『 XV Bourdonnement meurtrier 』

attention mes coupains, il y a du spoil dans les commentaires donc ne les lisez qu'une fois que le chapitre est lu, sinon ça gâche tout !

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PDV HOPE

Malgré les indications de Akke, lire tranquillement sur le lit de Mather en entendant des coups de feu à tout va et des brisements d'objets depuis dix minutes me semble impossible. La lecture ne permet pas toujours de s'évader et en ce moment même, il m'est impensable de continuer Si j'avais pu ne pas être alors que des gens sont peut-être morts ou agonisants dans la maison.

Armée d'un couteau dans une main, je laisse l'autre caresser doucement les livres de la bibliothèque de Mather. Des vieux comme des neufs, policiers comme poésies, il y a de tout ici. En ouvrant l'armoire d'à côté, je regarde la penderie composée uniquement de noir, de costumes et chemises. Lorsque je m'apprête à refermer les portes, quelque chose derrière les vêtements pendus attire mon attention :

Je pousse de chaque côté les cintres afin de voir le fond du placard. Une photo, un jeune garçon ayant sur ses épaules une petite fille lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. Mes yeux s'ouvrent grand lorsque je me rends compte que cet enfant d'environ quatorze ans est le portrait craché de Mather. Il n'y a pas de doutes à avoir : c'est bien lui plus jeune, et en vue de leurs traits identiques, la petite fille ayant sûrement neuf ou dix ans est sa sœur.

Ils semblent heureux sur cette photo et à bien y réfléchir, je crois n'avoir jamais vu Mather afficher un grand sourire comme celui de ce cliché. Je ne sais pourquoi, mais cette réalité me touche plus que la normale. Une envie de connaître les raisons de ce changement naît en moi que même mon nouveau caractère ne peut empêcher. Les raisons du pourquoi cette photo est cachée derrière ces vêtements.

Aussi drôle que cela puisse être, j'ai l'étrange impression que j'en ai plus appris sur Mather aujourd'hui que durant nos trois semaines de colocation.

Je sais maintenant que je ne suis pas la seule aux secrets infinis et au passé bien rempli.

Perdue dans mes contemplations, je ne remarque que trop tard le bruit provenant des escaliers étant à l'autre bout du couloir donc à l'opposé de la chambre. Des pas se rapprochant étrangement vite. Des portes s'ouvrent et se claquent. Mon souffle est coupé, je ne bouge plus, ne respire plus. La peur me guète dangereusement. Qui est-ce ?

Dans le plus grand des calmes, le placard se referme et mon couteau ainsi que la lampe en porcelaine se tiennent dans chacune de mes mains. Tremblotante, j'entends les portes se rapprocher de la chambre de Mather. Celle d'en face est ouverte, ne me voyant pas dedans, se referme aussi vite. Mais lorsque mon tour arrive, je me dis que si je me cache sous le lit, alors il ne s'attarderait pas sur moi et me voici sauvé.

Avec en tête une idée stupide ne tenant pas debout mais étant malheureusement ma seule solution, je m'allonge rapidement sous le lit et prie pour ne pas être découverte. Guettant la porte, je vois celle-ci s'ouvrir brusquement et frapper le mur. Je ne peux voir que les pieds qui semblent masculins d'un homme.

— Je sais que tu es là ma grande, tu veux bien sortir discuter ? commence la voix dégoûtante de cet homme.

Mes poings serrent tellement l'arme blanche dans mes mains que ce sont bien les seuls membres épargnés par les tremblements. Mon souffle se coupe lorsque les pas s'approchent doucement du lit et donc, de ma cachette. D'abord le placard est ouvert, puis refermé. Maintenant, Mes yeux se ferment de peur et lorsqu'ils se rouvrent, deux yeux me fixent d'une allure sadique.

— Trouvée.

Ouvrant la bouche pour crier de peur et surprise, la mienne se referme automatiquement lorsque les sons ne daignent pas sortir.

Très vite, une poigne féroce et solide m'agrippe les cheveux, ma tête se cogne sur un coin du lit quand l'homme me relève de force. Un gémissement de douleur est la seule chose arrivant à sortir de ma gorge.

