"Dieu, quel dommage !" Je pourrais faire une belle campagne avec toi », a poursuivi Luca. J'ai tout de suite vu que le garçon n'arrêtait pas de parler : « Et quels yeux ! Sont-ce des lentilles ?
« Non… » Je souris en regardant Luca fouiller mes yeux.
"Je n'ai jamais vu un gris aussi éblouissant... C'est incroyable !"
"Peu de gens ont cette couleur…" a ajouté Erika.
La scène ne pouvait pas être plus particulière : la fille qui semblait être Daniela et moi avons regardé Luca et Erika parler de mes yeux.
"Très peu," continua Luca.
"Même si je connais quelqu'un...
-Qui?
"Cristianno," répondit Erika.
« Quel chrétien ?
— Notre chrétien. Christiano Gabana. Bien qu'il en ait des bleus.
C'était une surprise pour moi. Je ne m'attendais pas à ce que le jeune fils de Silvano Gabbana entre dans notre conversation ; plutôt, dans leur conversation.
-Oh oui! Christiano Gabana. Il est tellement… » Luca leva les yeux au plafond, rêvant qui sait quels fantasmes.
"Eh bien, ça suffit..." interrompit Daniela en clignant des yeux. —Je suis Daniela et si vous vous demandez si Luca est toujours comme ça ; la vérité est que oui, c'est comme ça — me dit-il en m'embrassant —. Ravi de vous rencontrer enfin.
"Soyez prudente, Kate. Daniela vient de la famille Rottweiler », a déclaré Luca en plaisantant avec elle.
-Fermer! Il lui a donné une poussée.
Daniela portait ses cheveux noirs de jais coupés juste au-dessus de ses épaules. Sa longue frange faisait allusion à des yeux aigue-marine qui m'éblouissaient. J'ai adoré son style. Elle s'habillait de manière plus urbaine, bien que sensuelle et très féminine. Elle avait une personnalité forte et résolue, avec de la confiance en soi..., sans aucun doute, une anomalie chez les adolescents. Son ton de voix, si chaleureux, me rassurait.
« Eh bien, Kathia, as-tu essayé la glace chez Giordana ? demanda Daniela en serrant son écharpe en laine mauve.
"J'espérais le faire maintenant."
Christianno
J'ai vu la Piazza de la Marina dès que j'ai tourné le dernier virage. Le combat avait déjà commencé… avec plus de monde qu'il ne s'y attendait. Le petit groupe de Franco et ses poupées avait été accompagné d'autres acolytes. Ils nous ont doublés en nombre.
Des vieilles femmes qui passaient par là sont sorties fusillées quand elles ont vu ce spectacle de coups de pied et de poing. J'ai eu le temps de voir que l'un d'eux était sur le point de passer un coup de fil ; bientôt nous aurions la visite des carabiniers.
J'ai arrêté ma Yamaha YZF R1 noire en mordant la roue avant dans le tarmac de manière un peu agressive. Il poussa un couinement accompagné d'une légère fumée blanche, ce qui ne m'empêcha pas de voir comment l'un des jumeaux Carusso, Stefano, tenait les bras de Mauro pendant que Franco le frappait au ventre. Mon ami Alex avait la tête de Claudio coincée entre son bras et ses côtes et il n'arrêtait pas de le frapper. Un autre garçon lui sauta dessus, mais Alex libéra rapidement ses épaules. Personne ne voulait combattre Alex. C'était un gars d'un mètre soixante-dix, grand et très fort. Il était difficile de deviner qu'il avait dix-huit ans.
Francesco, l'autre jumeau et deux autres gamins essayaient de retenir Eric. Il sourit en les esquivant. Eric était petit et très glissant, donc dans un combat, tout ce que vous pouviez faire était de courir après lui.
Cependant, ce qui m'a le plus dérangé, c'est de voir qu'un garçon, à la traîne dans le vif du sujet, a enregistré le combat depuis son portable.
Je pinçai les lèvres alors que je descendais du vélo, le jetant de côté. Il n'était avec elle que depuis quelques semaines, mais ce n'était pas la première fois qu'il cassait quelque chose. Qu'importe, je pouvais en acheter un autre quand je voulais.
Je me jetai sur le garçon, qui ne m'avait pas vu arriver. J'ai attrapé son téléphone portable et je l'ai frappé au visage avec. L'appareil s'est brisé entre mes doigts. Il tomba à terre foudroyé ; un de moins.
Maintenant, Franco était ma cible et je suis allé vers lui avec détermination. J'ai levé ma jambe et l'ai plaqué contre sa poitrine avec une telle force qu'il a été projeté au sol. En tombant, j'ai entendu un petit gémissement. Je ne l'ai pas laissé se relever, je lui ai sauté dessus et lui ai donné un coup de poing dans la mâchoire. Sa tête a rebondi contre le sol, et sa lèvre et son nez ont commencé à saigner. Pourtant, il a trouvé la force là où il n'en avait pas pour me remuer et me pousser. Je suis tombé et il s'est placé sur moi. Mauro a dévié le coup qu'il allait me donner d'un coup de pied. Ce simple geste me fit le frapper à nouveau. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est que Claudio s'échappe des bras d'Alex et me donne un coup de pied dans le sourcil.
Je sentis le sang couler sur mon visage, mais cela ne m'empêcha pas de me jeter sur lui. Je lui ai donné un coup de poing dans le ventre et j'ai commencé à le frapper au visage en criant.
Soudain, des sirènes de police se firent entendre. Le putain d'appel des vieilles dames avait été très efficace. Il était temps d'aller chier du lait, mais je ne pouvais pas le faire sur la moto car ils venaient de cette direction.
Mauro m'a tiré fort et m'a remis sur pied.
« Allez, il faut qu'on y aille, Cristianno ! cria Alex en commençant à courir.
Eric a suivi, et derrière eux les jumeaux et le type au portable, qui saignait.
- Christiano ! Mauro a crié.
Franco, déjà de loin, me regardait avec un sourire vantard et un regard interrogateur. Je savais que ça ne s'arrêtait pas là. Il avait osé toucher mon cousin et mes amis, et je ne pouvais pas le permettre. Je ferais affaire avec lui dès qu'il croiserait à nouveau mon chemin.
"T'es mort, fils de pute !" J'ai pleuré avant de sentir comment Mauro m'a forcé à courir.
Une voiture de carabiniers est apparue pour nous barrer la route au moment où nous étions sur le point de traverser la rue. J'ai rebondi dessus et me suis propulsé vers l'avant, sautant sur le capot. J'ai accéléré et j'ai laissé le policier sortir de la voiture. Mauro recula et se perdit parmi les arbres. Heureusement, l'attention n'était pas sur lui... mais sur moi.
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