la rencontre

C'était une journée ordinaire. Comme chaque après-midi, ma mère et moi nous rendions chez une de ses clientes pour livrer quelques produits qu'elle avait achetés. Elle était vendeuse ambulante, et moi, je l’aidais dès que je pouvais. Aujourd’hui, nous allions chez Madame Leblanc, une femme du quartier qui lui passait régulièrement des commandes.

Ma mère avançait d’un pas sûr, le sac bien en main, me parlant de tout et de rien. Moi, je n’étais pas très bavarde en général, mais j’écoutais. Je n’avais pas le choix de toute façon.

En arrivant devant la porte de la maison de Madame Leblanc, ma mère frappa doucement, et après quelques secondes, la porte s’ouvrit sur un homme qui nous regarda avec un sourire poli.

Monsieur Laurent (en ouvrant la porte) :

"Bonjour, vous devez être Madame Lemoine ?"

(Il lui tend la main, avec une expression accueillante.)

Ma mère (souriante, lui serrant la main) :

"Oui, c’est bien moi. Enchantée, Monsieur Laurent."

(Elle lui parle en toute simplicité, comme elle le fait avec tout le monde. Mais moi, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de différent chez cet homme. Peut-être son air distingué, ou la manière dont il nous observe.)

Monsieur Laurent (jetant un coup d'œil vers moi, mais en continuant à s’adresser à ma mère) :

"Et voici votre fille, je suppose ?"

(Il me sourit poliment, mais son regard reste un instant sur moi, comme s’il essayait de me comprendre sans vraiment le dire.)

Sophie (avec un petit sourire timide) :

"Oui, c’est moi. Sophie."

(Je n'aime pas vraiment qu’on me parle comme ça, à me détailler, mais je garde mon calme. Ma mère lui explique déjà tout ce qu’il faut savoir.)

Monsieur Laurent (s’inclinant légèrement, montrant un respect naturel, mais me fixant un peu plus longtemps cette fois) :

"Une jeune fille bien, j’en suis sûr. Vous devez être fière d’elle, Madame Lemoine."

(Il laisse un sourire léger apparaître, mais il est plus calme, plus observateur, comme s’il analysait tout ce qui l’entourait.)

Ma mère (tout en avançant pour entrer dans la maison, en parlant toujours avec une voix douce et assurée) :

"Merci. Oui, elle est sage et travailleuse. Elle aide beaucoup."

(Elle lui parle de manière décontractée, mais je vois dans son regard qu’elle est toujours attentive, qu’elle observe tout ce qui se passe.)

Monsieur Laurent (à ma mère, mais toujours jetant de temps en temps un regard vers moi) :

"Elle a l'air d’avoir une belle personnalité. Ce n’est pas souvent que l’on rencontre des jeunes filles aussi posées."

(Il me sourit de nouveau, mais c'est un sourire qui semble en dire plus qu’il ne le dit. Un petit compliment qui me fait presque rougir, bien que je ne laisse rien paraître.)

Sophie (un peu gênée, mais en essayant de rester calme) :

"Je suis juste occupée à aider maman, c’est tout."

(Je ne suis pas du genre à me laisser émouvoir par des compliments, mais là, je ne sais pas pourquoi, son regard me perturbe un peu.)

Monsieur Laurent (sourit avec compréhension et lâche un petit rire léger) :

"Bien sûr, je comprends. Je ne voulais pas vous gêner. Il faut reconnaître qu’on est tous un peu comme ça à votre âge. Mais un jour, vous serez peut-être intéressée par un peu plus de liberté."

(Il sourit gentiment, mais il y a quelque chose dans sa voix, un ton subtil, comme une invitation non dite, une sorte d’incitation à plus de conversation.)

Ma mère (sans prêter attention à la subtilité de ses paroles, toujours gentille) :

"Elle a encore le temps pour ça. Pour l'instant, elle préfère rester avec nous."

(Ma mère ne semble pas se douter de l'impact que ce genre de paroles pourrait avoir sur une jeune fille. Mais moi, je sens que cet homme est un peu différent.)

Monsieur Laurent (regardant un instant ma mère, puis se tournant vers moi avec un sourire plus doux) :

"Mais je suis sûr qu’on pourra se retrouver un jour, non ? Peut-être que nous pourrons discuter un peu plus, un jour prochain. Qu'en dites-vous, Sophie ?"

(Cette fois, il me regarde directement dans les yeux, mais de manière calme, presque amicale, et je ne peux m’empêcher de sentir une légère chaleur dans mon estomac.)

Sophie (avec un petit sourire, plus réservé, mais curieuse) :

"Peut-être, si je trouve du temps."

(Je ne veux pas paraître trop fermée, mais je sais aussi qu’il faut être prudente. Une partie de moi se sent intriguée, une autre reste distante, comme si je sentais que je devais garder une certaine réserve.)

Monsieur Laurent (hochant la tête en souriant, comme s’il comprenait) :

"Bien entendu. Le temps fait son travail. À bientôt alors."

(Il se retire pour nous laisser entrer dans la maison, mais avant que je ne passe, il me jette encore un regard. Je le sens plus qu’il ne me parle, et ça m’énervait un peu, mais je n’ai rien dit.)

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