chapitre 4

Chapitre 4

Latifa voulut ne plus jamais avoir à sortir de sa chambre mais elle ne pu pas! Après trois jours, son esprit gourmand et fêtard se réveilla. Mademoiselle Koffi ne savait pas faire la cuisine et elle en avait assez des pizzas. L'homme de ménage ne faisait que le ménage. Elle se décida enfin à sortir après avoir passé trois jours enfermée dans sa chambre. Il fallait qu'elle adresse la parole à El-Bachir, aucun choix.

Donovan: oui? En quoi puis je vous aidez mademoiselle ?

Latifa: vu que je ne peux pas me déplacer seule, j'aimerais que vous m'accompagniez faire des courses!

Donovan: faire des courses ? Il n'y a aucune maison de couture de marque ici que je saches.

Elle leva les yeux au ciel.

Latifa: c'est juste des courses pour la nourriture.

Donovan: on ne vend pas les pommes bio Louis Vuitton dans ce pays désolé. Est ce que vous aussi vous manger la même chose que nous je ne crois pas, vous êtes trop classe pour ça.

Elle commençait à être irrité.

Latifa: je ne vous supplie pas, si vous ne pouvez pas m'aider, merci de me donner une clé de voiture.

Donovan: il n'y a que des voitures de marques Toyata, est ce que les marquises aussi utilisent ce genre?

Latifa: vous commencez franchement à me taper sur les nerfs chien de bas quartier.

Donovan: tas dos. Quand vous marchez ça fait du bruit. Ça fait koss koss koss, on dirait qu'on tapait des os les uns contre les autres.

Latifa le dévisagea.

Latifa: écoutez, je n'ai pas du temps à perdre à écouter les âneries d'un illettré comme vous alors, si vous ne pouvez pas m'aider, je m'en vais. Je trouverais bien un taxi.

Elle commença à marcher et il la suivi, en ayant pris les clés.

Donovan: Annie on va sortir tu viens ?

Annie: bien-sûr Donovan !

Latifa les regarda avec horreur. À quel moment ces deux étaient devenus si intimes? Et puis ce n'était pas affaires. L'assistante de son père avait des goûts si horribles, elle n'allait pas rester assistante longtemps si elle continuait comme ça. Ils se faisaient même les yeux doux!

Latifa: quelle horreur !

Elle avança et fut étonnée que Donovan lui ouvre la portière.

Donovan : ne sortez pas vos gros yeux sur moi! Je fais juste pour travail parce que oui, ça au moins c'est mon travail.

Elle monta dans la voiture un peu démodée à son goût et mis sa ceinture. Annie voulu se mettre à son côté d'elle et le seul regard qu'elle lui jetta, la fit changer d'avis. Annie parti monter à l'avant, en secouant les épaules.

Il faisait chaud dehors, Latifa devait l'avouer. Karthoum était une ville très chaude. Elle lui rappelait certains séjours à Dubaï.

Latifa: peut-on mettre la climatisation en marche?

Donovan: déjà en marche mademoiselle !

Il était au volant, et conduisait comme s'il connaissait bien la ville, elle avait même oublié qu'il était chez lui.

Latifa : toujours pas de super marché ? On a roulé longtemps déjà.

Donovan: nous ne sommes pas en France ou en Irlande ici où des super marchés on en trouve à tout bout de champ.

Latifa ferma sa bouche. Depuis le début, cet homme avait pour but de lui faire commettre un meurtre. Si elle lui répondait, il allait la rabaisser et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ait le dernier mot! Elle n'avait pas cette force là alors que son ventre lui criait famine. Latifa regarda Donovan par le rétroviseur pendant qu'il regardait la route. Il semblait concentré et très froid. Elle devait avouer qu'il avait un beau regard il aurait fait un bon partenaire si il n'avait pas une langue de vipère et s'il n'était pas pauvre. Le deuxième critère était très important pour elle, jamais de sa vie elle n'allait accepté un pauvre même en amitié. D'après les informations données par sa tante Sahara, Donovan était un militaire, sergent de la marine, ancien mercenaire et ayant travailler dans les services spéciaux. Il était à moitié Soudanais et avait comme famille, sa mère et sa sœur qui restaient dans la ville! Il était d'après Rayhan, Aziz, très calme, il ne parlait presque jamais. Là elle doutait fort, elle doutait très fort, cet homme était une radio ambulante, un calomniateur, un... Il était un gougat, un chien de bas quartier qui osait se comparer à elle alors qu'il n'allait jamais lui arriver à la cheville. Elle oubliait toutes les bonnes manières avec lui!

