Prologue

Prologue

Latifa se débattit tant bien que mal avec sa robe. Celle-ci, était bien trop grande pour elle. Elle se demanda comment une maison de couture pouvait être aussi nulle ! Tout cela n’était que du gaspillage de tissus pour elle, un énorme gaspillage. Et dire qu’elle avait donné des échantillons de la plus belle soie de chine et que ceux-ci en avaient fait n’importe quoi! Elle regretta aussitôt de n’avoir pas suivi les conseils de Julie, sa mère. Elle maugréa mais se tint de dire haut et fort ce qu’elle pensait de peur de paraître malpolie, elle le savait, sa réputation devait être préservée. Et dire qu’il y avait une maison de couture aussi nulle dans sa region natale! Elle soupira et remonta dans sa voiture avec beaucoup de mal et jura en arabe avant de démarrer pour le manoir.

Kilkenny était une belle ville et leur domaine familiale dont elle était héritière aussi. Oui, en plus d’être directrice dans l’une des plus grandes entreprises de production de textiles du globe e (AO-Text.), elle était aussi marquise dans la petite ville de Kilkenny! Combiner ces deux responsabilités n’était pas toujours évident mais elle n’avait guère de choix. La noblesse lui venait de sa mère et le rôle de femme d’affaires aguérie, de son père. Ces deux là s’étaient bien rencontrés. Elle arriva au manoir et le valet vint lui ouvrir la portière.

Miss Oussein O’brian!

Elle n’eut pas le temps pour tout ce protocole et se dirigea juste dans sa chambre. Elle chercha un sciseau et se débarrassa sans hésiter, de cette robe encombrante. Ensuite, elle prit son bloc note et mis une croix sur la maison de couture.

Latifa: au grand jamais je ne vais collaborer avec ces gens!

Elle soupira avant de tomber sur le lit, épuisée, comme elle avait hâte de rentrer à Dublin, ici ce n’était pas évident après une dure journée de trouver un nightclub chic pour se détendre. C’était ainsi son mode de vie, travailler dure, fêter, manger. Oui, manger. Elle mangeait sans jamais prendre ne serait ce qu’un gramme et cela ne lui causait point de problème. Qu’elle ait la peau sur les os, les seins comme pour un enfant prépubère aussi ne lui causait pas le moindre soucis car elle se trouvait belle ainsi et avait énormément confiance en elle. Elle était une femme avec une belle figure, elle le savait. Certes ayant plus hérité des gênes de sa mère, elle avait la peau aussi mate que pour Napoléon mais ne niait pas ses origines de négresse donc elle était fière. D'ailleurs elle se considérais plus comme une noire qu'une blanche et ne se séparait pas des coutumes et traditions africaines ! À ses heures perdues, elle défilait pour la maison de couture Danie’s qui était à sa tante éloignée Daniella, elle au moins faisait un excellent travail avec les tissus qu'elle lui fournissait! Son travail des fois la faisait beaucoup voyagé, parceque il y avait certain tissu donc la matière première étaient uniquement dans des coins particuliers.

Malgré ses formes qu’on cherchait souvent avec un loupe, elle était au goût de beaucoup de prétendants dont les hommes de la haute société. D'ailleurs, les normes féminines recherchées en occident étaient différentes que celles de l'Afrique ! Elle passait très bien sur le marché comme on le disait souvent. Des demandes en mariage par ci par là, on en comptait des centaines. Elle n’était tout simplement pas prête. Repenser ainsi à sa vie lui donna de la pêche et vêtue uniquement de son dessous, elle mit de la musique via le speaker intelligent et se mit à danser. Et dire que son cousin avait refusé de venir avec elle! Il ne savait pas ce qu’il ratait. Il ratait l'ennuie, la colère et les boules! Elle restait dans son appartement à Dublin avec Issa, le fils de sa tante préférée et il était l’un de ses meilleurs amis, facile à vivre. Certes elle n’avait pas de frère et soeurs mais la vie lui avait fait cadeau de nombreux cousins et cousines qu’elle aimait en frère.

