Qui est-il ?

_Quelle journée mes aïeux !s’exclama Sigma en s’étirant.

Elle bailla une dernière fois avant de regarder le paysage défilé par la fenêtre du bus. Tous les jours, après les cours, elle prenait le bus une demi heure jusqu’à la ville voisine pour se rendre dans son grand centre commercial et pouvoir y trouver le nécessaire pour préparer le repas de l’orphelinat dans lequel elle habitait depuis ses neuf.

Les magasins qui entourait l’orphelinat avaient, pour une raison mystérieuse, tous mis la clé sous la porte, rendant les environs déserts même si ils n’avaient pas été beaucoup habité depuis l’arrivée de Sigma dans l’orphelinat. Seule quelques marchants ainsi que des retraités y habitaient il y a encore trois ans.

Le bus finis par s’arrêter à l’arrêt situé juste devant le centre-commercial alors que Sigma s’interrogeait sur le fait que les soldes ne devraient plus tarder, normalement…

Elle descendit en se dirigeant vers le chemin le plus court pour rejoindre le bâtiment. Elle était plonger dans ses calculs mentaux lorsqu’un bruit derrière elle retentit. Elle se retourna en sursaut pour découvrir la silhouette d’une personne étalée de tous son long sur la route.

Par réflexe, elle se précipita vers elle. À, à peine, quelques mètre elle freina des quatre freins, mise en alerte par l’étrange apparence que possédait cette « chose ».

Elle avait, à première vue, la silhouette d’un garçon aux cheveux bruns à ce-ci près qu’il avait une queue pointue et deux petites cornes qui pointaient au niveau de son front.

Sigma eut un mouvement de recule face à lui avant de remarquer les profondes entailles pourpres qui lui zébraient le corps ainsi que les lambeaux qui lui servaient de vêtement. Elle s’avança pour prendre son pouls, il était faible et ache. Elle sorti automatiquement son téléphone et composa le numéro des urgences avant de s’arrêter. Que vont-ils faire en le voyant ? Ce n’est pas comme si ils allaient le regarder mourir mais une fois rétablis que vont-ils lui faire subir ? Mais d’un autre côté que pouvait-elle faire, elle ?

Elle continua à se ramollir le cerveau avant de s’interrompre en voyant son visage dont les traits fins et délicats étaient déformés par la douleur. C’est sans aucune hésitation, qu’elle le souleva pour le positionner sur son dos, non sans quelques efforts car il faut dire qu’il était plus grand qu’elle et avait, sans doute, à peu près son âge.

Elle marcha au pas de course jusqu’à l’immense forêt, le seul vestige naturel de la nature dans cette ville à exister encore, qui bordait l’une des façades ouest du centre-commercial. Elle se faufila avec une aisance remarquable, malgré le poids mort qu’elle transporter, entre les épais troncs des conifères qui peuplaient entièrement la forêt.

Elle avança « droit » devant elle en évitant au maximum que sa trouvaille ne se prenne des branches dans la tête. Après une à deux minutes de courses à travers la forêt, ils arrivèrent dans une clairière où, seul, un grand chêne dont les branches s’élevaient au dessus de tous les autres arbres de la forêt, au moins jusqu’à cinq mètres dans le ciel.

Elle se dirigea vers une petite échelle, rafistolée avec de vieilles cordes mais robustes, dissimulée dans les creux de l’arbre et dont la couleur s’y dissimulée. Elle entreprit donc la tâche la plus ardue qu’elle n’ait jamais fait, monté à une échelle avec une personne dans les vapes sur les épaules. Au début elle s’était dit que cela serait un jeu d’enfant mais force était de constater que cela relevait de l’exploit. Après plusieurs minutes à s’écorcher les genoux, se prendre les cheveux dans une branche ou encore la tête elle finit par se hisser, elle et son compagnons de fortunes en haut des trois mètres que faisait l’échelle en un seul morceau. Même si elle savait que le jeune garçon aurait un affreux mal de tête en se réveillant mais bon, qu’y pouvait-elle si il s’était pris au moins deux fois la tête dans les branches ? Elle n’aurait qu’à dire qu’il était comme ça quand elle l’a trouvé.

Elle le déposa, à bout de souffle, sur le seuil d’une petite cabane en bois dissimulé par l’épais feuillage des branches. Sigma l’avait trouvée par hasard un soir en prenant un raccourcit pour rentrer quand elle allait encore dans l’école à quelques mètres du centre-commercial. Elle ne savait pas qui ou quand elle avait été érigée mais savait qu’elle avait été abandonnée. Elle s’y était donc installée et revenait chaque soir pour y trouver le calme dont elle avait besoin après avoir aider à l’orphelinat. Au début elle n’osait pas revenir n’ont par peur de se perdre, elle connaissait la forêt comme sa poche, ni par peur du noir ou autre mais parce qu’elle avait peur que les gouvernantes ne la découvre. L’orphelinat était dirigé par deux bonne sœurs jumelles et s’elles s’y étaient strictes, pas de sortis après le couvre feu de 19h sinon… mieux valait de ne pas le savoir. Sigma ne savait toujours pas ce qui était arrivé à Henri, le seul à avoir désobéit au règle et être sortis après 19h. Personne ne le savait d’ailleurs mais personne ne l’a revu. Mais un soir après avoir eu une de ses « crises » , elle avait eu besoin d’un endroit pour se calmer et avait marché une bonne dizaine de minutes dans la forêt jusqu’à la cabane et y était rester toute la nuit désormais elle y faisait un saut d’une heure ou deux tous les soirs après le couvre feu.

