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*Lieu : Auditorium vide, après les cours. Ezra révise des partitions. Il ne voit pas Riven entrer.*

*Riven* (voix glacée) :

« Alors c’est vrai. T’as réécrit toute la scène finale sans moi. »

*Ezra* (ne lève même pas les yeux) :

« J’en avais marre d’attendre que tu daignes agir comme un leader. »

*Riven* (s’avance, furieux) :

« Tu crois vraiment que tu peux me rayer comme une erreur de note ? »

*Ezra* (se lève, cinglant) :

« Non, Riven. Je te raye comme un parasite. »

*Un silence. Les yeux de Riven brillent d’une colère blessée. Il s’approche brusquement. Trop près.*

*Riven* :

« T’as besoin que je sois là. Parce que sans moi… tu vibres pas. »

*Ezra* (voix tremblante, mais ferme) :

« Tu te surestimes. »

*Riven* (murmure, sourire amer) :

« Alors pourquoi tu trembles ? »

*Ezra ne répond pas. Le silence est lourd, brûlant. Puis brusquement, Ezra le pousse — pas violemment, mais avec rage.*

*Ezra* :

« Tu me rends fou. »

*Riven* (le retient par le poignet, plus doucement cette fois) : *Ezra se dégage du poignet de Riven. Sa respiration est saccadée. Ses yeux brillent, mais il refuse de pleurer devant lui.*

*Ezra* (amer) :

« Tu joues à quoi, là ? Tu me détruis, et tu t’attends à quoi ? Que je cède ? »

*Riven* (voix plus basse, presque douloureuse) :

« J’attends rien. J’essaie juste… de comprendre pourquoi t’es le seul à me foutre en vrac. »

*Un silence. Ezra s’éloigne de quelques pas, pose ses mains sur le piano, tente de se contenir.*

*Ezra* (murmure) :

« Parce que t’es un bordel ambulant… et que j’arrive pas à te haïr comme je devrais. »

*Riven* (approche doucement) :

« Et si t’arrêtais de lutter ? Juste une seconde ? »

*Ezra le fixe, le souffle court. Il veut hurler, il veut fuir… Mais au lieu de ça, il ferme les yeux. L’espace d’un instant, leurs fronts se touchent. C’est bref. Incertain.*

*Ezra* (très bas) :

« C’est une erreur. »

*Riven* (souffle) :

« Peut-être… mais elle est à nous. »

« C’est réciproque. »*Le front toujours contre celui d’Ezra, Riven retient son souffle… quand soudain :*

*BOUM !*

*La porte du studio claque violemment. Un des membres du groupe d’Ezra entre, visiblement énervé.*

*Milan* (haletant) :

« Le jury des sélections vient d’avancer leur audition… à demain matin. »

*Ezra recule brusquement. Riven serre la mâchoire. Le moment fragile s’effondre comme du verre.*

*Ezra* (retrouvant son masque froid) :

« Très bien. On s’y met. »

*Riven* (amer, en quittant la pièce) :

« Rejoue au chef. T’as toujours été meilleur à çaLe lendemain matin, l’atmosphère est lourde dans les coulisses de l’audition. Les membres des deux groupes se croisent sans un mot, évitant les regards. Ezra, tendu, répète ses gammes dans un coin, tandis que Riven reste seul, les mains dans les poches, le regard fixé sur le sol.

La salle d’audition s’ouvre enfin. Les groupes montent tour à tour sur scène. Quand vient le tour d’Ezra et Riven, les deux leaders se retrouvent face à face, à peine deux mètres les séparant.

Le jury attend, impassible. La première note sort, claire, puissante. Mais très vite, une fausse note résonne : Riven, volontairement ou non, dérape sur une ligne de chant.

Ezra le remarque immédiatement, son cœur se serre. Il sent cette blessure silencieuse, ce message lancé à travers la musique. Il se force à garder son calme, mais son regard lance un défi brûlant.

Après la performance, en coulisses, Ezra s’approche de Riven, le visage dur :

*Ezra* :

« Pourquoi ? Tu savais ce que tu faisais. »

*Riven* (soupirant, voix basse) :

« Parce que t’as besoin de tomber, pour comprendre qu’on n’est pas juste des pions dans ton jeu. » qu’à ressentir.

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