Chapitre 16

PDV KYLE :

-Putain! criai-je, voyant le fourgon tracer sa route, emmenant avec lui Ayleen.

Nous ne pouvons pas le suivre, n'ayant pas de voitures avec nous. Je prends note néanmoins de la plaque d'immatriculation.

Je me tourne et vois Andrew, les mains derrière la tête. Il a le visage fermé et ne dis plus un mot.

Bordel. Tout ça est de ma faute.

Lorsque j'ai suivi Andrew jusqu'en ville, il m'a expliqué qu'avec eux, rien n'était jamais un hasard. Tout ce qui est fait est fait pour quelque chose.

Donc ce n'est pas un hasard si je suis tombé sur Aidan au milieu de la rue, et ce n'est pas un hasard non plus si il m'a fait part du fait qu'Ayleen est son ex.

C'était fait uniquement dans le but que je me prenne la tête avec elle, puis qu'elle parte afin d'être seule. Comme ça, ils l'avaient tous pour eux.

Et maintenant la dernière chose que j'ai entendu d'Ayleen est mon prénom qu'elle a hurlé, pour que je l'entende et la dernière chose que j'ai vu, c'est son regard rempli de peur.

PDV AYLEEN :

La pièce est petite, humide, et il y fait froid. Comment est-ce possible qu'il y fasse froid en plein mois de septembre, à Los Angeles?

Mes mains sont liées avec une corde, accrochée à une chaise et ma bouche est scotchée, de façon à ce que je ne passe pas mon temps à crier.

Je me débats sur la chaise, essayant de la faire tomber sans faire de bruits, ni me faire mal au passage.

Je tangue sur celle - ci et au bout de quelques instants, elle finit par tomber par terre, moi avec et suivie d'un bruit sourd et d'un cri de douleur de ma part.

Tant pis pour la discrétion, on repassera.

Maintenant, il faut que je trouve, dans cette minuscule pièce sombre, une chose qui pourrait couper mes liens.

Je cherche autour de moi, essayant d'adapter mes yeux à l'obscurité puis finit par trouver un bout de gouttière cassé, et relevé.

Je me déplace tant bien que mal vers celle - ci, puis finit par y arriver. Je me tourne de façon à ce que la corde liée à ma chaise touche le bout de gouttière, puis frotte la corde sur l'embout pointu et je sens celle - ci se lâcher un peu de la chaise, jusqu'à ce qu'elle se détache complètement.

Je dois maintenant couper les liens qui rassemblent mes mains, afin d'être complètement libre.

-Putain, couinai-je.

Mes liens sont enfin retirés,mais mon poignet ne s'arrête pas de saigner. J'enlève le scotch collé à ma bouche puis respire un bon coup.

Je ne sais pas si je suis à l'intérieur de la ville, où bien carrément dans un autre état, mais peu m'importe, mes liens sont défaits, je peux maintenant essayé d'ouvrir la porte.

PDV KYLE

-Putain! rugit Andrew, frappant au passage le mur de sa maison.

Nous ne disons rien. La pièce est plongée dans un silence et pourtant, tout le monde est là.

Le seul bruit audible est celui du clavier d'ordinateur d'Alec, essayant de retrouver la voiture qui a embarqué Ayleen, à l'aide de la plaque que nous avons pris soin de noter.

-Bingo, dit Alec, en se frottant les mains.

Nous nous rapprochons tous auprès de ce dernier et un code rempli de chiffres, de lettres et de signes incompréhensibles trônent devant nos yeux.

-Regardez ici, nous indique Alec qui comprend que nous sommes un peu perdu.

Des coordonnées géographiques sont indiqués.

- (-117.1610838; 32.715738) C'est là que se trouve Ayleen.

-Alec, tu es un génie, s'exclame Jace.

Nous enfilons nos vestes, mettons nos chaussures et décidons de prendre deux voitures.

-Il y a combien d'heures de route? demande Ava.

-Deux heures et quart, lui répond Jace.

Je prends le volant puis démarre, suivant la voiture d'Andrew à travers les routes perdues que nous empruntons pour, d'après lui, ne pas se faire repérer.

Jace est à ma gauche, concentré sur la route bien que passager, et derrière se trouvent Ava, Camylla et Leyna.

L'atmosphère est pesante et laisse présager la suite.

Combien de temps allons - nous prendre pour retrouver Ayleen?

Et d'ailleurs, nous n'avons aucune certitude qu'elle se trouve à l'endroit où le véhicule est stationné.

PDV AYLEEN:

-Je m'en doutais, lance la voix d'un homme qui vient juste d'entrer dans la pièce. Je savais que tu te détacherais. Tu es douée Ayleen, mais pas autant que nous. Mais tu es tout de même plus douée que ton frère.

Sans même voir son visage, je reconnais la voix rauque de Zack. Il recule puis fais je ne sais quoi, après tout, ce n'est pas comme si j'y voyais grand chose, et de faibles lumières s'allument.

-Je te détacherais après, mais avant, laisse moi m'amuser avec toi quelques instants, murmure le psychopathe tout en saisissant avec force mes bras pour me faire m'asseoir sur la chaise.

Il me rattache les bras, et ce coup - ci,  il lie aussi mes pieds. Il recule pour avoir une vue d'ensemble sur ma personne et sourit, probablement fier de lui.

Je suis bien trop faible pour dire quoi que ce soit et je soupçonne Zack ou bien l'un de ses pions de m'avoir injecté un calmant.

-Et si on commençait? s'exclame Zack.

Je le regarde sortir de l'intérieur de sa veste noire, un couteau, qu'il manie avec soin puis dirige à nouveau son regard sur moi.

Il s'approche et je suis paralysée, incapable de dire quoi que ce soit ou d'essayer de me débattre. C'est comme un retour en arrière, comme une faille dans le temps, comme s'il s'arrêtait.

Devant mon air paniqué, il ricane puis pose la lame de couteau en dessous de mon menton.

-N'aie pas peur Ayleen, ce ne sera que quelques égratignures. Ta mort n'est pas prévue pour aujourd'hui, mais ne t'en fais pas, elle ne saurait tarder.

Il appuie un peu plus sa lame et la retire, puis la pose sur mon épaule. Il presse un peu plus son couteau, puis le glisse d'un coup sur le long de mon bras.

Je hurle de douleur et il se remet à rigoler, puis s'arrête.

-Bon retour en enfer, Ayleen, me lance-t-il tout en souriant d'un air vainqueur.

-Tu ferais mieux d'y pourrir, connard.

***

Et oui , et oui pour toutes celles (et ceux) qui attendaient impatiemment le passage de la description de l'histoire, le voici!

Comment avez - vous trouvés ce chapitre?

À la semaine prochaine!

-V♤

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