Après avoir repris son souffle, elle replaça monsieur le beau au bois dormant sur ses épaules et entra dans la cabane. L’intérieur était simple,une seule pièce, mais confortable avec une table au centre, des étagères éparpillés dans toute la pièce, un lit avec de multiple coussins fait main quand elle était enfant et un escalier dans le fond qui menait vers le toit ainsi qu’à un point de vue sur une branche voisine plus en hauteur.

Elle se dirigea vers le lit et dans un ultime effort déposa son fardeau aussi doucement que possible sur les divers coussins qui s’y trouvaient. Elle s’accorda une seconde pour souffler pour ensuite se diriger vers l’une des étagères. Elle fouilla activement entre les dizaines de livres qui s’y trouvaient mais ce n’est qu’après quelques minutes qu’elle y trouva ce qu’elle cherchait. Elle sorti de derrière deux grosses encyclopédies de 2027 une petite boîte avec une croix rouge dessus contenant tous le nécessaire pour les premiers soins, dans le temps on appelait ça une trousse de secours.

Elle repartit avec vers le petit lit de fortune. Elle se trouva une petite place pour s’asseoir, à proximité du jeune homme et ouvrit la petite boîte. Elle en inspecta le contenu avant dans sortir des compresses, de l’anti-septique et des bandages.

Après avoir étalé ce-dont elle aurait besoin, elle prit une grande inspiration et examina son patient. Elle fit de son mieux pour se concentrer sur ses blessures mais ne put s’empêcher de le dévisager. Les traits de son visages étaient fins et harmonieux malgré les nombreuses cicatrices qu’y le lui couvraient. Le reste de son corps était musclé et malgré sa réticence en conclu qu’il était beau s’y on oubliait la queue et les cornes.

Elle commença par désinfecter les plaies de son visage en y tamponnant une compresse imbibée d’anti-septique. Elle les refit trois fois avant de désinfecter celles qui lui zébraient le torse et les bras. Une fois finis, elle décida de lui envelopper le torse de bandage pour garder la profonde plaie qui s’y trouvait. Elle le redressa sur les coussins et lui mis une couverture pour le protéger du froid. Puis s’éloigna et rassembla ses affaires. Elle avait fait de son mieux mais malgré toute les couches de bandages et les doses d’alcool, elle était inquiète pour lui surtout pour l’entaille qui lui barrait le haut du torse. Mais que pouvait-elle faire de plus ? Mais surtout comment s’était-il fait ça ? Et qui était-il ?

-TU AS VUS L’HEURE QU’IL EST ? POURQUOI AS TU MIS AUTANT DE TEMPS ET POUR FAIRE QUOI ?

À peine Sigma avait-elle franchit le seuil de la porte que la voix sur-aigüe de mère sainte Rosalyne vint lui exploser les oreilles.

Mère sainte Rosalyne était l’une des deux sœurs qui dirigeaient l’orphelinat de la Tourmaline. C’était une grande femme svelte, elle avait de long cheveux rendus gris par le temps qu’elle attachée en une longue natte.

D’ordinaire elle arborais toujours un regard calme et froid dénué de toutes émotions, mais lorsque Sigma croisa son regard, celui-ci envoyait des éclaires.

-Pourrais-je savoir où tu étais passé jeune fille ?me demanda-t-elle de la voix la plus calme dont elle était, surement, capable. Nous nous faisions un sang d’encre ma sœur et moi.

-Navré. Je me suis égarée après…

_MAIS C’EST DU SANG SUR TON HAUT !? s’exclama-t-elle soudainement me coupant la parole.

_Oui, je me suis perdue dans la forêt et est trouvé un hérisson blessé et ai…

_Et tu as encore voulu le ramener mais celui-ci t’a échappé et heureusement !la coupa Mll.Rosalyne d’une voix accusatrice.

_Non, je… oui c’est cela. Commença-elle avant de se raviser sous le regard inquisiteur de Mll.Rosalyne.

Avec un soupir lassé, Mll.Rosalyne envoya Sigma en cuisine pour préparer le repas.

C’est donc avec réticence que Sigma se dirigea au ralentit vers le sous-sol où se trouvait les cuisine. Bien que Sigma avait vécu en ces lieux depuis son enfance, elle continuait à avoir des frissons à la seule mention du sous-sol. Plus jeune, l’adolescente y avait « vu » un cadavre. Bien sûr elle était repartie en pleur chercher les sœurs mères mais une fois de retour il n’y était plus. Depuis ce jour, Sigma était resté traumatisée et faisait tout pour éviter les sous-sols mais les deux sœurs faisaient tout pour y assigner Sigma.

Elle poussa avec prudence la porte des sous-sols, prit son courage, et s’aventura dans l’étroit escalier qui y menait. Et, à la lumière de sa frêle bougie inspira un grand coup puis avança pour aller préparer le repas.

Lorsque Sigma fut à la hauteur de son lit, elle s’y étala de tout son long. Elle était lessivée, elle avait préparé le repas pour une cinquantaine d’enfant plus une dizaine d’enseignant puis avait fait la vaisselle, le ménage et avait finis par devoir aller s’expliquer, une nouvelle fois, auprès de deux sœurs. Rien que de repenser à leur conversation la vidée de toute énergie. Mais pas le temps de dormir, elle avait plus important à faire. Elle fouilla sous son lit pour y dénicher un petit sac rempli de provision qu’elle gardait au cas où. Elle ouvrit doucement la fenêtre s’y hissa, jeta un dernier regard au alentour de sa chambre pour être sûr de ne pas être vu, et se laissa basculer par la fenêtre pour atterrir sur les pavés sans bruit. Sans hésitation elle se dirigea, sous une lune parfaitement ronde, vers la forêt.

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