RENAISSANCE

Le bruit des machines rythmait le silence.

Des bips réguliers, rassurants. Pourtant, ils semblaient étrangers à Haneul. Comme s'ils appartenaient à un autre monde, un monde auquel elle ne se souvenait pas d'appartenir.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la lumière crue de l'hôpital l'aveugla. Son corps était engourdi, sa gorge sèche. Elle voulut parler, mais aucun son ne sortit. Elle était seule dans cette pièce blanche, trop propre, trop vide.

— Vous êtes réveillée ?

Une infirmière venait d'entrer, un sourire doux sur les lèvres. Haneul tenta de répondre, mais tout ce qu'elle parvint à faire fut un hochement de tête maladroit.

— Vous avez eu un accident. Un incendie. On vous a retrouvée inconsciente... mais c'est un miracle que vous soyez en vie.

Un incendie ? Elle fouilla sa mémoire, cherchant désespérément un souvenir, une image, une odeur. Rien. Juste un vide immense.

- Je... Je ne me souviens de rien, murmura-t-elle finalement, la panique nouant sa gorge.

L'infirmière la regarda avec compassion.

- C'est normal. L'amnésie peut être temporaire. Votre famille va être prévenue, ne vous inquiétez pas.

Ma famille ? Haneul eut un frisson. Elle ne savait même pas qui elle était vraiment.

Mais ce fut en croisant son reflet dans le miroir en face d'elle que son cœur s'arrêta.

Ses yeux... Ils brillaient d'une étrange lueur dorée.

Les jours passèrent, mais les souvenirs ne revenaient pas. Des médecins lui posaient des questions, cherchant des indices sur son identité. Haneul ne pouvait que répéter :

— Je ne sais pas.

Puis un soir, alors qu'elle était seule dans sa chambre, une douleur fulgurante lui transperça la tête. Elle porta ses mains à ses tempes, tremblante, et sentit quelque chose couler sur ses joues.

Elle pleurait. Mais ses larmes n'étaient pas ordinaires.

Elles étaient dorées.

Au même instant, un cri résonna dans le couloir. Une infirmière venait de s'effondrer au sol, son visage tordu par la souffrance.

Instinctivement, Haneul courut vers elle et, sans comprendre pourquoi, toucha sa main.

Elle pleurait. Mais ses larmes n'étaient pas ordinaires.

Elles étaient dorées.

Au même instant, un cri résonna dans le couloir. Une infirmière venait de s'effondrer au sol, son visage tordu par la souffrance.

Instinctivement, Haneul courut vers elle et, sans comprendre pourquoi, toucha sa main.

Une chaleur intense se propagea dans son corps. Puis, sous ses yeux horrifiés, l'infirmière ouvrit grand les yeux et se redressa d'un coup.

— Ma jambe... chuchota-t-elle. Je n'ai plus mal...

Haneul recula, terrifiée.

Que lui arrivait-il ?

Qu'en penses-tu ? Si tu aimes, je peux continuer l'histoire !

L'infirmière continuait d'examiner sa jambe, abasourdie. Quelques secondes plus tôt, elle était pliée de douleur, incapable de bouger.

Et maintenant... c'était comme si rien ne s'était jamais passé.

Haneul, elle, était figée. Son corps tremblait, son souffle était court.

- C'est impossible, murmura-t-elle.

- Qu'est-ce que tu m'as fait ? demanda l'infirmière, la voix tremblante entre la peur et la fascination.

Haneul ne répondit pas. Elle recula lentement, cherchant une explication rationnelle. Mais il n'y en avait aucune.

Soudain, elle sentit un regard posé sur elle.

Elle tourna la tête vers le bout du couloir... et croisa les yeux rouges d'un homme en costume noir. Il la fixait, immobile, comme s'il attendait quelque chose.

Un frisson glace lui parcourut l'échine.

Puis, dans un simple clignement de paupières... il disparut.

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