— Jesse n'a pas menti, t'es canon ma p'tite ! On va se faire un plaisir de te ramener, il se passe la langue sur les lèvres. L'haleine fétide sortant de sa bouche me donne la nausée. Cet homme est immonde, je retiens mon corps de ne pas lui vomir dessus.

Brusquement et sans raison, la poigne sur mon cuir chevelu se raffermi. La douleur est intense, ma tête tourne dangereusement et un liquide coule le long de ma joue. Une goutte rougeâtre tombe au sol, que je m'efforce de regarder.

Ma force de mouche ne me permet pas de me libérer de sa prise. J'ai beau frapper son torse, son visage, le griffer, il ne lâche rien. L'envie de regarder cet animal ne traverse pas mon esprit, je ne peux donc même pas en conclure son âge ni son physique. Je sais seulement qu'il me dépasse grandement et que à côté de lui, je suis finie. Malgré ça, je me débats comme une lionne, ce connard est peut-être résistant, mais des traces de griffures et un ou deux bleus ne seront pas de refus.

— Eh bien, je ne pensais pas que tu serais si féroce, commence-t-il en riant. Jesse et Ramiro m'avait prévenu, mais c'est au-delà de mes attentes !

À l'entente de Ramiro, mon cœur s'affole encore plus qu'il ne l'était déjà. Non, non... pas lui. Pitié... Mes forces disparaissent rapidement, me voilà bloquée avec un tueur et possible violeur. J'ai peur, je ne veux pas y retourner, pas là-bas.

Malheureusement, le sang continu de couler le long de ma joue, un mal de tête me gagne, suivant les vertiges. Pas maintenant !

J'ai l'impression que mes cheveux vont me quitter.

Sombre incapable, tu ne sais même pas te sauver toi-même. Comment voulais-tu sauver Kerry ?

Je peux le faire.

Bien sûr que non, tu ne peux rien faire. Tu es inutile.

Un son assourdissant remplace les rires de l'homme torturant mes cheveux, je crois perdre mon audition, il n'y a que ça. Un bruit constant, aigu, couvre mes tympans. Je n'entends plus rien, mes yeux se ferment, j'attrape la lampe en porcelaine derrière moi.

Soudainement, je ne ressens plus la douleur de mon cuir chevelu, il m'a lâché. Profitant de ce moment, c'est avec toutes les forces qu'il me reste que je fracasse le crâne de mon agresseur. Les yeux fermés, je prie pour ne pas avoir frappé l'épaule ou une partie inoffensive de son anatomie.

Quelque chose fait trembler le sol, quelqu'un vient de tomber. Au départ soulagé, mon expression change de tout au tout en me rendant compte de ce que je viens de faire.

L'horreur remplie mes traits, Earl arrive en courant et franchi le seuil de la porte. Ma vue devient floue et m'empêche de pouvoir évaluer s'il est blessé ou non. Mon agresseur n'a pas le temps de sortir une arme qu'il se prend une balle dans la tête et tombe à son tour.

Lorsque Earl me voit, le soulagement se ressens de suite sur son visage. Avant d'avoir pu bouger, son regard descend lentement sur quelque chose à mes pieds. Comme s'il se rendait compte que quelque chose n'allait pas en étudiant mes émotions. Et effectivement, ça n'allait pas.

— Oh putain, le bourdonnement de mes oreilles disparaît en entendant mon colocataire. MATHER !

Si je viens de le tuer, je crois bien le rejoindre.

❝ Existe-t-il des hommes qui n'ont jamais blessé personne ? ❞

∞

omg

enfin terminé !

Je suis désolée, j'ai tellement eu du mal à écrire ce chapitre !

Comment l'avez-vous trouvé ?

Enfin de l'action !

À votre avis, Mather va t-il mourir ? Être blessé ?

prenez soin de vous

𝕃𝕠𝕧𝕖 𝕪𝕠𝕦 𝕞𝕠𝕣𝕖 𝕥𝕙𝕒𝕟 𝕚𝕥'𝕤 𝕡𝕠𝕤𝕤𝕚𝕓𝕝𝕖