Retour à la normale enfin presque....

Chapitre 4: Retour à la normale enfin presque...

Lundi matin. Retour en cours. Fin de l’exclusion.

Noah poussa la porte du lycée, capuche sur la tête, casque vissé aux oreilles. Il aurait préféré rester chez lui encore une semaine, plutôt que d’avoir à croiser cette ordure de Luca dans les couloirs.

Mais le destin s’en foutait. Et bien sûr, il le croisa dès le premier virage, près du hall.

Leurs regards se croisèrent. Glacials. Aucune parole. Juste une tension familière, toujours là, prête à exploser.

— Tu vas me suivre toute l’année ou tu vas enfin comprendre ce qu’« ignorer quelqu’un » veut dire ? lança Noah, sans s’arrêter.

Luca ricana sans même le regarder.

— Dommage que t’aies pas appris à te la fermer pendant l’exclusion. On aurait gagné du temps.

Noah se retourna, les poings serrés. Mais cette fois, il ravala sa colère. Juste. Pour. Aujourd’hui.

En classe, ils furent placés l’un derrière l’autre. Une décision volontaire du prof principal, persuadé que “le contact prolongé désamorce les conflits”. Quelle blague.

Noah ne regardait pas Luca. Mais il sentait sa présence. Sa respiration. Son ombre. Son existence. Et rien que ça, c’était suffisant pour lui donner la nausée.

À la pause, une feuille tomba sur son bureau. Il la reconnut : l’ébauche de l’exposé qu’ils avaient été forcés de commencer pendant leur punition. Il la froissa, la jeta dans la corbeille sans même la lire.

Luca observa la scène depuis la porte, impassible.

À la cantine, même scénario. Ils s’évitèrent. Mais même de loin, leurs regards se cherchaient. Par réflexe. Par méfiance.

Ils n’étaient pas en guerre ouverte. Pas aujourd’hui.

Mais ils ne s’étaient jamais autant haïs.

Et tout le monde autour le sentait.

Dans les couloirs, les élèves les évitaient. Dans les classes, les profs lançaient des regards inquiets dès qu’ils respiraient trop fort.

Le calme était revenu.

Mais c’était un calme étrange. Instable. Un genre de paix froide, qu’aucun des deux ne voulait vraiment.

La punition était terminée. Ils étaient de retour dans le monde normal.

Mais eux, ils n’étaient plus comme avant.

La haine avait pris racine.

Deux semaines avaient passé depuis leur retour. Mais rien n’avait changé.

Au contraire. C’était pire.

Noah ne pouvait plus traverser un couloir sans croiser Luca. Comme si le destin s’amusait à les placer constamment dans le champ de l’autre.

En sport, ils furent encore mis dans la même équipe. Un supplice. Luca passait son temps à l’ignorer, ou à lui balancer des remarques à voix basse, juste assez pour que personne d’autre n’entende.

— T’as toujours eu deux pieds gauches, ou c’est ton cerveau qui bugue avec le ballon ?

Noah ne répondait plus. Il encaissait. Il serrait les dents. Mais un jour, il allait exploser. Il le savait.

Ce jour arriva plus vite que prévu.

Un mercredi, dans la salle d’étude. Noah travaillait en silence quand un éclat de rire l’obligea à relever la tête. Luca. Évidemment. Avec ses potes, en train de regarder une vidéo.

Noah n’y prêta pas attention. Jusqu’à ce qu’il entende son prénom.

— T’as vu la tête qu’il tire ? On dirait un chien qu’on a oublié dehors, souffla Luca à son voisin, tout en fixant Noah.

Noah se leva. Lentement. S’approcha.

— Répète. Pour voir si t’as des cou*lles.

Luca se leva à son tour. Le silence tomba dans la pièce.

— J’ai dit que t’étais pathétique. Tu veux quoi ? Encore jouer à qui frappera l’autre en premier ?

Noah ne réfléchit pas. Il attrapa Luca par le col, mais cette fois, ce dernier fut plus rapide. Il le repoussa violemment contre une table.

Le surveillant surgit à cet instant. Trop tard.

— Ça suffit ! Vous deux, dehors !

Dans le couloir, Luca se frottait le poignet. Noah le fixait, le souffle court.

— Tu passes ta vie à me provoquer, mais tu cherches quoi, au fond ? T’as besoin de prouver quelque chose ? Tu te sens supérieur peut-être ? lança-t-il d’une voix grave.

Luca le fixa. Un long moment. Avant de lâcher, froidement :

— Je cherche juste à t’effacer. C’est tout.

Noah hocha la tête. Son cœur battait vite. Pas de peur. Pas de tristesse. Juste… une haine pure, brute, tranchante.

— Va falloir frapper plus fort alors.

Ils se quittèrent là-dessus. Sans un mot de plus.

Mais cette fois, ce n’était plus une tension.

C’était une promesse de guerre.

fin.

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