Se tournant vers moi en me fusillant du regard, Asher feint d'empoigner une de ses armes. Une fois sorti de son fourreau, l'éclat de l'astre lunaire se reflète sur l'épée qui brille de mille feu. Une fois sortit de son étui, il agite Lux pour jouer avec.
_ Tu me les brises.
_ Tu te répètes, Chéri.
_ Tu as vraiment un caractère de merde.
_ Pardon je crois avoir mal entendu.
Il me défit du regard et pour son beau plaisir, je le laisse me trancher la gorge dans un soupir agacé et surtout désespéré de la suite.
Les lambdas représentent la mort par un long tunnel au bout duquel jaillirai une lumière blanche. Malheureusement pour eux, étant donné que jamais un mort n'est revenu à la vie, ils ne font que croire. Et bien moi, je peux vous certifiez qu'il n'y a aucune lumière. On ne ressent rien. Si je devais comparer la mort, ce serai surement au sommeil profond sans rêve ou même à l'inconscience. Je ne vois rien, ne ressens rien, n'entends rien. Jusqu'à ce que mes yeux s'ouvre. Je nous sais en mouvement et frappe l'épaules de mon moyen de transport.
_ J'espère au moins que tu sais que je t'ai laissé faire.
_ Bien évidemment. Il en va de ta fierté.
_ Ne me sous-estime pas, crétin !
_ Tais-toi donc pour voir.
Gesticulant, je trouve le moyen de grimper sur ses épaules. D'un simple coup de pieds dans les côtes, ma monture pseudo-humaine se met en route. Après avoir fait trois tours complet de notre périmètre, capuche sur la tête, nous nous rendons au point de rendez-vous et retrouvons nos compagnons. À destination, je saute de mon perchoir pour retomber les pieds au sol.
_ On a croisé un sine faciem.
_ Ouais. Nous aussi, continue Ardyn.
_ Dans ce cas, ça fait trois.
Trois en une seule nuit et qui plus est dans la même ville. Les sine faciem sont la deuxième espèces la plus puissantes parmi les damnatio, la première étant celle des impérium, littéralement « puissance » en latin.
_ Il faut qu'on rentre à l'académie.
_ Les Bêtas ont déjà prient leur tour de garde.
_ Dans ce cas, on y va. Mais cette fois-ci pas de marche.
Mes mains faites d'eau et de feu tracent un cercle, un pentagramme puis d'autres graphismes à chaque branches de l'étoile démoniaque en suspend dans l'air. La matière dans le cercle s'agite devenant un portail d'eau. Les uns après l'autre, nous sautons dans le passage. Étant la dernière à avoir traversé, je referme l'entre'lieu derrière moi et me débarrasse de mon vêtement que je délaisse sur mon épaule.
_ Allez-y. Et Ardyn si ce soir, tu comptes aller à une soirée, évite d'être soûl demain ou je t'arracherai moi-même les bijoux. Un par un.
_ Si tu m'attrapes, bien évidemment.
_ Pas d'inquiétude. Je t'attraperai. Il en va de soit.
Après un rapide rapport à la Directrice, mon compagnon et moi retournons au duplex pour chaparder nos affaires de cours. De retour dans le bâtiment qui sert de complexe universitaire, j'emprunte le couloir menant à mon premier cours, seule. Mon sac à bandoulière pend avec négligence sur mon épaule tandis que je m'arrête devant la porte qui ne présage qu'une heure d’ennui. Mes doigts autour de la poignet, je me stoppe en entendant le bruit de talons hauts reconnaissables entre mille. Putain de bordel de merde !
_ T'es encore là, toi ?
_ Alors comment ça se passe dans la seconde zone ?
Son visage prend une couleur pivoine tandis que de la véritable fumée sort de ses oreilles. Lydie est une simple néphilim et le reconnaitre pour elle est un grand supplice. Notre première rencontre a eu lieu à mon premier rêve. Elle m'a aidé à frapper Ash lors d'une dispute et pendant de long mois notre amitié a grandit avant de complètement s'éteindre. Lydie faisait déjà partie des Bêtas, la deuxième meilleure équipe de l'Agence, avec le but bien précis d'arriver chez les Alphas. Nos entrainements étaient par âge puis au bout de la première année, l'organisation se faisait par niveau de compétence. Alors quand je suis montée en grade avant elle, qu'elle a apprit ce que j'étais et qu'elle ne pourrait jamais atteindre son objectif. Une compétition s'est installée entre nous. Malheureusement pour elle personne n'est plus géniale que moi et une moitié ange ne pourra jamais battre une fille de l'Olympe.
