Épisode 5

J'ai eu un rire tonitruant, me pliant en deux de rire. La présence d'un homme immense dans mon appartement était effrayante, mais il n'avait pas l'air mauvais avec cette matière bizarre.

"Qu'est-ce qui est si drôle ?" voulait-il savoir, tandis que je ne pouvais m'empêcher de rire.

"J'ai déjà compris ce qui se passait", ai-je dit. "Ma mère t'a payé pour jouer le personnage dans son histoire."

Christophe a fait un clin d'œil et dans un mouvement incroyable, a sauté du sol, tombant sur moi. Il s'est stabilisé avec ses bras autour de moi et m'a regardé avec malice. Sa bouche s'est posée sur mon oreille et il a murmuré :

"Penses-tu que je joue la comédie ?" m'a-t-il provoquée. Mon cœur s'est emballé et j'ai senti chaque centimètre de mon corps vibrer. Un frisson m'a parcourue lorsqu'il a laissé échapper un grognement sourd. "Tu m'appartiens, Diana."

Il a prononcé mon nom pour la première fois. Sa voix était si puissante qu'elle m'a fait perdre mes sens.

Il n'aurait eu aucun mal à trouver mon nom, car je portais toujours mon badge quand je le voyais. Mais il savait aussi où j'habitais et se déplaçait à une vitesse surhumaine. Je commençais à accorder du crédit à son histoire.

"Je crois que je fais des rêves lucides." J'ai posé ma main sur sa poitrine et Christophe a fait courir ses yeux de mon visage à mes doigts dans un mouvement si sexy qu'il a fait battre mon cœur encore plus vite.

"Ton corps comprend déjà à qui il appartient", a-t-il dit en me regardant à nouveau profondément. "Tu pourrais aussi te faciliter les choses."

"J'ai peut-être sombré dans le sommeil en jouant avec mon téléphone portable et je suis encore coincée dans le rêve ou le cauchemar." ai-je pensé à voix haute.

"Ce n'est rien de tel. C'est la plus pure réalité." A-t-il déclaré, faisant preuve d'une certitude qui m'a effrayée. "Je suis la créature des histoires qu'ils te racontaient enfant et tu es ma compagne destinée."

"C'est de la folie." J'ai essayé de me libérer de lui, mais il me tenait fermement. "Tu ne peux pas être quelque chose comme ça. Ces choses n'existent pas."

"Tu m'entends grogner, n'est-ce pas ?" a-t-il murmuré avec un sourire séduisant. "Tu ne devrais pas être si têtue puisque tu es la seule femme qui puisse me compléter."

"Tu délires." ai-je protesté, sentant la chaleur de son corps m'envelopper. "Tu as besoin d'aide et j'ai besoin de sortir d'ici."

"Ma chère, tu ne vas nulle part." A-t-il déclaré, sa main droite serrant fermement ma taille, m'arrachant un gémissement involontaire. "Tu es à moi, Diana. Tu vois bien que ton corps le sait."

Il a baissé ses lèvres sur mon épaule et cela m'a encore plus paralysée. J'ai senti un baiser par-dessus mes vêtements envoyer des chocs à travers mon corps.

"Qu'est-ce que..." J'ai essayé de parler, mais lorsqu'il a attrapé mon poignet et a léché la zone, je me suis évanouie. J'ai ressenti une vive douleur dans ma peau et sa morsure m'a fait crier.

Il a relâché mon poignet et a passé sa main dans mes cheveux, me rapprochant de lui. Mon corps était inerte à un moment qui n'appartenait qu'à lui. Je sentais le sang couler sur mon poignet et la chaleur de son corps me réchauffer. Christophe a murmuré à mon oreille, la voix rauque et dominatrice :

"Je ne prends que ce qui me revient de droit."

Je me suis réveillée des heures plus tard avec une migraine massive. J'étais dans ma chambre, recouverte de ma couette en papier journal. L'obscurité s'installait déjà.

Je suis sortie du lit, confuse et effrayée. Que s'était-il passé ? Était-ce un rêve ? Ou une hallucination ? J'ai regardé mon poignet et j'ai vu une marque de morsure, encore rouge et enflée. Cela m'a donné des frissons dans le dos.

J'ai essayé d'y trouver une justification et j'ai même créé dans ma tête des moments illusoires où un chien m'avait attaquée pour que cette histoire ne soit pas réelle. Cependant, on ne pouvait pas nier que ce n'était pas un chien. C'était lui. L'homme qui avait fait irruption dans mon appartement et renforcé l'histoire absurde que ma famille me racontait pour dormir.

Je ne pouvais pas l'accepter. C'était impossible. Une folie immense et absurde.

J'ai pris mon téléphone portable et j'ai vu que j'avais plusieurs appels manqués de ma mère. Juste en dessous, elle avait envoyé un message.

"Je suis contente que tout se passe bien". Disait-elle, me laissant encore plus confuse. Le bruit de quelque chose qui tombait dans l'autre pièce m'a alarmée.

J'ai laissé tomber mon téléphone portable et je suis allée dans le salon, le cœur battant. Ce que j'ai vu m'a étonnée. Christophe agitait un torchon pour disperser la fumée de la poêle, et le voir comme ça dans ma cuisine serait hilarant si ce n'était pas réel et effrayant.

"Qu'est-ce que..." J'ai regardé la casserole qui brûlait et je suis allée la retirer du feu. Je l'ai jetée dans l'évier et j'ai ouvert le robinet. "Qu'est-ce que tu fais ?"

"Tu as besoin de manger. J'entends ton estomac gargouiller."

Je me suis reculée en le sentant s'approcher de moi. Mon pouls s'est accéléré et il a fixé son regard sur la marque de sa morsure. Il a même essayé de me toucher, mais je me suis encore plus éloignée et il a grogné.

"Ne t'inquiète pas, je ne te mordrai plus, tu es déjà marquée" - il a attrapé mon poignet et a passé sa langue sur la plaie.

J'ai senti la douleur s'estomper à ce moment-là et il m'a regardée profondément dans les yeux tout en nettoyant ma blessure. Christophe m'a lâchée et a reculé un peu, mais pas assez pour me laisser m'échapper. Avec une expression sérieuse et intense, il a dit :

"Je ne voulais pas te faire de mal. Mais je devais le faire."

"Je ne comprends pas." ai-je dit dans un mélange de confusion et de peur. "Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu m'as fait ? Que me veux-tu ?"

"Les humains m'appellent un loup-garou." A-t-il répondu sans hésiter. "Et je t'ai mordue pour te revendiquer comme mienne."

"Qu'est-ce que cela signifie ?"

"C'est une longue histoire, et tu n'as pas le temps de l'entendre maintenant. Tu dois te préparer pour le travail."

Il a regardé l'horloge au mur, qui indiquait 3h30 du matin, et j'ai réalisé que j'étais en retard.

Je suis retournée en courant dans ma chambre, complètement désespérée. Pendant un instant, j'ai mis de côté l'histoire surnaturelle pour m'occuper de la réalité, même si je savais que j'y penserais toute la journée.

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