Le grand salon du domaine Valt avait été métamorphosé pour l’occasion. Des guirlandes dorées serpentaient le long des colonnes sculptées, tandis que de larges rideaux crème flottaient paresseusement aux fenêtres entrouvertes. Le lustre de cristal au plafond déversait sa lumière en cascades scintillantes, faisant briller les coupes de champagne que les domestiques faisaient passer parmi les invités élégamment vêtus.
Madame Valt, dans sa belle robe rouge fleurit et avec sourire magnifique qui ne pouvait laisser personne indifférent face à son charme.
-Je suis heureuse que vous ayez accepter cette invitation de la maison Valt… C’est un immense plaisir que d’être en votre Campanie.
Ils étaient tous attentif à ce discourt courtois. Non loin de la baie vitrée, Matthieu buvait un verre en compagnie des dames de sa famille. Les pied croises, ses magnifiques yeux parcouraient le domaine de fond en comble. Isabelle Darnay, grande dame à la posture impeccable, s’entretenait avec son fils Matthieu, vêtu d’un costume noir sobre mais taillé avec soin. Tous deux observaient d’un œil attentif les Valt, en particulier le jeune Lucas, plein de vie, qui se faufilait déjà entre les jambes des invités.
-Il est plein de vit ce petit …Mais, l’on dit pourtant qu’ils ont trois enfants n’est-ce pas ? Demande-t-il
-En effet, ils ont en trois au totale. Regarde le petit là-bas…C’est le benjamin de la famille. Mais j’avoue être curieuse de voir leurs deux filles. On dit qu’elles sont... différentes ?
-Je me demande qui était celle que j’ai aperçu, murmura Matthieu, observant la foule avec une certaine lassitude.
Le cliquetis d’un verre résonna doucement, captant l’attention de tous. Madame Valt, rayonnante dans une robe rouge fleurie, se tenait face à l’assemblée, prête à prendre la parole.
-Chers amis, dit-elle avec chaleur, merci d’être venus célébrer avec nous. Ce soir, j’ai l’honneur de vous présenter mes deux filles : Aline et Mélodie.
Tous les regards se tournèrent alors vers l’escalier. Aline apparut la première, les cheveux relevés en un chignon sophistiqué, vêtue d’une robe rouge grenat qui épousait sa silhouette. Elle descendait avec assurance, saluant les invités d’un sourire entraîné. Juste derrière elle, Mélodie se dévoila lentement. Elle portait une robe bleu roi parsemée de petites pierres scintillantes, ses cheveux ondulés orangés tombant en cascade sur ses épaules. Sa démarche était timide, mais empreinte d’une grâce naturelle.
Matthieu resta un instant figé. Son regard s’était accroché à celui de Mélodie, comme pris au piège. Il y avait quelque chose d’inexplicable, une douceur farouche, une lumière fragile qui s’échappait de cette jeune fille, bien trop jeune et pourtant déjà troublante.
Isabelle se leva en prompte de son siège et couru a toute vitesse. Les aristocrates dans la salle se posaient des questions sur son comportement brusque. Mais, ils comprirent très vite ce qui se passait. Car, en effet, c’était une personne incroyable qui venait de faire son entrée, une entre fracassante. Elle avait des très beau cheveux orange, comme le coucher du soleil et des yeux dore. Il était évident que cela faisait effet. Ils étaient abasourdis.
Matthieu n’en cru pas ses yeux. Ce regard, à la fois froid et indifférent, ne faisait aucun doute. C’était bien la jeune fille d’il y a quelques heures.
De son cote, Aline était folle de rage qu’on lui vole la vedette. Et les parents étaient contrariés de ce qui se passait sous leurs yeux. Aline vit ensuite un regard remplit de colère a ses parents, qui se fit remarque par Matthieu.
-HUM ! HUM ! Je vous présente mes filles, Aline, la plus âgée et sa petite sœur...Mélodie.
-Elles sont nos fiertés et comme nous venons d’aménager ici…
Un homme d’âge mûr, Thierry, l’oncle de Matthieu, s’approcha de Mélodie, un verre à la main et un ton à peine feutré. « Comme tu es belle Mélodie Valt… Comment ça se fait que tu n’aies aucun trait avec tes parents ? » Dit-il en lui souriant.
Mme Valt, plus que les autres était gênée de ce que M. Darnay venait de dire.
« Thierry !! Voyons surveillez votre langage… » Dit Isabelle.
-Je suis vraiment désolée Mme…Il savert que ce cher Thierry, ait trop franc.
-Ce n’est rien voyons.
L’ambiance était devenue lourde dans la sale et les invites, comme les domestiques qui étaient de services n’avaient plus de mots jusqu’à ce que le petit Luca prenne les devants. Ce dernier, courut soudainement au milieu de la pièce, riant aux éclats. Son sourire illumina la salle et fit naître des sourires attendris. La tension retomba légèrement.
A ce moment-là, Mélodie, elle s’éclipsa doucement vers le jardin, perturbée. Elle avait besoin de silence. Sans réfléchir, Matthieu la suivit à distance. Il la rejoignit près de la serre, dans l’ombre d’un vieux chêne.
C’est alors que les lumières s’éteignirent brutalement.
Le lustre s’éteignit, les conversations se figèrent. Un souffle d’inquiétude parcourut les invités. Seuls restaient les bruissements du vent et deux silhouettes figées dans l’obscurité du jardin.
Un cri s’éleva dans la foule. La musique s’arrêta. Seules les lanternes extérieures continuaient de luire faiblement à travers les vitres. Dans le noir, Mélodie sentit une présence tout près. Elle tourna légèrement la tête
-Tu n’as pas peur ? murmura une voix grave. C’était lui. Matthieu.
Elle ne répondit pas. Mais, curieusement, non. Elle n’avait plus peur.
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