonne dramatique… je parie que ça vaut la peine d’être raconté. »
Lyria secoua légèrement la tête, esquivant la question, mais un petit sourire apparut. Kailis, satisfaite de cette première ouverture, sentit qu’un lien pouvait se créer.
Pendant ce temps, Rivian observait Draven, toujours méfiant.
Rivian : « Votre expérience… vous avez vraiment manié une arme depuis longtemps ? »
Draven (ton neutre) : « Je m’assure juste qu’elle est entre de bonnes mains. »
Rivian sentit un léger mensonge dans les paroles de Draven, mais il garda le silence. Il comprit qu’il aurait tout le temps d’en savoir plus, si la confiance se gagnait.
À l’aube, un rayon de soleil passa à travers les feuillages, réveillant le campement. Draven les secoua légèrement.
Draven : « Debout. Aujourd’hui, on bouge. Endurance et coordination. »
Rivian grogna et enfila ses bottes, les muscles encore engourdis par la fatigue. Kailis s’étira avec un gémissement dramatique.
Kailis : « Endurance… vraiment ? J’aurais préféré dormir. »
La forêt s’éveilla peu à peu. Les oiseaux chantaient timidement et des rayons de soleil glissaient entre les branches. Le groupe commença à courir à travers les sentiers étroits, franchissant racines et petits obstacles naturels. Rivian trébucha dans une flaque de boue, éclaboussant Kailis de la tête aux pieds.
Kailis (riant) : « Bienvenue dans la vraie nature, Arrogant ! »
Arlan les regardait, impassible, ne montrant aucun signe de divertissement. Lyria, à ses côtés, esquissa un sourire discret, fascinée par la vivacité de Kailis.
À un moment, Kailis utilisa un petit flux de mana pour stabiliser son tir à l’arc sur une cible mouvante. Draven l’observa attentivement, remarquant le potentiel caché de la jeune fille. Il ne dit rien, mais nota mentalement chaque geste, chaque contrôle de l’énergie magique.
Pendant une pause, Kailis s’assit avec Lyria, à l’écart du reste du groupe.
Kailis : « Alors… c’est quoi ce frère trop protecteur dont tu parlais ? »
Lyria (timide) : « Arlan… il veut juste me protéger… mais parfois, j’aimerais être libre… comme toi. »
Kailis (pensée) : « Je comprends parfaitement… enfin quelqu’un qui rêve d’un peu d’indépendance. »
Les deux jeunes filles partagèrent un moment de complicité, échangeant des sourires et des regards. Ce fut le début d’un lien discret mais prometteur.
De l’autre côté, Rivian et Arlan s’étaient éloignés pour un petit duel amical. Rivian, concentré, analysait chaque mouvement du garçon, qui restait froid et calculateur, esquivant avec une précision surprenante.
Rivian : « Pas mal… tu sais te battre pour ton âge. »
Arlan : « Et toi… tu pourrais être utile si tu apprends à maîtriser ta force. »
Un respect silencieux naissait entre eux, basé sur l’observation et la compétence plutôt que sur les paroles.
Draven les rejoignit, évaluant la dynamique du groupe.
Draven : « Bien. Vous progressez. Mais rappelez-vous : dans ce monde, il ne suffit pas de savoir frapper. Il faut aussi savoir réfléchir. »
Kailis, curieuse, osa poser une question audacieuse.
Kailis : « Pourquoi vous voyagez avec ces deux enfants ? »
Draven (ton neutre) : « Je leur ai promis de les protéger. C’est tout. »
Rivian haussa légèrement les sourcils, devinant le mensonge, mais se garda de répondre.
Le groupe reprit la route, traversant la forêt dense. Kailis et Rivian se lançaient des taquineries pour alléger l’atmosphère :
Kailis : « Tu cours toujours derrière moi comme un cheval fidèle ? »
Rivian : « Je te couvre, c’est tout. Pas besoin de sarcasmes. »
Arlan marchait silencieux, observant Draven avec suspicion, tandis que Lyria tentait d’apaiser les tensions.
