Fin d’après-midi. La femme est conduite dans une chambre plus claire, avec un lit, une fenêtre scellée, et un fauteuil. Elle a toujours une chaîne à la cheville, mais plus longue. Dario est là, bras croisés, à la porte
Dario
(voix neutre)Considère ça comme une promotion. Tu ne mérites rien, mais je suis d’humeur… généreuse
Inaya
(regarde autour, méfiante)Pourquoi… pourquoi vous me mettez ici ? Qu’est-ce que vous préparez ?
Dario
(ricane)
Peut-être que je veux voir comment tu te comportes… dans un décor plus doux.
(il s’approche d’elle, murmure à son oreille)
Dario
Tu vas jouer à la poupée, maintenant.
La porte claque. Quelques secondes plus tard, elle se rouvre doucement. Une petite silhouette entre. Une fillette aux longs cheveux châtains, robe blanche, un doudou à la main.
Elisa
(curieuse, souriante) Oh ! Bonjour toi !
(elle s’approche sans aucune peur, grimpe sur le lit à côté de la femme)
Elisa
Tu t’appelles comment?
Inaya
(complètement figée, choquée)
… Je… je…
Elisa
(pose sa main sur la sienne, naturellement) T’es jolie. Tu veux être mon amie ?
(elle se blottit doucement contre elle, pose sa tête sur son bras)
Elisa
Papa dit que t’étais très fatiguée. Tu veux que je te fasse un câlin magique ?
Inaya
(les larmes aux yeux, sans bouger)Je… je ne peux pas…
Dario observe la scène depuis la porte entrouverte. Il sourit, sombrement satisfait
Dario
(voix basse, presque murmurée pour lui-même) Regarde-la. Collée à toi. Tu pourrais être sa mère, si je décidais que tu mérites cet honneur…
(il serre les dents)
Dario
Mais pour l’instant, tu n’es qu’un jouet. Et les jouets, je les garde là où je peux les briser.
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