Chapitre 4

Depuis qu’il avait laissé Lorenzo la vieille, Alejandro n’a fait que penser au garçon, il était convaincu que celui-ci dira sans perdre de temps ce qu’il avait vu. S’il ne le fait pas à la police, l’homme est persuadé qu'il le dira autour de lui pour se vanter d’avoir rencontré en personne le fameux chef du Cartel de Guadalajara et qu’il avait réussi à lui échapper vivant. Alejandro et ses hommes se préparent déjà à devoir quitter leurs planques où ils se cachent actuellement, ce qui en soit, n’a pas du tout l’apparence d’une planque, mais plutôt d’un château.

En effet, Alejandro possède plusieurs domaines cachés dans toute la ville, dont la police ne connaît pas ou ne se doute pas qu’ils lui appartiennent et ceux que la police connaît, avec son argent et son influence, il a réussi à acheter la majorité d’entre eux. Même si l’homme est très recherché par les forces de l’ordre, c’est aussi eux qui le protègent et empêchent la police Américaine de l'arrêter et extradé pour qu'il aille payer pour ses crimes dans ce pays.

Un de ses hommes les plus proches de lui, dont tout le monde connaît le surnom de Barbie, arrive précipitamment dans le bureau où se trouve Alejandro, assis derrière son ordinateur.

Barbie : Patron, la Star que nous avons vu hier soir passe à la télévision en ce moment, il donne un interview et j’ai peur qu’il…

Avant que Barbie ne termine de dire sa phrase, Alejandro se lève et se dirige directement vers le salon où se trouve la télévision..

Alejandro : Augmenté le volume. Je veux entendre ce qu'il va dire.

Muneca, qui est encore un autre des hommes les plus proches de Alejandro et frère jumeaux de Barbie, fait ce que celui-ci vient de lui demander.

Présentateur : Nous avons la chance d’avoir avec nous sur le plateau aujourd'hui, ni plus ni moins que Lorenzo Montoya, l’un des artistes les plus aimés dans notre pays, pour ne pas dire le plus aimé. Bienvenue dans ton pays et sur notre plateau, Lorenzo.

Le célèbre présentateur de l’émission culture de la chaîne est assis juste en face de Lorenzo quand il dit cela avec un grand sourire. Lorenzo a les jambes croisées, il a enlevé ses lunettes juste pour le direct. Une foule crie son nom en cœur sur le plateau.

Lorenzo : Merci beaucoup, c'est moi qui ai beaucoup de chance d’être parmi vous aujourd'hui et d’avoir l’amour de toutes ces personnes formidables.

Présentateur : C’est pour cela que nous l’aimons tellement, pour son humilité. Ça fait seulement deux jours que tu es de retour depuis toutes ses années d’absences, comment tu te sens ?

Lorenzo : Je me sens très bien, je suis très heureux d’être là et rencontrer mes fans d’ici, c’est vraiment spécial pour moi.

Le présentateur explique pourquoi Lorenzo à dit que c'était spécial pour lui de revenir, en expliquant sans trop rentrer dans les détails que celui-ci avait dû laisser le pays très jeune après la mort de ses parents biologiques, chose qui n’a jamais été un secret pour personne..

Ils font ensuite quelques blagues qui font rire tout le monde, en parlant du climat et du décalage horaire. Lorenzo a déjà l’habitude de ce genre de programme, il joue à la perfection le jeu et il donne vraiment l’impression de bien s'amuser, même si au fond de lui, il aurait aimé partir en courant.

Présentateur : Étant donné que tu n’as pas grandi dans ce pays, il y certainement beaucoup de choses que tu ne connais pas.

Une étape de l’émission consiste à faire découvrir à l’artiste invitée des choses dîtes étranges et inattendues que l’on peut trouver dans la ville. Après lui avoir parlé de la nourriture, des traditions et coutumes étranges qu’il pourra trouver dans la ville, le présentateur lui parle des Cartels et le premier nom qui ressort, c’est celui de Alejandro Jiménez Ledesma.