Les affaires lui firent écourter son séjour et elle rentra à Dublin et rendit un compte rendu par vidéo conférence à son père.

Assad: alors?

Latifa: nul de chez nul! Baba, ça ne vaut pas la peine d’investir chez eux. J’ai gâché la plus belle soie de ma collection spéciale juste pour eux tu te rend compte? Ils l’ont juste gâché pour coudre un parachute à la place d’une robe. C’est totalement ridicule!

Sa mère qui n’était pas loin, se mit à rire.

Julie: ah Ifa! Tu prends tout mal ! Vois le bon côté au moins maintenant ça te fera une raison pour ne plus te rendre à Kilkenny tout le temps!

Latifa: peut-être mais je suis toujours enragée maman! Comment des gens peuvent être aussi nuls dans leur domaine?

Julie: tout le monde ne peut pas être ta tante Daniella.

Latifa: c’est la raison pour laquelle jusqu’ici, AO-Text collabore uniquement avec la crème de la crème. Notre réputation ne doit pas être entachée par cette bande de pédé russe et...

Julie: attention ton language jeune fille! Une marquise digne de ce nom ne dirait pas de telles bêtises.

Elle se tue et laissa son père lui faire un briefing de son prochain travail en silence. Quand elle finit, elle entra à la cuisine se faire à manger. Oui, elle ne pouvait pas aimer manger autant sans savoir faire la cuisine, c’était insensée pour elle. Mais elle mettait sa main à couper que tout ceux qui croisaient son chemin pariait sur tout sauf qu'elle savait faire à manger. Elle avait trouvé l’appartement vide à son retour et supposa que Issa était au campus. Il étudiait les arts et elle devait l’avouer, il avait un très grand talent dans le domaine. Elle finit de faire son poulet au four et mis de l’ordre dans ses l’appartement. Elle avait horreur du désordre plusqu’autre chose. C’est devant la télévision qu’Issa la trouva.

Issa: bonsoir!

Latifa: hey! Dure journée?

Issa: tu parle. On a programmé une visite au galeries de l’hermitage à st Petersbourg la semaine prochaine.

Latifa: ah! Moi par contre j’irais la semaine prochaine au pays. Je vais prendre un temps de repos. Je pensais te proposer cela car tu as déjà mis des lustres sans y aller.

Issa: oui et je sais quand je pourrais! Pour l’instant, les fantômes du passée me hantent encore. Ça sent bon c’est quoi?

Latifa: du poulet au four!

Issa: je vais prendre un bain vite fait. Tu garde la même position, j’ai envie de te peindre juste à cause de ce poulet.

Latifa: si c’est moi que tu peints, je te pardonne le bazard que ça mettra de suite fréro et je te sers un gros poulet

Il sourit et s’exécuta. Issa avait 18ans à peine. C’etait le fils de sa tante Sahara Ali Diallo, PDG de ADN, une très grande entreprise de transport et pétrolière. Elle était mariée au chef des armées, brute et terreur de son état, Salif Oumar Diallo, un nom qui faisait trembler rien qu’en l’invoquant. Issa s’était retrouvé là avec elle à cause d’un incident, il avait accidentellement tué une camarade et sa mère l’avait fait sortir du pays pour aller en prison à sa place. Heureusement, elle n’y avait passé que 6 mois. Elle devait avouer qu’à un moment , il n’avait pas été facile de vivre avec Issa qui se droguait et elle dû faire appel à sa tante pour qu’il cesse cela. Vivre avec lui avait beaucoup d’avantages mais un gros inconvénient, en tant que peintre, il avait tendance à salir, énormément salir. Elle dû à mainte reprise changer de fauteuil parcequ’elle avait horreur des tâches. Finalement, elle vida l’un de ses dressing car oui, elle en avait deux, pour qu’il le transforme en atelier.

