CHAPITRE 2 ÉTRANGE COÏNCIDENCE

Narrateur :

"Le destin ne crie jamais. Il murmure. Dans les salles communes, dans les silences entre deux cours, il tisse lentement les fils invisibles qui relient les âmes."

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Le hasard des salles

Frédéric, nouveau, garde ses distances. Il n’ose pas parler, mais il remarque des visages familiers.

Toujours les mêmes garçons, placés dans les mêmes classes que lui.

Toujours ce regard distant, presque ennuyé, comme s’ils n’appartenaient pas au monde autour d’eux.

Mais ce que Frédéric ignore encore, c’est que chacun d’eux partage un même héritage… et une même cicatrice.

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Kyotaka

Fils d’un homme riche… mais surtout, fils d’un Legendary tombé au combat.

Ses parents sont morts lorsqu’il avait 3 ans.

Depuis, il vit chez son oncle et sa tante, dans un grand manoir silencieux.

Il garde un visage froid, impassible.

Les filles l’adorent, mais lui… il reste dans sa bulle, isolé.

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Jacques

Fils du chef de la police, autrefois lui aussi un Legendary redouté.

Jacques avait 4 ans quand ses parents sont morts en mission contre des Rovers.

Il vit maintenant avec ses grands-parents, très stricts.

Juste et protecteur, il n’aime pas les injustices.

Et même s’il garde le silence… on sent en lui une colère retenue.

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Junior

Le plus agité, le plus bavard.

Mais ce masque cache un vide.

Fils d’un célèbre scientifique Legendary, qui a sacrifié sa vie dans une expérience pour protéger la ville.

Junior avait 9 ans.

Depuis, il vit chez une cousine éloignée.

Il rit fort… pour ne pas pleurer seul.

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Oudra

Silencieux comme l’ombre.

Fils d’un sherif Legendary qui a affronté les pires Rovers.

Il n’avait que 2 ans quand ses parents sont tombés.

Élevé par sa grand-mère dans une maison reculée, il a appris à ne compter que sur lui-même.

Ses mots sont rares, mais quand il parle, chacun écoute.

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Akaza

Calme. Précis. Sombre.

Fils d’un maître dans les arts martiaux, un Legendary du combat au corps-à-corps.

Mort au front quand Akaza avait 5 ans.

Depuis, il vit chez un vieux maître, l’ami de son père.

Il parle peu, agit vite.

Son regard semble lire dans les âmes.

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> Narrateur :

"Ils ne se parlaient pas.

Mais ils se voyaient.

Et parfois, un silence vaut plus qu’un millier de mots.

Car chacun d’eux, à sa manière… portait un nom.

Un nom éteint, tombé au combat.

Mais aussi… un feu qui ne demande qu’à se rallumer."

Midi.

La cantine était bruyante, remplie d’élèves affamés.

Les six garçons s’étaient installés par hasard à la même table, un peu à l’écart. Aucun ne parlait vraiment, mais une sorte de calme flottait entre eux… comme s’ils se comprenaient sans se connaître.

Frédéric regardait son plateau sans trop y toucher.

Kyotaka observait discrètement les autres.

Jacques grattait sa fourchette contre son assiette.

Oudra mangeait lentement, le regard dans le vide.

Junior pianotait sur son bracelet intelligent.

Akaza reniflait le plat du jour en grimaçant.

> — "J'vous jure… ils veulent nous tuer avec cette bouffe," marmonna Akaza.

C’est là que trois élèves bruyants s'approchèrent, les mêmes perturbateurs de la récréation.

> — "Tiens tiens... La table des solitaires ! Alors comme ça, vous vous regroupez maintenant ? On dirait un club de cas sociaux !"

Les garçons levèrent les yeux en même temps.

Le silence s’installa. Puis… un petit morceau de pain atterrit sur le plateau de Frédéric.

Frédéric, tremblant, serra les poings.

Mais cette fois-ci, il n’était pas seul.

> — "On est là pour manger, pas pour écouter vos âneries," lança Kyotaka d’un ton glacial.

Jacques se leva :

> — "Touchez encore à l’un d’entre nous… et je vous fais avaler ce pain."

Junior sourit, sans lever les yeux :

> — "D’après les règles de sécurité de cette école… en cas d’agression, la riposte est légale."

Oudra posa doucement sa cuillère, puis fixa les trois gars d’un regard noir.

Akaza se leva en s’étirant :

> — "Ok, j’vais digérer un peu avec vous."

Les trois élèves, pris de court par la tension collective, reculèrent.

> — "Tch… on rigolait. Détendez-vous un peu."

Ils repartirent sans demander leur reste.

---

Quelques secondes de silence.

Puis soudain… un fou rire éclata.

C’est Akaza qui lança le premier :

> — "On était carrément coordonnés… on aurait dit un film d’action !"

Jacques rigola :

> — "Et Junior avec ses lois… incroyable."

Frédéric, sans comprendre pourquoi, se mit à rire doucement lui aussi.

C’était la première fois depuis des années.

Même Kyotaka eut un petit sourire :

> — "J’vous préviens… j’vous aime pas encore. Mais c’était stylé."

Ce soir-là, les six garçons quittèrent l’établissement ensemble.

Le soleil commençait à se coucher, et l’air était encore chaud.

Ils marchaient en ligne, chacun un peu dans ses pensées, quand soudain…

> — "Hééé ! Les héros de la cantine !"

Les mêmes élèves que plus tôt apparurent au coin d’une ruelle, accompagnés cette fois de deux autres gars plus costauds.

> — "Vous croyez qu’on allait laisser passer ça ? Vous nous avez humiliés devant tout le monde !"

Kyotaka s’arrêta net.

> — "Vous n’avez pas compris la leçon…"

Jacques craqua les doigts.

Frédéric avança d’un pas.

Akaza souffla :

> — "On les calme et on rentre, j’ai faim."

Junior, concentré, analysait discrètement le terrain.

Oudra, lui, avait déjà attrapé une barre métallique posée contre un mur.

---

Le combat éclata.

Coups de poing, esquives, mouvements précis.

Frédéric bloqua un coup avant de contre-attaquer.

Jacques fit tomber l’un des costauds avec un balayage.

Kyotaka frappa vite et fort.

Akaza riait presque en se battant.

Junior assomma un gars avec une prise maîtrisée.

Et Oudra ? Il protégeait le groupe, calme et efficace.

En moins de deux minutes… le sol était tapissé de gémissements.

> — "Vous êtes… fous…" balbutia l’un d’eux avant de prendre la fuite avec les autres.

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Essoufflés, les garçons reprirent leur route.

> — "J’ai pas signé pour ça moi," souffla Junior, essuyant sa chemise.

> — "Avoue que c’était stylé," lança Akaza, hilare.

> — "On devrait créer un groupe," murmura Frédéric, à moitié sérieux.

> — "Mmh. Un groupe de survivants, ouais," répondit Jacques.

> — "Un jour… on deviendra peut-être vraiment légendaires," laissa échapper Kyotaka.

Un silence s’installa… mais il n’était plus vide. Il était rempli d’un nouveau lien.

Ils n’étaient plus seuls.

Ils n’étaient plus faibles.

Ils étaient ensemble.

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> Narrateur :

"Ce jour-là, sans le savoir… une équipe venait de naître.

Pas encore des héros.

Mais des frères d’arme en devenir."

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Comments

Sa Muel

Sa Muel

cool lisez les gars 😁😁

2025-06-01

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