Épisode 6

Les mercenaires se déplacent à grande vitesse, entrant dans une forêt, tandis que Valentina reste immobile, jusqu'à ce qu'ils atteignent un campement au plus profond de la forêt. L'homme qui porte Valentina la baisse et la jette au sol. La jeune fille reste immobile. Comme ils ne la voient pas bouger, un des hommes s'approche et lui attrape les cheveux pour lui faire relever la tête, remarquant que l'albinos le fixe du regard, il lui retire alors le bâillon.

"Qu'elle est belle, on devrait s'amuser un peu avec elle avant de la tuer", lance l'homme.

"Fais ce que tu veux, le patron n'a pas dit qu'on devait prendre soin de sa vertu", répond le chef.

"Alors vous n'êtes qu'un groupe de violeurs, je pensais qu'une grande organisation avait été envoyée pour moi, mais je vois que vous n'êtes qu'un pauvre groupe d'hommes aigris contre les femmes", se moque Valentina.

L'homme, en entendant cela, n'hésite pas à la frapper au visage.

"Ce n'est pas parce que nous sommes une organisation importante que nous ne savons pas nous amuser avec des putes comme toi", dit-il en riant.

Valentina crache du sang après s'être redressée, mais garde une expression neutre en présence de ces hommes. Le chef, qui se trouve un peu plus loin, la fixe intensément. N'importe quelle autre femme crierait déjà de façon hystérique, mais elle est calme et ne semble pas effrayée.

"Une pute ? Bien sûr, c'est comme ça que vous appelez les femmes pour paraître plus macho. Mais vous ne faites que vous ridiculiser davantage."

"Ta gueule, salope." L'homme tente de la frapper à nouveau, mais cette fois, Valentina se penche en arrière et réussit à lui donner un coup de pied au visage, en profitant de l'occasion pour se relever, bien qu'ayant toujours les mains liées.

"Doucement, princesse, quoi que tu fasses, tu ne t'échapperas pas", prévient le chef.

"M'échapper ? Qui a dit que je pensais à m'échapper ?" Elle penche la tête avec un sourire malicieux. "Je vais d'abord tous vous tuer."

Le rire de la jeune fille résonne dans le silence de la forêt. Un autre mercenaire s'approche pour attraper la jeune fille, mais elle garde un pied au sol et se retourne, donnant un coup de pied au visage de l'homme d'un mouvement rapide. Avant qu'il ne puisse se relever, elle lui marche dessus, directement sur le cou, on entend un craquement. Les autres sont surpris par la facilité avec laquelle cette petite fille mince a mis à terre cet homme deux fois plus grand qu'elle.

Le chef leur ordonne de l'attraper et de lui attacher les pieds, mais Valentina court dans la forêt. Comme il fait nuit, elle aura un avantage, et elle prend donc plaisir à les tuer un par un. Les mercenaires s'enfoncent dans la forêt, Valentina, parvenant à se libérer les mains, en profite pour s'amuser, attrapant les hommes un par un. L'un d'eux marche prudemment, utilisant une gemme lumineuse pour éclairer son chemin, mais soudain, son corps est soulevé et il sent l'air lui manquer. Il avait déjà un nœud coulant autour du cou lorsqu'il baisse les yeux, il voit l'albinos le fixer de ces yeux qui ressemblent à une mer de sang.

"Mourir comme ça doit être le pire, n'est-ce pas ? Tu sens l'air te manquer, tu luttes pour prendre une inspiration, mais rien n'y fait, tu sens juste la vie te filer entre les doigts, tandis que tu pries quelqu'un de te descendre, mais, devine quoi ? Personne ne viendra pour toi..." Un sourire plein de malice se dessine sur les lèvres de Valentina.

Et ce sourire est la dernière chose qu'il voit, la jeune fille éteint la gemme et là, dans l'obscurité, l'homme lutte pour respirer, mais chaque seconde qui passe devient éternelle, jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle. Entendant un bruit, Valentina s'éloigne, deux hommes éclairent la zone, voyant leur compagnon pendu sans vie. Puis ils entendent un bruit accompagné d'un rire et ils voient quelque chose rouler à leurs pieds, lorsqu'ils éclairent ils sont horrifiés, c'est la tête de leur chef, qui affiche une expression de terreur, comme s'il avait vu quelque chose d'horrible avant de mourir. Les deux hommes décident de fuir, il vaut mieux aller au camp et sortir de cet endroit.

