— Jayden !!! s’écrièrent-ils tous en chœur, stupéfaits par cette apparition inattendue.
— Salut, les gars, répondit le jeune homme avec un sourire tranquille, comme si de rien n'était.
Sofía, figée par la surprise, s’avança rapidement vers lui, les yeux grands ouverts.
— Jayden !? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Jayden, le ton détendu, annonça calmement :
— Je suis le jeune chercheur de l’Abyss Research Institute.
— Quoi !? s’écria Sofía, complètement renversée.
Le chef du département, légèrement décontenancé, posa à son tour une question :
— Vous vous connaissez !?
— Oui, Jayden est mon ami d’enfance, nous avons fait la même fac ensemble, répondit Sofía avec naturel.
Célina ajouta aussitôt :
— Il a été notre guide sur l’île des Canaries, en Espagne.
Le chef, de plus en plus surpris par cette coïncidence, hocha la tête.
— Eh bien, je vois que je n’ai pas besoin de faire les présentations. Je vais plutôt vous laisser vous préparer pour votre prochaine mission.
Il se dirigea vers la porte mais, avant de quitter la pièce, il s’arrêta et déclara :
— Au fait, la présidente directrice générale m’a contacté. Elle viendra visiter l’entreprise la semaine prochaine. Je compte sur vous pour que tout soit parfait.
— Entendu ! répondirent-ils tous d’une seule voix.
Alors que le chef s’éclipsait, laissant les amis seuls avec Jayden, Sofía, débordante d’émotion, s’approcha de lui et le serra dans ses bras.
— Comme tu nous as manqué...
Jayden lui rendit son étreinte avec chaleur :
— Vous aussi, vous m’avez manqué. Ça fait plaisir de vous revoir en forme.
Alex, intrigué, s’approcha.
— Alors mon gars, qu’est-ce qui t’amène au Japon ?
Mais avant que Jayden ne puisse répondre, Célina, les bras croisés et l’air moqueur, s’exclama :
— Mais quelle andouille ! Le boss vient justement de nous dire qu’il est ici pour le travail, gros nigaud.
Jayden se mit à rire doucement.
— Je vois que rien n’a changé entre vous.
Stéphane intervint à son tour :
— Nous n’étions pas au courant que tu travaillais pour l’Abyss Research Institute. Depuis combien de temps tu bosses là-bas ?
— Depuis trois ans maintenant. Mais je pensais que vous le saviez déjà, vu que Sofía était au courant, répondit Jayden calmement.
Tous les regards se tournèrent vers Sofía, qui grimaça légèrement, embarrassée.
— J’ai dû oublier de leur dire ce petit détail, avoua-t-elle en se grattant la tête.
Camilla soupira longuement.
— C’est du Sofía tout craché…
— Dis-nous, Jayden, qu’est-ce que tu comptes faire précisément ? demanda alors Célina.
Jayden répondit sans hésitation :
— C’est simple. Je dois me rendre sur l’île d’Okinawa pour mener des études sur neuf créatures extraordinaires.
À cet instant précis, Katsu reçut un mail sur son ordinateur. Il le consulta rapidement et releva la tête.
— Ce sont ces créatures marines uniques et essentielles pour l’équilibre écologique des récifs coralliens et des écosystèmes marins, n’est-ce pas ?
Jayden acquiesça :
— Oui, c’est exact.
Camilla, impressionnée, demanda :
— Comment tu sais ça ?
— Je viens de recevoir un mail du boss. Il nous a envoyé les informations sur les créatures que nous devons photographier, répondit Katsu.
Alex s’exclama, surpris :
— Attends, tu veux dire que cette fois-ci, on doit en photographier plusieurs !?
— Oui, exactement, confirma Katsu.
— Je comprends maintenant… dit Célina. Pendant que nous prenons les photos, toi, tu vas les étudier de près. Et nos clichés t’aideront à les différencier.
— C’est exactement ça, confirma Jayden.
— Oh non… soupira Alex. Encore plus de travail.
— Nous partons quand ? demanda Rosalía.
— Demain à l’aube, répondit Katsu.
Sofía, débordante d’enthousiasme, sauta sur place :
— Super ! On va sur l’île d’Okinawa, je suis tellement excitée !
Le lendemain matin, l’équipe était déjà en route. À leur arrivée sur l’île, ils furent émerveillés par la beauté de l’archipel. Immédiatement, ils se rendirent dans un ryokan — une auberge japonaise chaleureuse et traditionnelle — où ils furent accueillis avec soin.
Une fois installés, ils repartirent vers le large.
— Où allons-nous, Jayden ? demanda Sofía, curieuse.
