Sablier

[Le temps s'égrène et l'homme redevient poussière, sablier !]

On est vendredi. Thérence et Midge sont censés dormir avec moi le week-end. Depuis la mort de Damien, le manoir me paraît si vide. J'en ai marre de vivre toute seule ici. En plus, cette rose...elle peut revenir à tout moment....Si elle m'attaquait? Peut-être je suis réellement sa cible comme l'a dit Midge. Si c'est le cas, alors je suis finie. Soudainement, j'entends la sonnerie retentir. Je dévale les escaliers pensant que ce sont eux. À ma grande surprise, c'est plutôt tante Valérie que je trouve à la porte.

Valérie: Bonjour, Lyre.

Moi: Eh bien, salut tante Valérie.

Valérie: Je passe parce que je suis au courant pour la mort de Damien et je te présente mes sincères condoléances.

Mais... comment est-elle au courant ? Pourtant les seuls que j'ai vu sont Thérence et Midge. Comment est-ce qu'ils connaîtraient tante Valérie ? Ou peut-être, elle est en contact avec quelqu'un de mon établissement. En tout cas, je préfère faire comme si de rien n'était.

Moi: Merci...

Valérie: je suppose que tu n'est pas sortie depuis.

Moi: Non non.... c'est toujours avec lui que je sortais...

Valérie: Dans ce cas, on va te changer les idées, d'accord?

Moi: Attends j'attends... des gens...

Valérie: Je t'en prie il n'est qu'onze heures! L'école finit à 16heures.

Comment est-ce qu'elle est au courant de ça?

Moi: Ah....

(Elle me pousse à aller dans ma chambre.)

Je n'ai pas trop le choix! Sous sa demande je me prépare. Je n'ai jamais été quelqu'un qui faisait attention à son apparence physique. A vrai dire, je porte les mêmes fringues quasi tout les jours. Je dispose que de trois T-shirts, trois bas dont un culotte, un jogging et un jean. Enfin, deux sweats à capuche. Le reste ce sont des sous-vêtements. Je suis capable de survivre avec trois slips en une semaine. Avec un débardeur, ces quatre éléments constituent mes sous-vêtements, oui. Ce n'est pas que Damien ne voulait pas m'acheter des habits ou n'avais pas les moyens. Juste que ça ne m'a jamais préoccupé et que je n'avais aucune raisons de le faire. Valérie, mon total opposé, l'a remarqué et était très stupéfaite.

Valérie: Qu'est-ce que ça veut dire?

Moi: Je te présente ma garde-robe.

Valérie: Tu ne sortais jamais faire des boutiques avec Damien?

Moi: bah si, ce que tu vois c'est ce qu'on a acheté. En plus presque personne ne me remarque à l'école, je crois. Donc j'ai pas besoin de me faire belle. J'ai rien à prouver à personne. En plus c'est confortable...

Valérie: Bon je vois. C'est probablement ça uniquement vivre avec un homme. En plus quelqu'un comme Damien parce que je sais qu'il y' a mieux dehors.

Moi: Ça t'étonne parce que toi tu es belle. Cette discussion est ennuyeuse tu ne vois pas? On a mieux à faire, comme par exemple... sortir.

Valérie: bon tu vas devoir enfiler ça. Tu vas pas te balader nue.

Moi: Maintenant sors de ma chambre et attends-moi en bas.

Moi? Sortir ? En plus sans Damien? Ahhh les femmes. Toujours aussi superficielles. Bon, j'avoue, tanteValérie c'est quand même une beauté.

Je porte un sweat, mon jean, des baskets et je sors rejoindre Valérie au salon.

Valérie: On y va?

Moi, à contre coeur: Oui.

C'est ainsi que nous allons nous balader dans les quartiers de notre ville. Je vous épargne les détails, ne vous inquiétez pas. On est finalement rentrées à quatorze heures passées de vingt minutes.

Valérie: j'aurais aimé t'aider à ranger tout tes articles mais je dois retourner au cabinet! A+ (Et elle sort en courant.)

Moi: Hey mais attends !

Elle est déjà beaucoup trop loin pour que je la rattrape. Je me contente de laisser les sacs dans le hall, monter dans ma chambre et dormir en attendant mes amis.

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J'étais tranquillement en train de dormir quand j'entendis la sonnerie retentir. Je regarde l'heure sur mon réveil et je vois dix-sept heures. Là, je suis sûre que ce sont eux.

Pour la deuxième fois de la journée je cours jusqu'à la porte d'entrée et je l'ouvre. À mon désarroi, je vois que c'est un jeune homme noir qui passe. Il semble être un facteur

Moi: je suis désolée, j'attends pas de nouvelles mais des gens plutôt.

Le Facteur: Ah... vous parlez de ces deux jeunes qui sont planqués juste à côté de moi

Midge: Orh non!

Thérence se contente de rire.

Moi: Ah vous deux !

Midge: On était censé te faire une surprise.

Thérence: Dommage, le facteur a tout fait foirer. En passant, il est où ?

Midge: Il était pas juste là ?

Moi: il s'est volatilisé ? Bizarre.