Leur regard se croisa et elle enleva ses yeux sur le rétroviseur pour se concentrer dans son portable. Elle avait désormais accès au réseau locale et pouvait désormais communiquer avec ses proches et faire ses recherches. Elle avait une semaine de repos avant de prendre ses fonctions et se rendre au siège Soudanais de AO-TEXT.

Donovan: je pense que vous devriez peut-être enlever votre pull pour avoir moins chaud et ce pantalon jeans que vous avez est trop serré, nous ne sommes pas en Irlande ici encore une fois.

Elle le toisa mais avoua dans son cœur qu'il avait raison. Elle retira son pull et resta avec un top.

Donovan vit par le rétroviseur qu'elle avait retiré son pull et il regretta aussitôt de lui avoir demander ça. Tout son ventre était dehors.

Donovan: vous allez marcher comme ça ?

Annie se retourna et soupira. Comme elle avait la fille de son patron en haine, elle la détestait, rien à dire. Il fallait toujours que cette Latifa se fasse voir.

Latifa: et alors?

Donovan: nous sommes dans un pays musulman et si je ne me trompe pas, vous aussi l'êtes ! Vous représentez une grande entreprise et il serait préférable d'après mon humble avis de faire attention à votre image.

Elle le toisa.

Latifa: je ne vais pas mourir grillée à cause de l'avis des gens ! Que celui qui n'aime pas ma façon d'être vêtue aille se suicider, je m'en fou royalement.

Donovan soupira. Au moins elle était prévenue. Il arriva enfin au super marché et vint lui ouvrir la portière. Si maquillée avec de hautes talons, juste pour faire les courses, c'était vraiment n'importe quoi! Elle sorti de la voiture et eut encore plus chaud.

Latifa: Oula!

Elle avança vers l'entrée et Donovan derrière elle jusqu'à ce qu'on la stoppe.

- madame, vous ne pouvez pas entrer.

Latifa : et pourquoi ?

- vous n'êtes pas bien vêtue. Vos parties sont exposées, couvrez vous s'il vous plaît.

Latifa: vous savez qui je suis ?

Il s'adressa à Donovan comme si Latifa n'était pas là.

- monsieur, nous sommes désolés mais votre femme ne peut pas entrer vêtue ainsi.

Latifa: sa femme mais...

Donovan: oui j'ai compris monsieur ! Elle n'est juste pas habituée au climat, veuillez nous excuser, c'est sa première fois dans le pays de son mari. N'est ce pas chérie.

Il posa ses mains répugnantes sur elle et la serra contre lui. Ses mains répugnantes mais si fermes, ses mains... Douces... Pourquoi était-il si chaud?

Annie était à distance et regarda la scène. Elle voyait bien le petit jeu de cette mégère mais n'allait pas laisser qu'elle lui vole Donovan, il était à elle. Oui elle avait eu un énorme coup de foudre pour lui et n'imaginait pas sa vie sans lui.

Donovan retira sa chemise et resta en tee-shirt avant de la mettre sur Latifa et de fermer. Par mégarde, sa main frôla sa poitrine. Pourquoi était-elle si brûlante. Il finit vite pour se tenir à distance de ce serpent mortel mal nourrie. Il ne savait pas pourquoi elle le mettait hors de lui de la sorte.

Donovan: je crois que c'est mieux.

- oui monsieur. La prochaine fois, expliquez bien les règles à madame s'il vous plaît. Nous n'exigeons pas de voile mais qu'elle soit au moins décemment vêtue.

Annie vint en souriant et pris le bras de Donovan.

Annie: on peut y aller.

Donovan la regarda froidement avant de retirer son bras.

Donovan: ne fais plus jamais ça si tu tiens à ta vie.

Elle eut un frisson, qui était cet homme ? Son amour pour lui si on pouvait parler d'amour, augmenta encore.

Latifa fit ses courses et Donovan et Annie avaient des charriots derrière elle.

Donovan: ça fait beaucoup !

Elle ne répondit pas et se contenta de faire ses achats quand elle finit, elle alla à la caisse et sortis sa carte pour payer.

Latifa: puis je faire un retrait dans un distributeur pour avoir des sous en monnaie locale?

