Épisode 8

Après la visite de Frank, Leonardo n'avait plus été nourri. Il estimait être resté là pendant environ deux jours, mais il n'en était pas certain. Son corps était faible et il ressentait une grande soif, accompagnée d'une forte sensation de vertige due à sa mauvaise santé.

N'ayant rien d'autre à faire, il s'allongea sur le matelas, contemplant le plafond. Il n'y avait rien de luxueux, pas d'or, pas même une fenêtre. Cet endroit était si froid que Leonardo tremblait désormais, en plus de ressentir un inconfort terrible.

La porte s'ouvrit et quelqu'un s'approcha. C'était apparemment une femme, mais ses yeux étaient flous, rendant difficile de savoir qui était là. Il ferma les yeux et se rendormit.

"Il a de la fièvre. Sortons-le d'ici."

"Nous n'avons pas la permission de faire ça, Ella."

"Peu importe. Je m'occuperai de M. Gold plus tard. Allez, prenez-le, amenez-le dans une chambre d'amis."

Des heures plus tard, Leonardo se réveilla et lorsque qu'il bougea, la blessure sur sa poitrine lui fit mal et il sentit quelque chose de doux en dessous de lui. Il ouvrit les yeux et vit qu'il était dans un immense lit. En regardant autour de lui, il fut surpris de se retrouver dans une grande et luxueuse chambre. Le lit avait un baldaquin doré, tout comme le reste de la pièce, qui était également ornée de détails dorés. Cette chambre devait être plus grande que sa maison.

En essayant de se lever, il ressentit un terrible vertige et se rallongea. Il entendit un bruit et quand il regarda vers la porte, il vit une femme d'âge moyen s'approcher avec un plateau dans la main.

"Je suis contente que tu te sois réveillé, jeune homme."

Elle plaça le plateau sur la table de chevet et s'approcha, posant sa main froide sur son front.

"Ta fièvre est tombée. C'est formidable. Assieds-toi, tu as besoin de manger."

"Qui êtes-vous, madame ? C'est vous qui m'avez sauvé, n'est-ce pas ?"

Elle sourit tendrement, tenant le plateau, pendant qu'il s'asseyait sur le lit en s'appuyant sur les oreillers.

"Mange tout ça."

Elle dit cela et se dirigea vers la porte sans répondre à ses questions. Il regarda l'assiette et c'était un bon repas, digne d'un roi. Il y avait de la viande, des légumes, des salades, et un dessert dans un petit bol dont il n'arrivait pas à déterminer ce que c'était, avec un verre de jus d'orange.

Après avoir mangé, Leonardo laissa le plateau sur le lit et se leva. Il se sentait encore un peu faible, mais il se dirigea vers les deux portes qui se trouvaient devant lui. Dans l'une d'elles, il y avait un grand placard vide, et dans l'autre, une immense salle de bains.

En entrant, Leonardo contempla cette salle de bains, qui était plus grande et plus luxueuse que celle qu'il avait visitée le jour de son arrivée. Il y avait une grande douche et une baignoire, un lavabo double, et les serviettes étaient brodées de détails dorés.

"Ce type doit être fou."

Leonardo enleva son pantalon. Il était déjà torse nu. Il s'approcha de la douche et ouvrit l'eau, souriant devant la quantité d'eau qui en sortait. Il entra dedans, laissant l'eau chaude tomber sur son corps, se sentant dégoûté d'être si sale et en sueur à cause de la fièvre dont il ne se souvenait même plus. Il se lava au savon et lorsqu'il se retourna pour se rincer, il vit Frank debout à la porte, en train de le regarder.

"Tu es bien à l'aise, je vois."

Leonardo réagit, couvrant ses parties intimes de ses mains.

"Sors d'ici. Tu ne vois pas que je suis en train de prendre une douche ? Tu as déjà entendu parler d'intimité ?"

"Cette maison est à moi, et cette salle de bains aussi. Je ne pars pas juste parce que tu le veux."

Leonardo, réalisant que ça ne servirait à rien de discuter, se retourna et termina sa douche pendant que Frank le regardait de haut en bas. Frank ne savait pas pourquoi, mais il ne pouvait pas s'empêcher de regarder Leonardo. Son corps, bien qu'il soit mince, était magnifique et ses fesses étaient petites et rebondies.

Leonardo coupa l'eau de la douche et après avoir ouvert la porte, il attrapa une serviette. Il se retourna de nouveau, s'essuya et enroula ensuite la serviette autour de sa taille.

"Peux-tu me donner des vêtements propres ?"

"Tu veux des vêtements ? Gagne-les. Tu peux commencer en acceptant ma proposition."

Leonardo leva les yeux au ciel et passa devant Frank.

"Jamais."

Il quitta la pièce, descendit le couloir en serviette et ouvrit la porte suivante. Il entra dans la pièce et alla dans le placard, mais il était lui aussi vide. Il était déterminé à chercher des vêtements. Il devait y en avoir dans l'une des pièces, peut-être dans la chambre de cet homme.

Il se rendit à une autre porte et Frank le suivit. Maintenant, ils étaient dans le couloir. Frank le regarda, confus et curieux.

"Qu'est-ce que tu fais, bon sang ?"

Leonardo passa de nouveau à côté de lui et ouvrit la porte d'une pièce différente des autres. Celle-ci avait un décor noir et bien sûr les détails dorés étaient présents. Comment pourraient-ils passer inaperçus ? Leonardo se dirigea vers le placard et vit qu'il y avait beaucoup de vêtements. Lorsqu'il tendit la main pour prendre l'un des nombreux t-shirts pliés, il sentit son bras être attrapé et Frank le tira violemment. Leonardo se retrouva près de Frank qui le tenait et le regardait sévèrement avec ses yeux noirs. Leonardo ressentit un étrange frisson le long de son échine et se figea dans ses bras.

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