chapitre 7

Alors que je m'enfonçais dans les couloirs illuminés par les rayons du soleil qui me chatouillait la peau, une larme silencieuse roula le long de ma joue et achemina sa traversée jusqu'à mon menton. C'est alors que je sus que plis rien ne serait comme avant.

C'est alors que je pris réellement conscience de la gravité de la situation. En effet j'ai été beaucoup trop naïve, d'un, de m'être autant bercé d'illusions, car oui, j'ai sincèrement cru que Raphaël serait là pour moi tout au long de ma grossesse et qu'il aurait au moins eu la décence d'assumer ses responsabilités ; j'ai cru en son amour et surtout j'ai cru en lui, j'ai cru en l'homme que j'aimais, en la personne qui faisait autrefois chavirer mon cœur, en qui j'avais le plus confiance et en qui je m'étais donné cœur et âme.

Et de deux, j'ai été beaucoup trop bête de lui faire confiance aussi aveuglément, j'ai été bête de croire qu'il existait réellement un "nous" et qu'ensemble nous pourrions surmonter de tous. Et le pire de tout était que je croyais sincèrement non éperdument en notre histoire, que notre amour pouvait nous amener là où nous le voulions.

" Tant que la flamme, cette étincelle qui habite nos cœurs continuera de briller, alors nous surmonterons de tous les obstacles, car ne l'oublie pas, c'est toi et moi contre le monde entier ". N'arrêtait-il pas de me répéter et moi en belle idiote que je suis, j'ai gobé toutes ces belles paroles et maintenant voilà où j'en suis, je suis toute seule et spectatrice de ma propre impuissance.

Alors que je continuais à longer les couloirs, j'arrivais finalement jusqu'à la salle que j'avais quitté quelques minutes plus tôt. Je me créai rapidement un visage de façade, essuyant au passage les quelques gouttes d'eaux salé naissantes au coin de mes yeux, puis donna deux à trois coups de main, attendant l'autorisation pour entrer. C'est après quelques micros secondes que j'entendis un "entrez" sourd et net et rassembla le peu de courage qu'il me restait et me décida à entrer, faisant face à tous les regards qui venaient à l'instant de se poser sur moi et surtout celui du professeur qui me lança un regard condescendant avant de dire

_ Mme Keyes, je vois que vous nous faites l'honneur de votre présence. fit-il avec un sourire sarcastique scotché sur le visage alors que quelques rires se faisaient entendre. Mais néanmoins pouvez-vous me dire quelle est la cause de ce retard de... il coula un regard en direction de sa montre. De ce retard de dix minutes ?

_ Heu... je ne me sentais pas bien alors je suis allée à l'infirmerie. Ai-je menti.

_ très bien dans ce cas allez vous asseoir. Conclut-il, peu convaincu.

Ah il faut vraiment que j'apprenne à mentir moi. râlais-je en mon for intérieur.

Je me dirigeai vers ma place, toujours suivi par quelques regards curieux et prise place près de Mia qui me lança un regard en biais, regard qui voulait sans doute dire : " tu me dois des exploitations " je hochai de la tête et lui souris puis pris mon cahier et commença à prendre des notes, préférant me concentrer sur le cours que de penser à tout...". ça "

Inutile de vous faire un résumé, je présume.

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La matinée passa assez vite et nous voici déjà dans l'après midi dans la cafétéria en fil indien, plateau à la main, attendant d'obtenir un repas digne de ce nom. Mia et quelques autres élèves passèrent et ce fût enfin mon tour. J'optais pour un bon steak cuit à point avec double portion de frites, un jus d'orange ainsi qu'un pot de yaourt et d'un petit gâteau à la crème et une pomme bien rouge.

Je sais, c'est beaucoup et très gras, me diriez-vous,, mais pour ma défense je vous rappelle que je mange désormais pour deux personnes 😅.

J'aperçus Mia au loin, sur une table un peu éloignée des autres près de la fenêtre et je l'y rejoignis et prise place en face d'elle. Celle-ci afficha un sourire en coin lorsqu'elle vit min plateau chargé de mets en tout genre, avant de reprendre sin sérieux.

_ alors ? commença t'elle.

_ alors quoi ? fis je en relevant un sourcil, voulant retarder le plus possible cette discussion devenu à présent inéluctable.

_ alors tu m'expliques ce qu'il y a entre toi et Raphaël. soupira t'Elle.

Elle était étonnement calme, attitude qui détonne fortement avec son fort intérieur.

_ lui et moi avant rompu. L'annonçais-je, le regard empli de tristesse.

Certes moi et Raphaël était de l'histoire ancienne, mais la douleur de cette soudaine rupture était encore toute fraîche et j'en ressentais atrocement la douleur.

Face à cette annonce, Mia ne dit rien pendant un instant puis hocha lentement la tête, l'air de comprendre, ensuite pris un bouché de la salade qu'elle avait commandé avant de rester stupéfaite par cette nouvelle pour le moins inattendue, car oui vu comment nous nous dévorions du regard il y a un mois, elle ne s'attendait pas à une possible rupture entre lui et moi et moi non plus.

_ m-mais... Mais qu'est… Ce qui s'est passé ? Articula-t-elle difficilement, visiblement encore sous le choc.

Je suis enceinte de Raphaël et il refuse d'assumer ses responsabilités et de surcroît voulais qu'il y a de cela quelques heures que j'avorte et suite à ça on a rompu et maintenant je me retrouve seule à la charge d'un enfant. Ai je bien envie de lui dire.

_ eh bien... j-je me suis... Suis rendu compte qu'on... N'était pas fait... L'un pour l'autre tout simplement. bégayais je. mais seulement je n'avais pas tôt fait de finir ma phrase qu'un torrent de larmes s'abattirent sur mon visage.

Je me sentais tellement coupable de lui mentir de lui trahir de la sorte, mais que pouvais-je bien faire ? J'avais tellement peur de sa réaction et de ce qu'elle pourrait bien penser de moi après ça.

ni une, ni deux, Mia se précipita vers moi et me pris dans ses bras

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