Frissons entre les murs

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Zone 17 – Épisode 2 : Frissons entre les murs

Les murs de la salle de classe 2C résonnaient encore des rires étouffés et des conversations discrètes. Ann, adossée à sa chaise, traçait des lignes invisibles sur son cahier, l'esprit ailleurs. Depuis l'incident de la veille, elle sentait les regards sur elle comme des épingles sous la peau. Pas parce qu’elle avait fait quelque chose de spécial — mais parce que Nick était là. Trop près. Trop attentif.

Assis à une table de l’autre côté de la classe, Nick jouait avec son stylo, le regard posé sur la nuque d’Ann. Il ne souriait pas. Il observait. Comme s’il attendait quelque chose. Un signal. Une faille.

Un nouveau silence s’installa lorsque la porte s’ouvrit avec lenteur. Une fille entra, lunettes noires, posture impeccable, sac jeté nonchalamment sur une épaule. Elle s’appelait Sora. Et tout dans sa démarche disait "danger".

Sora balaya la classe du regard, puis s’arrêta brièvement sur Nick. Il la fixa sans sourciller. Mais quand elle s’assit à la table juste derrière lui, Ann sentit quelque chose changer. L’air semblait plus lourd.

Au moment où le professeur entra, les chaises se redressèrent, les voix se turent. Mais pas les pensées. Ann ne regardait pas Nick. Mais elle savait. Il allait faire quelque chose.

Le cours de science se poursuivit sans surprise… jusqu’au moment où une feuille atterrit sur le bureau d’Ann. Elle la déroula discrètement.

Une écriture reconnaissable entre mille : "On joue encore ce jeu, ou tu abandonnes ?" — N

Elle tourna légèrement la tête, juste assez pour croiser son regard. Il souriait, cette fois. Pas joyeusement. Avec malice.

Mais ce n’était pas le moment. Le professeur surveillait. Et puis, Sora ne quittait pas Nick des yeux.

À la pause, tout éclata en silence. Dans le couloir, Nick attrapa le poignet d’Ann alors qu’elle passait.

« Tu m’as évité toute la matinée. »

« Non. »

« Si. T’as vu la note. »

Elle haussa les épaules, le regard calme.

« Tu veux jouer ? Très bien. Mais souviens-toi que je ne perds jamais. »

Nick la relâcha lentement. « J’aime bien quand tu mens. »

Derrière eux, Sora écoutait, adossée au mur. Un sourire discret au coin des lèvres.

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Tu veux qu’on continue avec l’épisode 3 dans ce ton-là ou tu veux ajouter un événement plus fort (bagarre, trahison, rumeur) ?

La cloche sonna, marquant le début de la dernière période. Mais ce jour-là, dans la salle de science, ce n’était pas un cours qui allait commencer. C’était un jeu.

Ann entra, silhouette sombre et calme, vêtue de noir comme si elle se préparait pour un affrontement silencieux. Nick, déjà assis, tapait du bout des doigts sur la table, l’air détendu. Mais ses yeux, eux, étaient en alerte.

Sora, elle, venait de s’installer au premier rang, stratégiquement placée pour tout entendre, tout voir. Un carnet ouvert devant elle, mais aucun mot ne s'y écrivait. Elle était là pour lire les mouvements, pas les notes.

Le professeur s’absenta quelques minutes, laissant la classe sans surveillance. Et c’est là que tout débuta.

Une feuille vola.

Un papier roulé, lancé avec précision. Il atterrit juste devant Nick. Il le déplia.

> « Premier round. Tu perds si tu clignes des yeux. – A »

Il releva la tête. Ann ne le regardait même pas. Elle lisait, concentrée, comme si elle n’avait rien fait.

Il sourit. "Très bien."

Nick répondit avec un autre papier, lancé sans même viser. Il atterrit sur la table d’Ann, qui l’ouvrit discrètement.

> « Je ne cligne pas. Je frappe. – N »

Elle le rangea dans sa poche, impassible. Le silence entre eux était bruyant. Les regards des autres n’étaient que parasites. Car tout se jouait dans les gestes subtils, les signes codés, les petites attaques silencieuses.

Sora fronça les sourcils. Elle savait que quelque chose se tramait, mais elle ne comprenait pas encore les règles.

Quand le professeur revint, il s'arrêta net en les voyant tous les deux.

« Nick. Ann. Enough. »

Nick leva les mains, faussement innocent.

« Yes, Ma’am. »

Et dans un souffle, à peine audible, il ajouta :

« Yes, Cacamiel. »

Un ricanement étouffé se fit entendre. Quelques élèves comprirent. Pas Ann.

Mais elle sourit. Il avait osé l’appeler comme ça, ici, devant les autres. C’était une provocation. Une invitation. Une signature.

À la fin du cours, la prof les sépara.

Ann fut déplacée au fond, près des fenêtres. Nick au premier rang.

Mais les jeux les plus dangereux ne s'arrêtent jamais à une table déplacée.