Midge: Et si on entrait plutôt ? Tu as l'air de te sentir seule au monde sans nous ! Et, c'est quoi tous ces sacs? T'as fait les boutiques sans moi? Je sais que tu manques de fringues mais faut pas abuser!

Moi: Ah non c'est ma tante qui m'a entraîné dans ses bails. Je voulais pas sortir. En passant, est-ce que vous pourriez m'aider à...

Thérence: Ranger ça? Pas de problème.

Moi: Merci bien.

Ils m'ont aidé à tout ranger.

Midge: Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

Thérence: On s'amuse toute la nuit ! Évidemment !

Lyre: Nous devons surtout anticiper l'arrivée de cette fleur.

Midge: Si un jour on m'avait dit que je devais bagarrer avec une fleur, je n'aurait pas cru.

Lyre: Vous avez de quoi vous défendre n'est-ce pas ?

Thérence: Un peu ouais.

Un peu plus tard, nous avons commencé à nous divertir. Ils tenaient vraiment à ce que je me change les idées.

■■■■■

Il se fait déjà tard. La télévision est toujours allumée. Thérence et Midge dormaient déjà tandis que moi j'étais toujours pensive. J'observe mes deux amis dormir avant d'étendre l'écran. Il m'est très difficile de trouver le sommeil, probablement parce que j'avais déjà dormi en journée. Je sors pour me rendre dans le jardin, je m'assieds sur le banc, et J'observe la lune.

Quelle heure était-il ? Je ne le savais pas. Combien de temps me restait-il à vivre ? Seul Dieu sait. Est-ce que je vais me tirer de cette sombre période ? Je ne sais pas. Est-ce que Thérence et Midge demeureront avec moi pour l'éternité ? Je l'espère. Malgré que je sois seule à habiter dans ce manoir mystérieux, je tiens toujours à y rester. Je ne sais pas comment est-ce que Damien l'a trouvé ni pourquoi il l'a gardé, mais j'ai l'impression que ma place est ici, et pas ailleurs. Damien. Je ne cesse de me remémorer ces moments passés ensemble. Nos balades, nos histoires, notre travail en commun, nos galères, nos petits malheurs. Il était tout pour moi. Je me sens toujours aussi vide sans lui, aussi laide sans lui. C'est comme s'il me donnait de la valeur. Je sais que j'ai toujours mes deux amis, mais ils pourraient vivre sans moi, je leur suis inutile. Je fais du mieux que je peux pour retenir mes larmes.

Moi: Mes comprimés. Où est-ce qu'ils sont ?

Je me lève du banc et je rentre dans le manoir. J'observe mes amis dormir. Ils ont l'air si apaisés. Je me demande de quoi ils rêvent.

En scrutant le salon, je parviens à voir ma boîte de médicaments posés sur la table avant de la saisir. Dois-je le faire ici ou ailleurs ? Je me demande. Dehors, au clair de lune, c'est mieux ? Dans le bureau de Damien ? Dans ma chambre ?

Je décide de le faire dehors, au clair de lune. Je me rassieds sur le même banc et je ne retiens pas mes larmes.

Moi: Thérence, Midge, vous êtes si gentils avec moi. Vous savez très bien que ce qui est arrivé n'est pas normal. Mais vous avez quand même pris l'initiative de vous occuper de moi dans cet endroit dangereux. Je suis désolée, je dois vous dire adieu.

J'avale un comprimé.

Moi: Tante Valérie, merci pour tes consultations. Sans toi, je n'aurais pas pu gérer mon anxiété. Ces comprimés m'ont aidé à vivre hors du manoir. Et ils m'aideront à en finir à l'intérieur.

J'avale un deuxième comprimé.

Moi: Mr Steves, je n'ai rien à vous dire à part, merci. Merci de ne savoir que faire de moi. Sans le savoir, vous avez donné un sens à ma vie en me trouvant ce jour là et me confiant à Damien.

J'avale un troisième comprimé

Moi: Chers parents, merci de m'avoir abandonnée. Je n'en ai que faire de vous. Vous devriez être ultra irresponsables pour faire une gosse et l'abandonner. La contraception n'existe pas pour rien mais vous avez décidé de savourer votre volupté jusqu'à la dernière goutte de fluide sans même penser aux conséquences de vos actes comme une fille de joie et son client. Je me demande combien d'enfants ont subi le même sort venant de vous.

J'avale un quatrième comprimé.

Moi: Enfin, Damien. Je vais te revoir, encore. On va jouer comme on le faisait de ton vivant, n'est-ce pas ? Je suis désolée, je n'ai pas réussi à vivre sans toi. Je dois en avoir honte, je le sais. Je suis affreuse. Je gaspille l'énergie de mes amis et l'argent de tante Valérie. Mais tout ça, c'est terminé. J'arrive, papa.

J'avale un cinquième comprimé, et je perds connaissance.

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Salut :) encore merci de lire mon histoire malgré qu'elle semble un peu ennuyeuse, surtout en ce 3e chapitre :(

Mais je vous promets, je ferai tout pour remonter la pente. Vous m'en direz au chapitre 4: "destiné" bientôt disponible!

Sur ce, je vous dit encore merci pour votre fidélité et j'espère que vous resterez jusqu'à la fin.

(Et désolée pour les fautes ;-;)

Bye ☆

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