chapitre Ier part 3 les soupçons

— Sélène. Depuis quand tu peux les voir ?

Elle resta bouche bée. Figée. Muette. Le cœur battant.

Elle savait ?

Sélène soutint son regard, mais vacilla intérieurement.

— Eh bien… je…, balbutia-t-elle.

Chan-Hee fronça les sourcils, pencha la tête légèrement.

— Tu n’étais pas censée voir ça. Tu ne devais pas voir.

Sélène ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. L'air vibrait entre elles.

— Pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ? continua Chan-Hee, sa voix presque murmurée, mais intense. Tu n’es pas comme les autres… tu le sais, pas vrai ?

Sélène voulut répondre, mais à cet instant, le rideau de la chambre fut tiré brusquement. L’infirmière apparut, mains sur les hanches, regard perçant.

— Les filles, j’ignore ce qu’il se passe ici, mais si vous voulez régler vos problèmes, ce sera ailleurs qu’ici. D’accord ?

— Madame, il ne se passe rien, répondit Sélène, humblement.

Chan-Hee, elle, détourna les yeux, un air dur sur le visage.

— Il n’y a pas de problème. Juste des vérités qui dérangent.

L’infirmière soupira, agacée.

— Ça, c’est pas mon affaire. Tu te sens mieux maintenant, alors vas-y.

— D-d’accord, Madame.

Elle prit ses livres et s’empressa de sortir, le cœur battant, laissant Chan-Hee seule à l’intérieur. Cette dernière la suivit du regard, puis murmura presque inaudiblement :

— On n’a pas fini, Sélène.

Dans le couloir, Sélène marchait, l’esprit embrouillé.

« Comment c’est possible ? J’étais pourtant toujours sur mes gardes... »

Elle erra jusqu’à la classe de son prochain cours. Tourna la poignée. Poussa la porte. Une pièce de taille moyenne. Un homme d’un certain âge parlait devant une classe silencieuse.

Il s’arrêta en la voyant.

— Mademoiselle, êtes-vous inscrite à ce cours ?

Sélène, encore perdue dans ses pensées, resta figée.

— Mademoiselle ? Mademoiselle ?

Les chuchotements montèrent, les regards se posèrent sur elle.

— Oui ! répondit-elle enfin, un peu trop fort. J’y suis inscrite.

Le professeur la dévisagea, interloqué.

— Alors… regagnez donc votre place.

Elle s'exécuta, traversa la salle et s’assit au fond, près d’un garçon qui s’écarta légèrement. Le professeur, après un silence, reprit :

— Depuis des décennies, les tueurs en série fascinent autant qu’ils effraient. Leur image est omniprésente dans la culture populaire : films, séries, romans... Pourtant, cette fascination s’accompagne souvent de stéréotypes et d’idées reçues. En tant qu’étudiants en criminologie, il est essentiel de démêler le vrai du faux pour mieux comprendre la complexité psychologique de ces individus.

Un tueur en série n’est pas seulement un "monstre sanguinaire". Derrière les actes se cache souvent un parcours marqué par des traumatismes, une personnalité antisociale, voire des troubles mentaux. Certains sont organisés, méthodiques, d'autres agissent de manière impulsive. Il n’existe pas de profil unique, bien que des points communs apparaissent : une enfance instable, un manque d’empathie, une recherche de contrôle, ou encore une jouissance dans le pouvoir sur autrui.

Nous étudierons ensemble des cas emblématiques – comme Ted Bundy, Aileen Wuornos ou encore Pedro Alonso López – pour comprendre leurs motivations, leurs modes opératoires, mais aussi les failles du système qui ont parfois permis leurs crimes. Nous discuterons aussi des enjeux éthiques et sociaux : comment protéger la société sans tomber dans la stigmatisation ?

Ce sujet nous permettra d’explorer le lien entre psychologie, droit pénal, et société, en développant un regard critique et analytique face à la complexité du crime.

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LE PASSEUR : Au fait, Lirian t’a prévu une petite surprise pour le prochain chapitre.

TOI : Ah bon ? C’est quoi ?!

LE PASSEUR : Quelque chose de très important à ses yeux.

TOI : Ah bon ? Et qu’est-ce que c’est ?

LIRIAN : Du savoir.

TOI : Hein ? Quoi ?

LIRIAN : Ouais, je me suis dit que ce serait horrible de laisser ma personne préférée sans un peu plus de savoir.

LE PASSEUR : Et c’est pour ça que le prochain chapitre a été créé pour te divertir… mais aussi pour t’instruire.

LIRIAN : Alors, tu es prêt ?

LE PASSEUR : Si oui, alors… Y!!!

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