Ma mère revînt, on fît mine de rien et on lui sourit. Elle nous dit que nous allons partager la même chambre Djenna et moi. Notre première réaction à tout les deux furent « quoi !!» Alors que je le savais déjà. Je lui dis que je ne pouvais pas dormir avec elle. Ma mère me demanda pourquoi. Djenna lui dit que parce que j'étais un garçon et elle une fille. Ma mère dit que cela n'avait pas d'importance vu que nous étions fiancés. Je lui dis que ça ne voulait rien dire, et Djenna le dit aussi. Mais, ma mère trouvait ça mignon qu'on soit aussi timide l'un comme l'autre, alors qu'elle se gourait largement. Aucun de nous n'avait envie de se retrouver dans la même chambre que l'autre. D'abord vivre sous le même toit était insupportable, alors en plus dormir dans la même chambre, était le dérapage garanti. Djenna partit vers ma mère, elle la tenait par l'épaule et lui parla d'un air calme et rassurant.
Djenna : - Maman Lucyneda, voyant! Sam et moi nous ne sommes pas encore mariés, donc nous ne pouvons pas dormir ensemble, dans le même lit.
Djenna me fait un signe du coin de l'œil comme pour me dire quelque chose, mais ma mère affirma que la décision avait déjà été prise par nos parents. Car le but de cette expérience, c'était de nous apprendre les réalités d'un couple et de la cohabitation dans un mariage. Étant un jeune couple, il était normal qu'on soit guidé par nos pères comme le voulait les traditions congolaises. Ils voulaient à tout prix que notre mariage soit une réussite, donc c'était indiscutable.
Résultat je me suis retrouvé dans ma chambre avec Djenna, je me suis encore demandé ce que j'avais bien pu faire au bon Dieu pour mériter un sort pareil. Djenna dit que c'était elle qui devait tirer cette tranche, car elle au moins avait une vie, insinua-t-elle. Je lui ai dit que j'avais une vie moi aussi avant qu'elle vienne fourrer son nez dans mes affaires. Djenna me dit que je devais plutôt lui remercier, que sans elle jamais j'aurais su ce qui se tramait derrière moi au sujet de Rachela. Irrité je lui ai alors sortie
Sam : - Tu dormiras par terre !
elle me regarda d'abord attentivement et ensuite elle dit
Djenna : - Tu veux rire?
Je lui ai dit ouvertement et avec une grande audasse
Sam: - Non!
Et là, elle resta silencieuse l'espace d'un instant et me dit : « ok.» C'était de loin la chose la plus étonnante que j'avais entendu sortir de sa bouche, alors je lui ai dit ok moi aussi.
Quelques heures après, nous descendîmes dîner, les parents avaient sortis les bonnes vieilles photos d'antan et se laissèrent emporter par leurs souvenirs nostalgiques. Ils remirent sur le tapis une bonne partie des bourdes qu'on faisait quand on était petit, soulevant le point que Djenna et moi étions inséparables à cette époque. Quand je leur entendais parler de ça avec autant d'entrain, ça me laissait complètement de marbre. Ces soit-disant souvenirs heureux qu'ils disaient, moi je ne les voyais pas sous cette angles. Bien au contraire, dans la plupart d'elle Djenna m'entraînait dans ses délires malgré moi et me forçait à faire des choses que je n'avais pas envie, avec son côté autoritaire. On devait faire ce que madame voulait sinon gare à nos fesses. Une vraie petite Démone. Et dire qu'avant, elle était.... Passant, le passer c'est le passé, inutile de trop s'y à tarder. Aujourd'hui, je la vois avec ma mère qui regardent ces photos avec le sourire comme ci elle avait oublié toute mon calvaire.
En retournant dans la chambre, je m'attendais à un mauvais coup de la part de Djenna, mais non. Elle avait pris le deuxième lit qui était là et comptait réellement dormir à même le sol. Ce soir-là, je n'ai dormi que d'un œil tellement son attitude me faisait peur. Ça ne lui ressemblait pas de s’incliner comme ça sans brancher, il y’avait sans doute un traquenard. Mais le lendemain matin, chacun était parti pour son lycée et Djenna n'avait plus échanger un seul mot avec moi depuis hier.
Au lycée, mes amis m'ont dit de faire gaffe, car d'après eux, il n’y avait rien de plus dangereuse qu'une femme qui refusait de parler à son conjoint. Ils ajoutèrent que je devais m'attendre au pire du pire avec ça. Génial! j'avais d'abord un problème sur le dos et voilà que je devais faire gaffe à mes fesses. C'était un cauchemar dont je ne pouvais me réveille. Gus me tiens par l'épaule et me sortit.
Gus : - À ta place, je lui donnerai mon lit.
Djeffrey : - Moi, je dirais tout au parent et tant pis pour la suite.
Ils n'avaient pas tort, mais je ne pouvais pas faire une telle chose, alors l'idéal était dans un premier temps de faire un compromis avec l'affaire Djenna, comme ça je m'occuperai d'un problème à la fois. J'ai demandé à Gus de me passer les clées de sa voiture. Il était retentissant au départ et me demanda pourquoi, je lui ai dit que je me rendais au lycée de Djenna. Il m'a dit que si je faisais une seule éraflure à son bébé il me le fera payer, qu'il y aura plus d'amitié qui tienne. Puis, il me passa les clés.
