Léna descendait du bus, les écouteurs dans les oreilles, le cœur encore un peu ailleurs. Son week-end avec Elias avait été doux, tendre, presque irréel.
Mais la réalité la rattrapa vite.
Noah l’attendait. Dos contre le mur, mains dans les poches, le regard sombre.
Noah
Tu comptes m’éviter encore longtemps ?
Elle retire lentement ses écouteurs, la gorge nouée.
Léna
(doucement)
Je voulais pas te blesser…
Noah
(glacial)
Trop tard.
Il s’approche, la fixe intensément.
Noah
Tu crois que je suis idiot ? Que je vois pas comment il te regarde maintenant ? Comme si t’étais déjà à lui. Comme si t’étais… marquée.
Elle reste silencieuse. C’est la première fois qu’elle le voit aussi… fragile.
Noah
(amer)
Tu l’as laissé te toucher, pas vrai ? T’as couché avec lui.
Léna
(chuchote)
Oui.
Le mot claque comme une gifle. Il recule d’un pas, les poings serrés.
Noah
Et moi ? J’étais quoi, Léna ? Juste un passe-temps ? Juste un corps pour t’échapper ?
Léna
(les larmes aux yeux)
Non ! C’était réel. Mais ce n’était pas… complet. Avec toi, j’oubliais. Avec lui, je me retrouve.
Noah
(sarcastique)
Magnifique. Et maintenant quoi ? Tu veux que je vous bénisse, lui et toi ? Que je regarde ton bonheur avec des yeux fermés ?
Léna
Je voulais pas te perdre comme ça…
Noah
Mais tu m’as jamais eu, Léna. Tu m’as juste… utilisé pour combler un vide. Et maintenant, tu penses avoir trouvé mieux.
Elle tente de poser une main sur lui, mais il la repousse.
Noah
Tu viens de créer un feu que tu pourras plus éteindre.
Il s’éloigne, laissant Léna seule, brisée, en plein milieu de la cour. Les regards commencent à se tourner vers elle. Jade accourt.
Jade
Il sait ?
Léna
(en larmes)
Oui. Et je crois que je viens de le perdre… vraiment.
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