Chapitre 6

Alejandro est assis juste en face de Lorenzo et le regarde qui mange avec appétit, Alejandro est impressionné par la sérénité dont fait preuve le garçon face à lui, surtout après l’avoir vu tuer un homme et la description que le présentateur de l’émission de télévision avait fait de lui à celle-ci.

Alejandro : Il semble que tu avais beaucoup faim.

Lorenzo : Vous n’imaginez pas à quel point. A peine si j’ai avalé un peu de chocolat chaud, accompagné d’une brioche ce matin. En tout cas, vous m’avez offert un repas digne d'un condamné à mort.

Lorenzo essuie sa bouche ensuite, Alejandro laisse échapper un sourire, provoquer par l’étonnement que ce garçon l’inspire.

Alejandro : C’est mon impression ou tu sembles ne pas avoir peur de mourir ?

Alejandro croise ses pieds, un coude posé sur la table et le regarde qui ne se détache pas de Lorenzo en disant cela.

Lorenzo : Tôt ou tard, tout le monde devra mourir. Je rêve de pouvoir choisir moi-même la façon dont je quitterai ce monde, peut-être que vous êtes celui que j’ai choisi pour m’aidé à quitter ce monde.

Alejandro sourit, ses manières étranges de Lorenzo semblent vraiment beaucoup l’amuser.

Alejandro : Je comprends. Vous faites partie de ces artistes bipolaires et suicidaires, qui se plaignent d’avoir tout ce qu’on leur donne pratiquement sans rien faire, tandis que beaucoup tueraient pour être à leurs places et pour avoir tout ce qu’ils ont.

Lorenzo : Waw, merci. Je vous remercie de penser ça de moi. Cela me donne tout à coup l’impression d’être un peu plus normal.

Lorenzo dépose ses deux coudes sur la table et avance le haut de son corps pour dire cela avec émotions, Alejandro est complètement sur le choc, le pire est qu'il a l’impression que le garçon est vraiment ému en disant cela.

Alejandro : Je commence à me poser de sérieuses questions à ton sujet.

Le commentaire de Alejandro fait sourire Lorenzo, c’était la première fois qu'il le faisait depuis qu’ils étaient assis sur cette table. Même la façon de sourire du garçon impressionne le chef de Cartel.

Un personnel de maison qui est venu pour débarrasser la table et qui a reconnu Lorenzo, s’arrête bouche bée pour regarder la star. C’est un jeune homme et à en juger par la façon qu’il regarde Lorenzo, ont peut voir que c'est un fan. Alejandro remarque son comportement et cela l'agace. Il prend une arme qu’il garde toujours dans sa veste et tire une balle dans la jambe du garçon.

Barbie : Pardonne lui monsieur, c’est un jeune employé, il ne connaît pas encore les règles de la maison.

Barbie est arrivé en courant après avoir entendu le coup de feu. Lorenzo reste sérieux, il ne dit rien, même si au fond de lui, il ressent tout de même un peu de peine pour le jeune homme qui vient de se faire tirer dessus.

Alejandro : C’est pour ça qu'il est encore en vie. La prochaine fois, ce sera dans la tête qu'il recevra cette bale.

Alejandro range son arme en disant cela sur un ton sec, le jeune homme se tord de douleur, Barbie l’aide à se lever au sol.

Barbie : Ça n’arrivera plus, Patron.

Barbie quitte la pièce avec le jeune blessé.

Lorenzo : Je suppose que vous êtes ce genre d’homme qui n’aime personne, qui n’a confiance en personne et qui n’a pas de cœur.

Alejandro sourit après que Lorenzo a dit ça.

Alejandro : Pour moi, le cœur n’est qu'un organe de plus. Je crois dans l’argent et dans le pouvoir que cela me donne, parce que c’est cela qui fait que les gens me respectent et te craignent.Je crois aussi dans la loyauté, c’est le devise de mon Cartel d’ailleurs. Un homme sans loyauté ne vaut pas mieux qu’un cadavre, c’est pour cela que je préfère tout de suite m’en débarrasser.  L’amour n’est qu'une illusion créée par les pauvres pour se donner un semblant de vie, ce n'est pas pour moi. Tu n’es pas d’accord avec moi ?

Lorenzo : Je ne sais pas, peut-être que vous avez raison. Mais comme je n’ai jamais connu l’amour, je ne saurais vous donner raison ou tort.

Alejandro : Crois moi, c’est bien mieux ainsi. Tu peux te considérer chanceux.

Lorenzo : Mais malgré tout ce que vous avez dit, j’ai quand même très envie de connaître et vivre ce sentiment, avant de mourir.

Alejandro : Si tu as déjà baisé dans ta vie, c'est largement suffisant pour mourir tranquille.

Lorenzo : Justement, je n’ai jamais fait ça non plus.

Alejandro éclate de rire

Alejandro : Et tu t’attends à ce que je crois une chose pareille ? Toi , la super star que la moitié de la planète admire ?

Lorenzo a une crise de tout qui le prend soudainement, causé par la fatigue que sont corps est entrain de ressentir.

Alejandro : Tout va bien ?

Alejandro s’est levé pour aller tamponner son dos avec sa main, le chef de Cartel semble vraiment inquiet pour le garçon. Lorenzo était sur le point de lui dire qu'il ne devait pas le toucher, il s’est retenu. Il semble avoir apprécié le contact de la main d’Alejandro, il ne s’est pas senti gêné, ni oppressé comme quand les autres s’approchent de trop près de lui ou le touche d’habitude.

Lorenzo : Ce n’est rien de grave, j’ai avalé ma salive de travers.

Alejandro donne un peu d’eau à Lorenzo, avant de se retourner s’asseoir. Lorenzo bois l’eau doucement.

Lorenzo : J’ai deux questions à vous poser, puis-je ?

Alejandro : Bien sûr. Je t’écoute.

Lorenzo : J’ai un vol à prendre pour New-York dans moins de trois heures, me laisserez vous partir pour que je puisse prendre ce vol? Et pourrais je faire une petite sieste dans l’une de vos chambres ?

La deuxième question surprend beaucoup Alejandro.

Alejandro : Comme je t'ai dit, tu es un invité ici. Tu peux demander à partir quand tu veux. Et pour la demande numéro deux, accompagne moi, tu choisiras toi même la chambre où tu souhaites te reposer.

Lorenzo : Je vous remercie, Alejandro.

Les deux hommes se lèvent immédiatement, Lorenzo suit Alejandro qui passe devant lui. La maison a neuf chambres à coucher.

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