Chapitre 5

Aujourd'hui, j'ai presque 19 ans et mes parents ne sont jamais réapparu.

Je ne sais même pas quand est-ce qu'ils sont partis. Je vérifie leurs chambre tout les matins dans l'espoir de les revoir... mais rien.

Inaya à passé près d'un an sur le canapé. Je ne peux pas le croire.

Elle est la seule famille qui me reste et elle n'a même pas daigné demandé ou était passée ses géniteurs.

Qui fait ça ? Personne.

A l'heure actuelle, je ne me souviens plus du son de sa voix.

Je dépose les lettres que je tenais dans les mains en soupirant. Des factures, encore.

Je les paye avec la carte bancaire de papa en ligne - ça m'oblige à ne pas me déplacer je ne sais où et je me nourris avec celle de maman.

Je travaille à la bibliothèque le week-end pour remplir la mienne.

Il me reste deux jours de provision dans les placards et le frigo.

Je remplis les factures de me parents mais a vrai dire, je ne sais même pas s'ils sont en vie.

Un an.

C'est dégueulasse de faire ça ; parce qu'au final, ils nous ont abandonné et, ils me laissent tout sur le dos, étant l'aînée.

C'est pas comme si j'avais ma soeur pour m'aider.

Elle m'énerve avec sa télé.

J'attrape mon manteau et fais claquer la porte.

Je ne supporte plus ces grésillements.

Le trajet se fait dans le silence, comme d'habitude. Je passe à côté des gens sans les saluer ; pourquoi faire ? Tout le monde se méfient de tout le monde. C'est à peine si je les regarde dans les yeux.

D'autre prennent le temps de s'arrêter et de se faire de grande embrassades.

Je n'ai personne à saluer, du moin, plus personne de ma famille.

Je traverse le petit parking et entre dans la bibliothèque.

Je fais un gentil geste de la main à l'hôtesse de l'accueil et m'engouffre dans le petit couloir.

Les premiers étagères de la bibliothèque me font face.

Je monte deux étages.

Les tables disposés de part et d'autre dans la pièce sont vide.

Comme d'habitude.

Je passe entre elles et, dans l'angle à gauche, une petite table basse en verre et deux fauteuils l'un devant l'autre.

Mon coin favoris.

Avec les fenêtres, on a une bonne luminosité et souvent des petites brises agréables même s'il fait froid.

Une tignasse cendrée dépasse du fauteuil en face du mien.

Il est déjà là.

Comme d'habitude.

Il arrive toujours avant moi et part après moi.

Je m'installe sur mon fauteuil bleu. Lui, dans sa posture horizontal sur son fauteuil vert forêt, porte une chemise blanche, un pull à rayures bleu clair part dessus, un jean bleu foncé et des jordan de la même couleur que son pull. Je sais toujours pas ce qu'il est en train de lire. Je me demande s'il est à l'aise dans cette position.

On est mardi et tout les mercredi, les employés font du rangement et du nettoyage dans les pièce comme dans celle où se trouve, ce mystèrieux garçon et moi.

Samedi je vais les aider à faire le tri dans entre les livres empruntés et ceux commandé, en échange de quelques billets dans ma carte bancaire.

Je vais devoir ranger les livres que j'ai laissé traîner sur la table pour ne pas les donner plus de travaille à faire.

Je reprends ma lecture là où je l'ai laissé.

Le moment où May décide partir rejoindre son père et abandonner ses deux sœurs.

April, May & June de Robin Benway est sans conteste intéressant.

Trois sœurs découvre qu'elles ont des pouvoirs magiques. Elles ne le découvrent pas toutes en même temps.

April, l'aînée découvre qu'elle peut lire l'avenir ; May se rend compte qu'elle pouvait se rendre invisible et June était la première à savoir qu'elle avait la capacités de lire dans les pensées.

Elles se disputent toujours pour un rien mais elle sont des sœurs qui sont souvent ensemble.

Le contraire de moi et ma sœur.

Je n'ai pas envie de terminer ce roman, comme tout les autres que j'ai déjà lu, je ne veux pas que ça se termine mais je veux toujours connaître la fin de ce que je lis.

Soit triste soit émouvant.

J'entends un bruit sec venant du garçon en face de moi.

Je jette un rapide coup d'œil dans sa direction et me rend compte qu'il a plongé son regard dans le mien et qu'il me fixait comme pour m'analyser.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas regardé quelqu'un dans les yeux.

Un détail qui ne m'échappe pas, il a les yeux gris.

Je jette un coup d'œil à son livre, dorénavant accessible : " Le passeur ".

Il lit de la science fiction ?!

Je replonge mes yeux dans les siennes.

Qu'est-il ce qu'il a à me fixer comme ça ? C'est vraiment désagréable.

- On ne sais pas déjà vue quelque part ? demande t-il en se redressant subitement - j'ai presque sursauté.

Je fronce des sourcils en plissant des yeux.

On s'est sûrement déjà vue puisqu'on se voit tout les jours dans cette bibliothèque.

- Je suis sûr d'avoir déjà vue ton visage quelque part, autre que dans cette bibliothèque.

Alors, ça, ça m'étonnerais.

- Tu dois te tromper de personne. je réponds simplement.

- Je n'oublie pas un visage qui me paraît singulier. Il n'y a que les prénoms qui ne m'intéresse pas que je ne retiens pas .

Qu'est qu'il veut celui là ?

Je replonge mes yeux dans mon livre.

- Je peux connaître ton prénom ?

Je ne répond pas. Je ne le connais pas et on m'a toujours dit de ne pas répondre aux inconnus ; surtout qu'avec tout ce qu'il s'est passé ces dernières années, vaudrait mieux suivre ces conseils.

- Hé ho, j'te parle.

Je ne répond pas.

- April meurt à la fin.

Attend une seconde.

- Tu m'as spolié la fin, là ?!

- Non parce que j'ai jamais lu ce livre.

- Alors, comment tu as sû qu' '' April " c'était un prénom.

- Parce que j'ai lu le résumé. Mais maintenant que j'ai ton attention, tu pourais peut-être me dire ton prénom.

- Et si je ne le fais pas ?

- Bah, je te spoile la fin.

- Tu viens de dire que tu ne l'as jamais lû.

- Peut-être que j'ai menti.