Elle était devant Power Book II et s’y plaisait quand il revint, tout beau et tout propre.

Latifa: votre hétérochromie est tellement incroyable! Des fois tes yeux sont noirs des fois marrons, des fois marrons clair c’est à en perdre la tête.

Issa: vas dire ça à mon père qui a du vert, du marron et du gris dans le même iris! C’est lui qui fait perdre la tête.

Elle alla prendre un plat pour lui et il vint la rejoindre. Elle lui raconta son séjour à Kilkenny et il en rit.

Issa: tu n’y a pas rencontré un potentiel mari?

Latifa: quel mari? Il y a que des gens de la basse classe là bas et moi je ne fréquente pas des gens qui ne sont pas de la même classe sociale que moi, au grand jamais.

Issa: c’est parceque tu n’as pas encore trouver un homme qui va ôter de ta tête, tous ces préjugés, ce jour, tu te souviendras de mes propos.

Elle lança un regard noir à son cousin.

Latifa: si tu es entrain de me maudire, sache que je te retourne tes propos Oussein.

Issa: Ali Diallo, pas Oussein!

Latifa : et alors? Oussein ce n'était pas aussi ton papi? Le père de ta mère ?

Issa: si! Et c'est aussi mon homonyme mais c'est Diallo pas Oussein! J'appartiens à mon père.

Latifa : que ta pauvre mère t'entende dire ça !

Elle lui donna une tape sur la tête. Elle avait 23 ans et il lui donnait le respect qu’elle méritait.

Issa: 23 années d’existence et n’est jamais tombé amoureuse. Cupidon doit t’avoir oublier mais cette année, sa flèche va te toucher net au bon endroit.

Il dit cela en se touchant le coeur. Latifa lui répondit en irlandais et comme il ne comprenait rien, il se contenta de froncer les sourcils. Il se leva après le repas et parti faire la vaisselle. Avant de la tirer dans son atelier. Il fit un magnifique portrait d’elle et lui montra le résultats après quatre heures de travail.

Latifa: wow! C’est magnifique. Je le veux!

Issa: c’est tout sauf gratuit.

Latifa: hey! Tu restes chez moi sans payer ni loyer aucunes facture je te signale!

Issa: c’est parceque tu refuse que je le fasse je te signale.

Il parla en l’imitant et loin de la mettre en rogne, ce geste la fit plutôt sourire.

Latifa: va pour 2000€!

Issa: d’accord!

Elle lui fit un virement et pris le tableau pour le mettre dans sa chambre. Elle le prit ensuite en photo et le publia sur son compte Instagram en précisant qu’il était à vendre. Les propositions se mirent à pleuvoir, ils étaient nombreux à vouloir son image dans leur chambre. Elle accepta finalement les 10000$ que lui proposait le prince Zayn!

Issa: tu t’es faite un bénéfice de plus de 7000€ c’est pas juste!

Latifa: si, c’est le business bb!

Elle lui tira la langue et il prit un coussin pour la taper avec, cela dégénèra en bagarre générale qu’ils durent nettoyer plus tard!

Elle sorti le soir avec Zayn pour s’amuser, oui, elle s’amusait beaucoup et malgré ses occupations, y trouvait toujours du temps, pour l’amusement. Elle croquait la vie a pleine dents pour ne jamais regretter !

Zayn: wow! Tu te déhanche bien! J’adore rendre les mecs jaloux en t’ayant à mon bras.

Latifa: c’est donc un partenariat gagnant gagnant.

Elle n’allait jamais plus loin qu’un baiser avec ses prétendants elle n’était pas non plus pressée de se faire passer la corde au cou.

Zayn: tu sais que Ferrari a sorti un nouveau modèle, juste comme il faut pour une femme.

Latifa: ah bon?

Il glissa une clé dans ses mains!

Zayn: 100 modèles uniquement mais j’ai pu te le prendre!