À la fin des cours, Djenna sortait de son établissement en compagnie de ses amies. Elle était si différente avec elles et souriante, une chose que je n'avais plus vu depuis des années. Elle n'était pas comme ça avec moi, ou plus tôt elle ne l'était plus. J'avais du mal à me souvenir de la dernière fois qu'on avait ri de bon cœur. Quand elle m'a vu qui se tenait devant le portail de son adossée à la voiture de Gus comme un tombeur, je m'attendais à voir son regard chargé, mais non, elle se dirigea vers moi avec quatre de ses copines. Elle me demanda ce que je faisais là, je lui ai dit que j'étais venu la chercher pour l'emmener quelque part. Elle me demanda où je comptais l'emmener. Je lui ai dit de venir et elle le saura. ses copines la poussèrent à me suivre en l'incitant. Djenna dit que d'accord, mais que je n’avais pas intérêt à me moquer d'elle, je lui ai dit d'un air souriant que je ne m'y risquerai pas.
Djenna monta dans la voiture et nous voilà partit. En route, elle me demanda à qui était la voiture, évidemment je lui ai dit qu'elle était à un ami. Pendant que je conduisais, Djenna me regardait attentivement, je lui ai demandé ce qu'il y avait, elle me dit que j'avais l'air heureux. Je lui ai dit qu’elle aussi en la voyant avec ses copines semblait heureuse, que cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu aussi rayonnante. Elle resta tranquille et ce fut un moment assez agréable, on n’avait pas assez de moment de calme comme celui-ci et cela ne me déplaisait pas.
Je lui conduis dans une boutique où l'on vendait des lits et articles divers. Je lui ai dit que je voulais qu'elle se choisisse un lit. Djenna me regarda et me dit que j'étais incroyable. Je lui ai dit que je m'en voulais de l'avoir laissée dormir à même le sol et que c'était ma façon à moi de m'excuser de mon horrible comportement. Djenna me dit.
Djenna : - Pourquoi tu fais ça pour moi?
Sam : - Et toi, pourquoi tu t'es résignée sans rien dire?
Djenna resta tranquille pendant un moment et puis elle me dit.
Djenna : - Je sais que tu n’y es pour rien dans tout cette histoire, je voulais juste...
Puis elle resta silencieuse et me dit d'oublier ça, je savais qu'elle avait cherché à dire quelque chose. Mais, je n’ai pas insisté et l’ai laissée tranquille. Et là, sans faire gaffe elle me dit.
Djenna : - J'ai un petit copain.
J'en étais époustouflé. Pourquoi elle me dit ça ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre de savoir que madame avait un mec?
Djenna : - Je voulais que tu le saches. Et c'est aussi pour ça que je veux mettre fin à toute cette histoire avant qu'il ne le sache.
Je ne savais pas trop quoi lui dire à ce moment-là, alors je lui dis simplement
Sam : - Je comprends...
On choisit un lit à deux places au-lieu d'un deuxième lit, car ma chambre n'était pas aussi vaste que ça. La boutique allait se charger elle-même de la livraison, alors j’ai profité de cette occasion pour faire la paix avec Djenna.
Sam : - On fait la paix ?
Djenna : - D'accord ! Mais une paix temporaire car je compte bien continuer à te pourrir la vie mon petit Samuel. C’est l’un de mes passe-temps favoris.
J’ai ricané et lui ai dit qu'elle pouvait toujours essayer. Djenna pour me taquiner me dit qu'elle y compte bien.
Nous sommes rentrés à la maison, le lit a été monté et maintenant je devais m'habituer à vivre avec une colocataire plus qu'oppressante. Ce soir-là, alors que j'étais sur le balcon mon père vînt vers moi, il me félicita, je lui ai demandé pourquoi me félicitait-il. Il me dit qu'on venait de faire notre premier pas dans la vie en couple. Je lui ai dit que la vie à deux n'était pas une chose facile. Mon père esquissa un rire et me dit que oui. Il ajouta
Arcel : - Vivre à deux n'est pas une chose des plus facile. Quand on vit avec quelqu'un il faut être prêt à faire des compromis. Dans un couple, pour que les choses aillent bien et de l’avant, il faut que chacun est le courage de se remettre en question et très souvent c'est à l'homme de faire des compromis. C'est le prix à payer pour partager sa vie avec une autre personne. Et dans notre cas, on doit souvent céder afin de vivre avec celle qu'on aime et qui nous aime.
Sam : - Mais papa, une vie remplit de compromis je n'appelle pas ça une vie moi.
Ma mère nous avait écoutés et vint en disant.
Lucyneda : - Oui c'est vrai, une vie remplie de compromis n’est pas une vie. Voilà pourquoi chacun doit y mettre du sien, et au final on obtient que la moitié de ce que on s'était promis. L'autre moitié on la donne à l'être qu'on aime, et elle, elle on fait de même. En additionnant ta moitié restant et celle que te donnera ta partenaire cela forme un tout, et c'est ce tout qui fait un couple.
Arcel : - Donnes ta moitié à Djenna et elle te donnera la sienne.
Cette journée m'a appris beaucoup de choses, je n'avais pas saisi totalement le sens des mots de mes parents mais, si j'ai appris une chose essentielle. Et cette chose était que quand on est en couple, il arrivera souvent qu’on ait à faire des compromis, qu’en amour on avait rarement tout ce qu'on désirait. Alors il faudrait se contenter de la moitié que l'autre a à vous offrir au-lieu de chercher à toute avoir. Car on n’a jamais tout ce que on veut, c’est bien connu! Je devais mettre fin à tout ça et le plus vite que possible.
À suivre au chapitre 06
***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***
5 épisodes mis à jour
Comments