_ Tu es la chose que je hais le plus dans ce monde, Aeden !
_ Ce n'est pas réciproque. Je fais une courte pause avant de reprendre d'un ton léger. Tu n'as pas grand intérêt à mes yeux, Lydie
Je fais briller dans mes yeux cette petite lueur de mépris qui fait de moi qui je suis, une Antique. Fille du deuxième plus grand Mystic de l'Olympe. Amante et femme du prochain Satan d'Obscure dont je porterais le ou les enfants. Une fois que ses yeux expriment une haine profonde et intense, je souris et entre dans ma salle de classe.
_ Mademoiselle Harper, il ne vous reste que, mon professeur de latin jette une œillade à son cou sur sa montre à goussets et me fixe de plus belle, il ne vous reste qu'une quarantaine de minutes avec nous alors asseyez-vous à votre place, Aeden.
Me dirigeant vers le milieu de la salle, je m'installe à ma place habituelle et lève une main vers ma gauche. Ma tête bascule de ce même côté pour prévenir cet idiot de Chester que je ne suis toujours pas une projection astrale et que cette fois-ci, mon compagnon n'hésiterait pas à lui mettre son poing dans la figure. Monsieur Azarov reprend son cours et son histoire sur la mythologie grecque.
_ Le cours d'aujourd'hui porte sur un sujet qui devrait vous intéresser. Poséidon.
Feignant une grande concentration, j'attends avec impatiente que mon réveil sonne pour me sortir de cette affreuse torpeur onirique. Le professeur, toujours devant son tableau blanc, pose des questions aux uns et aux autres. Avant la fin du cours, lorsqu'il est l'heure que je m'efface de cette réalité pour retourner dans le Colorado, Monsieur Azarov annonce que la prochaine heure portera sur Cassiope en tant que Mystic. Il n'y a rien de plus ennuyant qu'entendre parler de soi. Puis mon corps s'estompe en des milliers de petites particules qui s'évanouissent dans les alentours.
La respiration coupée, mes yeux s'ouvrent précipitamment pour prendre conscience de mon environnement. Des murs bleus roi dégradés blanc, un bureau en bois foncé dans l'angle puis la lumière intense qui rentre par la fenêtre. Ma chambre. J'expulse tout l'air récupéré par mes poumons dans un souffle et me rallonge sur le matelas couvert d'un drap clair. À mon côté, sur le chevet, mon téléphone sonne d'un bruit strident. Je le coupe et me redresse. La porte entrouverte de la salle d'eau me laisse voir la douche qui me joue de l'œil. À la suite, d'un rapide passage sous l'eau chaude, je descends l'escalier, attrape un fruit dans la corbeille posé sur la table et m'enfuis, préservant mon rôle de « mystérieuse fille » que me donne les enfants internés. Je rattrape de justesse mon bus qui m'amène à l'université pour une journée plus que banale d'humaine tout à fait normal avec son lot de problèmes tous plus stupide les uns que les autres. Le car s'arrête devant l'université et je pousse la grande porte d'entrée. L'air chaud réchauffe mon visage et je souffle sur mes mains pour revivifier mes réseaux sanguins. La journée est exténuante et bien des choses encore. Ce mode de vie, humain, m'est lassant. Ce n'est pas mon monde et mes parents me manquent. Dix-neuf ans sans géniteurs ça craint énormément. Mes études ne me serviront à rien si mon avenir est de gouverner aux côtés du Satan. Énervée, je me dirige vers la salle d'étude.
Lorsque j'ouvre la porte de la bibliothèque, la nuit tombe dehors et je rencontre le regard de Gemma Grayson, une garce moins garce que Lydie mais tout de même garce. Ses yeux virent à l'orange éclatant puis elle se lève et s'enfonce un peu plus dans l'obscurité des rayonnages. Intriguée, je la suis et, perplexe, dépasse la porte du local sous-terrain puis m'arrête lorsque je ne vois que les éclats orangé de ses deux pupilles.
« Enfants du roi et de la reine
Destruction, Désordre, Persécution
Les trois écuyers de la Révélation
Causeront fin du monde
Ne comprends-tu pas, reine ?
Deux, ma reine, Geminos »
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