Mais lorsqu'ils arrivent, il n'y a pas un seul cheval, alors ils prennent leurs armes et se mettent à courir, entendant des pas derrière eux, des pas qui se rapprochent petit à petit, alors ils courent simplement en essayant de sortir de cette forêt sombre. L'un d'eux tombe après avoir reçu quelques poignards dans le dos, l'autre part alors dans une autre direction, entrant là où il y a plus d'arbres, ainsi il ne pourra rien lui lancer. Valentina court à travers les arbres, suivant cet homme, elle n'a pas l'intention de laisser quelqu'un en vie, mais soudain elle le voit glisser et disparaître, alors elle s'arrête à temps, remarquant que c'était une falaise.

Valentina claque sa langue et au moment où elle se retourne, l'homme la pousse vers la falaise.

"Meurs, salope !"

Valentina perd l'équilibre et glisse le long de cet endroit et bien qu'elle essaie de s'agripper aux branches que l'on voit, celles-ci se brisent, la laissant tomber, à ce moment-là elle n'a pas le temps de réfléchir, elle ferme simplement les yeux en essayant de concentrer sa magie, mais elle sent quelque chose la retenir et lorsqu'elle ouvre les yeux, elle peut voir des yeux rouges la fixer intensément et des cheveux blonds brillants.

Maximilien avait vu comment la jeune fille avait été poussée et il aurait bien pu la laisser tomber, mais quelque chose en lui le poussa à courir rapidement vers elle et à la rattraper. Maintenant qu'il la tient dans ses bras, une sensation étrange parcourt son corps lorsqu'il regarde dans les yeux de cette jeune fille.

Maximilien la descend, Valentina ajuste alors sa robe tout en observant le garçon, pour une raison quelconque il lui semble familier. Valentina fait une révérence.

"J'apprécie votre aide, sans vous je n'aurais pas pu survivre. Comment puis-je vous remercier de votre gentillesse ?" demande-t-elle calmement.

Maximilien la détaille du regard, la jeune fille était jolie, bien que pas vraiment son genre, elle est petite et ses seins sont petits.

"Et si je disais que tu dois me donner ta vertu en guise de remerciement ?" Il sourit d'un air moqueur.

"Alors je ne serais pas différente de ces porcs qui m'ont kidnappée et je devrai vous tuer."

Maximilien lève un sourcil, confus par les paroles de la jeune femme. Après avoir laissé échapper un rire, tandis que Valentina voit des papillons rouges commencer à émerger et à voler autour d'eux.

"J'ai bien peur de ne pas sortir d'ici vivant." Maximilien lève la main et un papillon se pose sur son doigt.

Valentina observe les papillons se déplacer, c'était étrange, comme si cet homme les contrôlait, ce n'est qu'à ce moment-là que Valentina se souvient et le regarde, il avait les cheveux blonds, les yeux rouges, et était attirant, avec une aura d'arrogance.

"Par hasard, seriez-vous le prince Maximilien Chevalier de Trois Blanc ?"

"Ainsi, la demoiselle me connaît, bien que je ne me souvienne ni de son visage ni de son nom." Maximilien fait un signe et les papillons se dispersent.

"Valentina Befort, d'Asdefor, je suis la fille adoptive du roi et de la reine." Elle fait une révérence.

C'est vrai, il était temps que Maximilien arrive à Asdefor, juste à temps pour la fête d'anniversaire du royaume, c'est donc probablement là qu'il se dirige.

"Quelle coïncidence de rencontrer la princesse." Il est possible que tout cela soit planifié.

"Pourquoi dites-vous cela comme si c'était fait exprès ?"

"Perspicace. Parce que la reine a insisté pour que je vienne à l'anniversaire de sa fille et je crois connaître ses intentions."

"J'ai bien peur que vous ne me confondiez, la reine doit avoir ces intentions, mais avec sa fille biologique, je ne suis qu'une fille adoptive." Elle porte ses mains à sa poitrine et feint la tristesse.

Maximilien analyse l'expression de la blonde et peut dire qu'elle n'est pas sincère, elle n'est même pas blessée. Peut-être qu'étant une fille adoptive, elle a dû s'habituer au mépris de sa famille et ne s'attendait pas à une courtoisie légitime de la part des autres.

"Intéressant." Pensa le blond.

"Alors, je dois supposer que c'est une coïncidence..."

"Il le faut. J'étais en train de rentrer au royaume, des bandits m'ont kidnappée et je leur ai échappé, bien que dans un moment d'inattention, l'un d'eux m'a poussée." Elle pince les lèvres.

Elle jure qu'elle trouvera ce salaud et qu'elle lui coupera les mains avec lesquelles il a osé la pousser.

...

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