Après plusieurs heures de marche, ils atteignirent une colline la grande ville de Velmoria s’étendait devant eux, massive et bruyante. Ses murailles imposantes reflétaient les derniers rayons du soleil, et les tours semblaient toucher les nuages. Des marchands, des habitants et des aventuriers traversaient les rues bondées, chacun avec ses affaires et ses préoccupations. Rivian et Kailis, marchant derrière Draven, observaient avec prudence et fascination.
Kailis (murmurant à Rivian) : « Tu vois ça ? Toute cette agitation… on dirait un labyrinthe humain. »
Rivian (les sourcils froncés) : « Restons concentrés. Ne te laisse pas distraire par la ville. »
Draven avançait d’un pas rapide, ses bottes martelant le pavé. Les enfants, Arlan et Lyria, restaient près de lui. Lyria jetait des coups d’œil curieux aux alentours, tandis qu’Arlan gardait une posture droite, les bras croisés, les yeux fixés sur le chemin.
Arrivés devant une auberge modeste mais propre, Draven s’arrêta.
Draven : « Nous resterons ici pour la nuit. Les chambres sont petites, mais sécurisées. »
Il fit signe aux enfants de le suivre à l’intérieur. Kailis et Rivian prirent place avec prudence, observant chaque mouvement de Draven et des jumeaux.
Lyria (timidement) : « J’espère que ça ne vous dérange pas… de partager la chambre, juste pour cette nuit. »
Kailis (sourire malicieux) : « Non, ça va… tant que personne ne tente de me piquer mon lit. »
Rivian (pragmatique) : « On est là pour dormir, pas pour jouer. »
Une fois installés, Draven s’assit sur une chaise, les mains jointes, le regard grave.
Draven : « Écoutez… vous deux [Kailis et Rivian] êtes courageux, mais la route que nous devons prendre est longue et dangereuse. Les enfants ne peuvent pas suivre. Ils doivent rester ici, au moins jusqu’à ce que nous ayons sécurisé le prochain passage. »
Kailis (fronçant les sourcils) : « Quoi ? Et on se sépare maintenant ? Sérieusement ? »
Rivian (calme mais ferme) : « On ne peut pas les laisser derrière. »
Arlan croisa les bras, son regard glacial pesant sur Kailis.
Arlan : « Tu ne comprends pas. Cette ville… ce n’est pas un endroit pour eux. »
Kailis (piquante) : « Et toi, « glace sur pattes », tu crois qu’on va juste rester là à rien faire ? »
Arlan (froid) : « Je dis simplement que la prudence est nécessaire. »
Kailis se tourna vers Lyria, cherchant une alliée.
Kailis (murmure) : « Et toi ? T’as pas envie de nous laisser courir seuls dans ce chaos ? »
Lyria (doucement) : « Moi… je préférerais rester avec mon frère… mais… si vous voulez vraiment venir, je pense que… »
Elle s’interrompit, les yeux brillants d’une détermination timide. Rivian capta son hésitation et comprit qu’elle avait une influence sur Arlan et Draven.
Rivian (regardant Draven) : « Il y a moyen de trouver un compromis, non ? »
Draven (soupirant) : « On verra. Pour l’instant, la nuit tombe. Nous devons nous reposer et repartir demain. »
Les heures passèrent. Durant la soirée, Kailis et Rivian tentèrent plusieurs fois de convaincre Draven. Arlan restait silencieux, tandis que Lyria, avec douceur, défendait l’idée qu’il valait mieux qu’ils restent tous ensemble.
Après trois jours de discussions et de piques légères de Kailis, Draven finit par se lever, le regard toujours sérieux.
Draven : « Très bien. Vous resterez avec nous. Mais… je vous préviens, cette décision ne doit pas être prise à la légère. »
Kailis (malicieuse, sans émotion sentimentale) : « Parfait. On suit les règles… du moment qu’elles ne nous empêchent pas de nous amuser un peu. »
Rivian (pragmatique) : « On fera ce qu’il faut. »
Ly**ria sourit timidement, soulagée. Arlan, lui, resta réservé, mais un léger signe de tête trahissait qu’il acceptait leur présence.**
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