Présentateur : Tu n'as jamais entendu ce nom de toute votre vie ?

Lorenzo : Non, jamais.

Lorenzo à pris quelques secondes avant de répondre, il semble qu’en fait, ce nom lui dit quelque chose.

Présentateur : Alors, on va te montrer une photo de lui. Parce que si un jour tu croises ce mec, tu dois courir le plus vite que possible, parce que c’est LE chef de Cartel le plus dangereux de la ville et du Mexique.

Après que le présentateur ai dit cela, l’image d’Alejandro est projetée en grand sur le grand écran et dès qu'il l’a vu, Lorenzo reconnut tout de suite l’homme qui pointait son arme sur lui la veille et qui venait d’assassiner ce policier devant ses yeux. Il reste stoïque, il fait semblant de ne pas vraiment le connaître.

Depuis le salon de chez lui, Alejandro attend avec impatience le moment où la star dirait qu’il l’avait déjà vu. Pas seulement lui, ses deux hommes qui sont debout à ses côtés attendent aussi la même chose.

Lorenzo : Si j’avais déjà rencontré un homme aussi beau de ma vie, croyez moi que je m’en serais souvenu pendant longtemps..

Son commentaire fait éclater de rire toute l’assistance et le présentateur.

Présentateur : Tu connais le dicton, le diable s’habille en Prada, Lorenzo

Lorenzo : Alors si le diable est aussi mignon, beaucoup seront prêts à aller en enfer, moi le premier.

Alejandro est encore plus déstabilisé par ce garçon qu’il l’avait été la veille, il ne s'attendait pas à ça.

Alejandro : Est-ce qu'il est normal ?

Barbie : On se le demande.

Ils sont tous sur le choc.

Alejandro : Je veux que vous emmenez ce gars ici, aujourd'hui, prenez quelques hommes avec vous et faites attention que personne ne vous suive.

Muneca : Tout de suite, patron.

Alejandro se retourne immédiatement pour se rendre dans son bureau. Muneca et Barbie quittent immédiatement le salon pour aller faire ce que Alejandro vient de leur demander.

L’émission de télévision à duré une heure, ensuite, Lorenzo est resté quelques minutes de plus pour signer quelques autographes et prendre des photos avec les fans.

Cristian : C’est bon maintenant Lorenzo, nous devons rentrer à l’hôtel. Tu dois manger et te reposer, nous avons un vol à prendre en début de soirée.

Ça fait déjà plus de vingt minutes après la fin de l’émission que Cristian attend que Lorenzo termine avec ses nombreux fans, qui veulent tous prendre une photo ou avoir une orthographe de leur idole.

Lorenzo : D’accord, on y va.

Cristian fait tout de suite signe au garde du corps pour lui demander de s’approcher et empêcher la foule de se jeter sur Lorenzo.

Cristian : La voiture est garée dans le parking de l’établissement. Allons-y vite avant que cette foule ne se mette à nous suivre.

Quand ils sont arrivés sur le parking, le chauffeur ouvrit déjà la porte pour que Lorenzo puisse rentrer.

Tout à coup, deux grosses voitures cylindrées arrivent en vitesse vers eux et s’arrêtent juste devant eux. Cinq hommes masqués descendent des deux voitures, armés jusqu’aux dents.

Un des hommes : Que personne ne bouge, il ne vous arrivera rien si vous faites ce qu’on vous dit.

Cristian est pris de panique, il essaie de s’approcher de Lorenzo mais l’un des hommes masqués lui pointe son arme et lui demande de ne pas bouger.

Deux d’entre eux attrapent aussitôt Lorenzo et le traîne vers l’une des voitures.

Lorenzo : Lâchez moi, au secours, lâchez moi.

Les hommes remontent immédiatement dans les voitures et partent en vitesse. Cristian panique, se met à hurler.

Cristian : Appelez la police tout de suite. Ce n'est pas possible, il s’est fait enlever.

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