— Vers les eaux profondes au large de l’île Kerama, répondit-il. Nous allons chercher un poisson-lune, autrement appelé Mola mola.
Katsu, téléphone en main, lança une recherche et ajouta :
— Le poisson-lune, c’est l’un des plus lourds poissons au monde. On le trouve souvent dans les eaux profondes autour d’Okinawa.
— Exact. C’est un poisson pélagique qui préfère les eaux profondes et tempérées. Il peut parfois remonter en surface pour se réchauffer au soleil, confirma Jayden.
— Donc c’est cette créature que tu veux étudier en premier. Mais on ne peut pas attendre qu’il remonte pour la photographier, fit remarquer Célina.
— Rassure-toi. Je connais un meilleur endroit pour l’observer attentivement.
Arrivés au port, plusieurs bateaux de pêche étaient à quai.
— Nous allons demander de l’aide à ces pêcheurs pour notre expédition, expliqua Jayden.
— Je ne comprends pas… intervint Rosalía. Qu’est-ce qu’on va faire avec ces messieurs ?
— Les pêcheurs d’Okinawa ont une culture profondément liée à la mer. Ils connaissent la faune mieux que quiconque. Ils vont nous aider à atteindre l’île de Kerama et à localiser les créatures, répondit Jayden.
— Tu avais vraiment tout prévu, souffla Rosalía, impressionnée.
Jayden hocha la tête.
— Monsieur Kazuo, ici présent, a gentiment accepté de nous aider.
— Merci beaucoup de nous aider, monsieur Kazuo, dit poliment Célina.
— Pas la peine de me remercier. Le jeune homme a été très convaincant, répondit Kazuo avec un clin d’œil.
Le vieux pêcheur, au visage buriné par le soleil et aux yeux vifs, fit un signe vers son bateau.
— Montez à bord. Le trajet ne sera pas long, mais les courants sont capricieux aujourd’hui.
En mer, les eaux cristallines révélaient un spectacle éblouissant. La lumière du matin baignait les visages, et la mer semblait scintiller de mille reflets.
— Waouh 🤩 🤩 🤩 !! C’est magnifique, s’écria Sofía.
— Je trouve aussi, approuva Rosalía, émerveillée.
Ils firent halte près des récifs de Zamami, là où les raies manta et les tortues vertes dansaient entre les coraux. Les premières photos furent prises avec soin, tandis que Jayden notait méthodiquement ses observations.
Ils poursuivirent ensuite vers Tokashiki, domaine des dugongs paisibles. Des poissons-perroquets multicolores tourbillonnaient, et des serpents de mer ondulaient comme des rubans dans l’eau limpide.
Enfin, ils se rendirent près de l’île d’Aguni, zone profonde et peu fréquentée.
— Vous êtes prêts les amis ? demanda Alex.
— Ouais !!! C’est parti !!! s’exclama Sofía, surexcitée.
— Mais alors qu’est-ce que vous attendez !? s’écria Jayden, déjà dans l’eau, faisant signe de la main.
— Tu plonges aussi, Jayden ? s’étonna Camilla.
— Non, répondit-il en souriant. J’avais juste envie de me rafraîchir un peu.
Mais soudain, un banc de poissons-globes affolés surgit à toute vitesse.
— Qu’est-ce que… ? murmura Camilla.
Jayden, toujours dans l’eau, observa attentivement leur comportement.
— Ils ont l’air effrayés… dit-il, inquiet.
L’un d’eux, pris de panique, se gonfla et effleura le bras de Jayden avec une de ses épines.
Il poussa un cri étouffé et remonta à la surface, visiblement en détresse.
— Jayden ! cria Sofía en se penchant.
Une douleur fulgurante envahit son bras. Il haletait, ses lèvres bleuissaient. Il avait du mal à respirer.
— Il a été empoisonné ! s’écria Camilla.
— Comment ça, empoisonné !? s’écria Alex, paniqué.
Camilla banda rapidement son bras pour ralentir la propagation de la toxine.
— Il faut le conduire à l’hôpital le plus proche, lança-t-elle d’urgence.
Sofía, en larmes, appelait déjà les secours.
Kazuo accéléra, le visage grave.
— On fonce à l’hôpital d’Okinawa. La toxine du poisson-globe est redoutable.
— Dépêchons-nous !!! supplia Sofía.
Le bateau fendait les vagues, et tout le monde était autour de Jayden, inconscient, entre les bras de Sofía. Le temps jouait contre eux.
Ils étaient venus étudier la beauté du monde marin... et voilà qu’ils se battaient maintenant contre une mort invisible et silencieuse.
***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***
Comments