Chapitre 9

Point de vue d'Emile 

Javier et moi, nous marchons dans une ruelle un peu sombre, déserte, aucune âme à l’horizon mise à part nous deux. j’ai l’impression que nous ne sommes que tous les deux sur terre, lui qui marche à côté de moi, sûr de lui-même, sérieux  comme à son habitude.

Tout à coup, il se retourne pour me regarder avec ce regard profond qu’il a et qui me transperce. Sans que je m’y attendent, il me plaque sur le mur et dit sur un ton grave mais sensuelle

Javier : Emile, j’ai quelque chose de très important à te dire

Et moi impatient comme à mon habitude, je lui répond avec empressement

Emile : Oui Javier, dit le moi, s’il te plait

Mais avant qu’il continuer, il prend ma main qu’il pose sur son coeur et me demande ensuite, tout approchant ses lèvres qu’ils collant presque sur mon oreille

Javier : Est-ce que tu sens comment ça bat vite?

Timidement, je secoue la tête pour lui répondre que oui et a cet instant, il me dit presque en chuchotant

Javier : Mon cœur bat comme ça que pour toi, Emile. Car tu as toujours été l’amour de ma vie

Agréablement surpris et en même temps très ému, je lève la tête afin que mes lèvres rencontrent les siennes. Le souffle presque coupé, je lui répond

Emile : Toi aussi, Javier. Tu es l’amour de ma vie

J’ai eu à peine le temps de terminer ma phrase qu’il empoisonne ma bouche dans la sienne et commencer à m’embrasser et dévorer chaque petite parcelle de mes lèvres

Emile dans sa tête : Mais voilà, vous l’aurez compris. C’est encore des films que je me fais dans ma tête. Ce scénario, je ne sais pas le nombre de fois que je l’ai imaginé, modifier, améliorer. N’empêche que ça reste seulement dans mon imagination.

Allongé sur mon lit, je prie pour que le soleil se lève rapidement, que la journée de demain s’envol, ,jusqu’à ce qu’arrive le soir pour je retrouve Javier et de voir est-ce qu’il aura enfin le courage de réaliser mon rêve

Le matin, je me suis réveillé très tôt avec le bruit des autres dans la maison qui se chamaillent comme toujours pour savoir qui sera le premier à utiliser la salle de bain. Et cette sorcière qui n’arrête pas de gueuler plutôt que de chercher à calmer les choses entre eux.

Sorcière : Si vous continuez à faire autant de bruit dans ma tête. Je vais fermer cette salle de bain et personne ne l'utilisera, bande de chiens. Et toi Emile, dépêche toi de bouger ton cu là, avant que je vienne te traîner moi-même. La vaisselle dans la cuisine ne se fera pas toute seule

Emile dans sa tête : Je deteste tellement cette femme, vous ne pouvez pas imaginer à quel point ! Même le weekend, tu ne peux pas être tranquille avec elle

Pourtant, même si vivre avec cette sorcière n’est pas une chose facile, c’est pourtant mille fois milieux que dans les deux premières familles d'accueille que j’ai déjà été placé

Dans la première, le couple nous affamait, ils nous donnaient peu de choses à manger et si on osait protester, ils nous enfermaient dans des placards pendant des heurs

Emile dans sa tête : Heureusement les services sociaux se sont rendu comptes de ce qu’il se passaient et nous ont fait changer de foyer rapidement

La deuxième famille, je suis sorti de là tellement traumatisé que j’ai encore du mal à en parler. C’est pour cette raison que même si je n’aime pas beaucoup cette sorcière parce qu’elle parle et crie trop fort, elle est un peu radine aussi et qu’elle nous utilise comme ses boniches. Au moins, elle nous nourrit bien et s’assure reellement que nous sommes en bonnes santés

Emile dans sa tête : Croyez-moi que pour avoir déjà vécu presque l’enfer, chez elle c’est le paradis. Parce que même mes propres parents ne faisaient pas mieux qu’elle. Avec eux, c’était encore pire. Parce que ce sont des drogués qui sont tout le temps défoncés à longueur de journée. Je me demande pourquoi Dieu permet à des gens comme ça d’avoir des enfants, non mais franchement !

Je me lève rapidement avant qu'elle se remette à gueuler, j’enfile un short et un haut avant de me rendre gentiment à la cuisine pour faire la vaisselle, le temps que les autres terminent d’utiliser la salle de bain et que moi, je puisse enfin y aller à mon tour pour faire ma toilette.

Chaque jour le corvée de la vaisselle, nettoyer les sanitaires et faire le ménage dans toute la maison est distribué à tout le monde. Nous sommes cinq enfants qu’elles à sur sa garde et tous, nous subissons tous les jours les mêmes choses.

Emile dans sa tête : Pendant qu’elle reste assis dans le salon à fumer comme une pompe et regarder la télévision à longueur de journée

Après avoir terminé de faire la vaisselle, je me suis cherché quelque chose à manger rapidement pour le petit déjeuner avant de retourner dans ma chambre et ensuite aller utiliser enfin la salle de bain qui était maintenant disponible.

Je m’entends plutôt bien avec les autres enfants qui sont placés chez elle, mais sans plus. Ils ne sont pas mes amis, d'autant plus que depuis mon arrivé dans cette maison, j’en n’ai vu plusieurs passé et qui ne sont pas restés longtemps. Soit parce qu'ils étaient arrivés en âge de ne plus être sur la responsabilité de l'État, soit qu'une personne de leur famille avait réussi à les récupérer…

Emile dans sa tête : Ce genre de choses ne m’arrivera jamais à moi, parce que de toute façon, je n’ai personne d'autre que mes parents comme famille et eux, ce sont des cas désespérés

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