Épisode 5

Au présent, ils étaient sans aucun doute plus grands, mais cela ne les avait pas empêchés de faire ce qu'ils aimaient.

Ilay se tenait simplement les bras croisés sur sa poitrine, vérifiant si ses ongles étaient trop longs ou trop courts. Il n'arrivait pas à comprendre ce qui se passait réellement en lui, mais il soupira. Il vit un garçon voler devant ses yeux et s'écraser sur des poubelles. Il avait perdu le compte du nombre de choses qu'il avait entendu se briser. Il ne savait plus si un cri était de douleur ou simplement un cri.

Il examina leur environnement, à la fois désert et grouillant de rats. Et pas le genre à longue queue chassé par les chats ; plutôt, c'était le type à deux pattes qui se pavanaient dans la vie en pensant qu'ils étaient supérieurs aux autres jusqu'à ce qu'ils rencontrent vraiment quelqu'un de supérieur.

Il entendit son frère rire et le regarda donner quelques coups de pied à une paire allongée par terre. Il le vit en lever un comme s'il voulait les envoyer voler, puis en attraper un autre comme s'ils n'étaient que des plumes.

Il n'était pas du tout fatigué et se battrait contre cent autres juste pour le plaisir et pour soulager le stress.

"Revenez ! Venez voir qui est qui !"

Les garçons se relevèrent avec peine. Des couteaux et des armes étaient dispersés sur le sol, aucun d'entre eux ne pouvait les utiliser car Alay les avait désarmés avant même qu'ils n'y pensent. Ses phalanges étaient ensanglantées et sa poitrine haletante. Il les regarda s'enfuir du mieux qu'ils pouvaient ou même se traîner au sol comme des cafards qui ne mouraient jamais et se reproduisaient simplement comme une satanée épidémie.

Ilay jeta un bref coup d'œil à un garçon par terre, cherchant une arme à portée de main. Il n'aimait pas se battre, mais il trouvait du plaisir à regarder son frère le faire.

Cependant, voyant que le gars profitait d'un moment d'inattention de la garde de son jumeau, il lui donna simplement un coup de pied au visage.

La tête du gars fit presque un tour complet et il resta étendu sur le sol, inconscient. Ilay se baissa pour prendre l'arme et en retira le chargeur, remarquant qu'il ne restait qu'une seule balle qui aurait pu être mortelle. La tenant dans ses mains pendant quelques secondes, il la lança ensuite au rouquin à côté de lui.

"La balle finale qui décide de tout," dit-il. "Tu sais, comme le dernier coup avant que la reine ne tombe aux échecs."

Alay l'observa, remarquant que c'était du calibre neuf millimètres, et la rangea dans sa poche.

"Nous n'avons pas de derniers coups," lui rappela-t-il.

Ils continuèrent à se diriger vers la voiture. En conduisant dans la rue, ils discutèrent de différents sujets. Et, tout en affichant un visage à leurs parents et à leur frère Eley, ils persistaient, comme toujours, dans leurs méfaits.

Pourtant, ils étaient sur le point de tout terminer.

S'engager dans des affaires dangereuses et compliquées comme les mafias était difficile, et en sortir était encore plus difficile. Ils n'étaient pas complètement impliqués, mais ils avaient fait des choses qui avaient attiré la colère de personnes puissantes, ce qui n'était jamais bon. Ils s'arrêtèrent à un feu rouge. Ilay conduisait, pendant que son frère s'occupait rapidement de ses blessures.

"Eley sera à la maison aujourd'hui, Alay."

"Je sais, c'est pourquoi j'essaie de nettoyer tout le sang. Je ne veux pas que Kaysan et Shiro me voient comme ça", parla-t-il rapidement, aimant ses neveux et ne voulant pas donner un mauvais exemple, bien que Lukyan le réprimandait toujours pour la même chose.

Après être descendus de la voiture, ils se dirigèrent vers un endroit qu'ils fréquentaient également. Connus sous les noms de "Parleur" et de "Baston", il n'était pas difficile de deviner qui était qui. Il suffisait d'observer leurs visages, la manière dont ils marchaient et comment ils regardaient les autres. Ilay avait un regard calme et furtif, tandis que celui d'Alay était intense et intimidant à grande échelle. Ilay avançait dans la vie avec permission, Alay agissait comme si rien n'avait d'importance. Ilay portait souvent un sourire ; le visage d'Alay était généralement stoïque, mais quand il souriait, n'importe qui pouvait tomber à ses pieds.

Ils entrèrent, regardèrent autour d'eux et avancèrent.

Un homme au bar servait quelques personnes jusqu'à ce qu'il les voie arriver et attendit qu'ils s'approchent de lui.

"Vous deux, encore ici. On dirait que vous n'avez pas peur de ternir le nom de votre famille."

Alay sourit.

"Pourquoi le ferions-nous ? Rien ne nous échappe."

"Parce que vous êtes unis," commenta l'homme en souriant. "Que se passera-t-il lorsque vous vous séparerez ?"

Aucun des jumeaux ne réagit ou ne prêta attention à ces paroles qui semblaient totalement sans sens.

"Tu sais?"

"Savoir quoi?" demanda Alay d'un ton irrité en posant ses bras sur le comptoir pour se pencher plus près.

L'homme savait qu'il était très facile de l'énerver. Il était conscient que les choses les plus petites pouvaient l'embraser, inondant l'endroit de phéromones qui provoquaient une sensation de brûlure pour les Alphas et un plaisir fondu pour les Omégas.

Car, Alay était indéniablement le feu pur, mais Ilay pouvait être considéré comme de l'eau, et toute personne intelligente savait que, peu importe l'intensité du feu, l'eau l'éteindrait toujours.

"Finalement, vous vous trahirez l'un l'autre, et les jumeaux inséparables ne se réuniront jamais. À ce moment précis, l'un perdra tout et l'autre remportera tout."

"Tes paroles ne signifient rien pour moi", dit Ilay en tendant à l'homme un paquet d'argent, le regardant sans émotion. "Donne-nous simplement ce que nous voulons et garde tes jeux d'esprit pour quelqu'un d'autre. Nous ne sommes pas novices à cela. Nous sommes assez intelligents pour éviter de tomber dans les griffes rouges."

L'homme répondit avec un autre sourire, leur remettant ce qu'ils avaient demandé.

"Sais-tu pourquoi ils s'appellent les Griffes Rouges?"

"Fiche-nous la paix. N'as-tu pas des gamins à distraire?" demanda Alay.

"C'est parce que tous ceux qui rejoignent cette mafia ont une entaille sur leur bras droit, et à cause de cette entaille, la lame est remplie de sang, d'où le nom Griffes Rouges."

Ils essayèrent de l'ignorer et se dirigèrent simplement vers la sortie, mais l'homme ne comptait pas rester silencieux ; harceler les jumeaux était son passe-temps favori.

"Ce serait dommage que l'un de vous finisse ainsi."

Ils sortirent simplement et refermèrent la porte derrière eux.

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Hey, nous commençons cette histoire et j'espère que vous l'aimerez vraiment😏.

Je vous promets des moments juteux, de la tristesse et une touche d'action. J'espère que vous apprécierez les jumeaux😈.

On se retrouve dans les prochains chapitres😊.

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