Latifa: c’est ce que j’adorde chez toi bébé, tu sais comment prendre soin d’une femme!

Zayn: tu es magnifique! Tu mérite tellement! Dommage que tu ne veuilles pas devenir princesse!

Latifa: oui! Mais le moment viendra ne t’en fait pas, tu sais que je ne me mettrais jamais en couple avec une personne qui ne vient pas de ma classe sociale.

Zayn était un bon ami, un bon associé aussi. Ils avaient toujours cheminé ensemble. Il était un prince en nouvelle Zélande mais avait grandit en France tout comme elle! Ils avaient été dans les mêmes écoles même en fac, Oxford les avait accueillis à deux. Et aujourd’hui, ils étaient partenaires en affaire. Tout semblait dire qu’ils étaient fait l’un pour l’autre mais Latifa avait comme une voix qui lui disait de ne pas se précipiter et c’est ce qu’elle faisait.

Elle prit possession de sa nouvelle voiture et à son passage, on savait qu’elle n’était pas n’importe qui! Elle parti donc prendre son cousin au campus le lendemain avec cette voiture.

Issa: tu en fais toujours trop!

Latifa: un cadeau de Zayn. Grimpe je te dépose.

Issa: j’allais prendre le bus avec mes amis.

Latifa: montez je vous dépose!

La jeune fille et le jeune garçon qui accompagnaient son cousin semblaient réticents.

Issa: je vous présente Latifa c’est ma cousine.

- oh...oh! Ne me dis pas que... Je suis trop fan d’elle! C’est Latifa Oussein! Elle est top model!

Latifa: plus femme d’affaire mais bon, chacun retient ce qu’il veut! Alors vous montez ou pas?

Ils montèrent finalement.

Issa: Brenda et Cheikh ! Ce sont des amis! On travaille à la pizzeria ensemble.

Oui, Issa travaillait pour gagner de l’argent de poche malgré le rang de ses parents, il voulait juste savoir ce que ca faisait de gagner durement sa vie. “Un vrai fou” se dit Latifa. Elle laissa les jeunes à la pizzeria avant de passer à son bureau. Elle ne rentra pas ce jour et dormi dans ses documents, c’était le côté le moins cool de sa vie. Elle vérifiait et épluchait chaque document qu’on lui apportait avant de signer, elle ne voulait surtout pas se faire berner. Elle avait à l’œil tout ses employés et auditait les auditeurs de l’entreprise. Elle se leva le matin et pris un bain dans son bureau avant de mettre un voile pour faire sa prière. Ensuite elle retourna à ses documents.

Elle travailla ainsi route la semaine, Issa était parti pour St Petersbourg la veille! Elle s’apprêtait pour son voyage et pensa à des petits cadeaux pour ses neveux et nièces. Elle pris le jet de son père pour voyager et arriva dans les temps chez sa tante. C’est trois voitures qui vinrent pour la chercher et elle ne pouvait plus se plaindre de ce protocole car elle savait maintenant qu'elle en allait de sa sécurité. Néanmoins, elle demanda à prendre le volant d’une des voitures. Elle entra dans le domaine de son oncle et roula encore une dizaine de km pour atteindre l'entrée du manoir. Elle y remarqua des gardes de corps postés. Elle en remarqua un en particulier, très imposant, grand de taille, le teint à l'opposé du sien. Il était musclé et ne semblait pas sourire. Il remarqua le regard et la regarda à son tour. Elle fut comme électrocuté par ce beau regard sombre dont elle ne pouvait s'en détacher! Elle retira son regard dans ce beau marron avant de démarrer car me portail s'était ouvert. Elle n'arrêtait pourtant pas de penser à ce regard. Que venait-il de se passer et pourquoi cette attention soudaine pour un simple garde de corps ? Elle devait néanmoins avouer qu'il était... Beau, oui, là au moins elle était convaincue! Mais pourquoi ce regard lui donnait l'impression que rien n'allait plus être comme avant?

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