Donovan: oui! Si c'est une carte Visa ou MasterCard !

Latifa : c'est le cas.

Ils rentrèrent à la maison et Latifa se chargea de ranger les courses avec le majordome Siki!

Siki: madame vous avez pu trouver une ménagère ?

Latifa: non! Je vais me débrouiller.

Siki: d'accord. Où dois je poser ça ?

Elle indiqua et il mis à 'la place indiqué. Annie revint à la cuisine. En la voyant, elle repensa à sa complicité avec Donovan. elle était sûre que ces deux là couchaient ensemble, ils se valaient bien.

Annie: puis je commencer à faire la cuisine mademoiselle ?

Latifa : comment?

Elle se retourna, la main avec un comcombre en suspens.

Annie: je demandais si je pouvais commencer à faire la cuisine, Donovan aime la...

Latifa: hey... Stop! Tu appelles ce que tu fais faire la cuisine ? Genre tu empoisonne les gens gratuitement et tu parle de faire la cuisine ?

Annie: vous n'avez pas besoin d'être aussi désagréable.

Latifa: je ne vois pas en quoi te dire la vérité est désagréable. Donc merci de prendre les membres que tu as utilisé pour venir ici et faire demi tour.

Annie : je suis votre aînée, vous me devez du...

Latifa: je suis ta patronne à moins que tu ne veuilles perdre ton emploi, je te conseille de surveiller tes mots. Et autres choses, nous sommes ici pour le travail, pas pour s'amuser donc, fais attention à ce que tu fais parceque je ne tolérerai aucune distraction.

Annie resta la bouche ouverte, elle aurait voulu avoir une arme à feu en ce moment et exploser la tête de cette fille mais elle se calma, elle avait un très bon salaire, il ne fallait pas qu'elle fasse de bêtises alors, elle sortie de la cuisine pendant que Donovan entrait.

Il était torse nu et Latifa fit mine de ne pas le voir. Il ouvrit le frigo et but le jus de fruit directement à la bouteille, il voulut refermer et mettre au frigo mais elle le stoppa.

Latifa : vous ne savez pas que le choléra se transmet ? C'est quoi ce manque de savoir vivre ? Il y a des verre de partout, comment pouvez vous boire à la bouteille et remettre ? Avec tous les microbes que votre bouche peut contenir !

Donovan: je croyais vous aider. À ce qu'il paraît, boire dans le même verre qu'une autre personne c'est un peu comme l'embrasser, je vous ai vu mater mes lèvres tout à l'heure alors j'ai supposé que vous auriez aimé m'embrasser.

Latifa pesta en elle. Si elle répondait encore, il allait reprendre son venin jusqu'à avoir le dernier mot. Elle prit tout simplement la bouteille et vida le contenu dans l'évier avant de jetter la bouteille à la poubelle.

Donovan: ah! C'est vous qui payer les factures donc...!

Elle ne parla plus et mis son comcombre au frigo.

Donovan: Siki tu as fait du bon travail, les courses sont bien rangés.

Siki: c'est mademoiselle qui a rangé.

Donovan sursauta et regarda Latifa qui avait déjà pris sa planche à couper. Sa manière de tenir le couteau était tout sauf celle d'une débutante.

Donovan: je suis vraiment surpris. Alors comme ça la princesse sait cuisiner!

Latifa: et alors? Il faut bien que je mange mieux que la merde que des personnes de bas quartier comme vous mangent.

Donovan sourit, il en rit même.

Donovan: je ne vais rater ça pour rien au monde. Siki donne moi une chaise.

Latifa : vous commencez sérieusement à me tendre les nerfs et je vais prévenir mon oncle pour que vous vous teniez à votre place, évitez moi.

Donovan soupira. Il savait que si elle se plaignait encore une fois de lui, il allait avoir droit à des remontrances de la part du général. Il sortit de la pièce en souriant.

Latifa finit de faire la cuisine et le résultat fut très plaisant. Elle termina, rangea et parti prendre un bain avant de descendre se servir et alla prendre la télécommande pour zapper, elle décida de manger devant la télévision.

Annie: mademoiselle... Je...

Latifa : la marmite est pleine pendant qu'on y est, tu peux le dire à ce garde de pacotille.

Elle mangea dans la bonne humeur d'autant plus qu'elle venait de dénicher une boîte de nuit où elle allait s'amuser le soir.

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