Traumatismes

...Année 6021 de la nouvelle ère, dans l'État de Minerva....

...- Mon chéri, dépêche-toi, tu sais qu'aujourd'hui c'est le bal de fin d'année et tu...  la voix de ma mère, douce mais insistante, résonnait dans le couloir de notre maison....

...- Maman, je n'irai pas, répliquai-je en soupirant, las d'entendre le même discours depuis ce matin....

...- Quoi ?! Ma petite rose, tu sais ce que représente le bal des terminales ? C'est un moment unique, une célébration que tu ne peux pas manquer !  Ses yeux brillaient d'enthousiasme, comme si elle vivait elle-même ce moment....

...Ma mère est le genre de personne qui aime enjoliver n'importe quelle situation, peu importe son degré de cruauté. Pour elle, chaque instant devait être parfait, peu importaient les réalités souvent sombres de la vie....

...- Maman, tout le monde me déteste. Ils... ils ne remarqueront même pas mon absence, répondis-je, ma voix trahissant ma tristesse et mon désespoir. Le poids du rejet pesait lourd sur mes épaules, et l'idée de me retrouver parmi mes camarades de classe me glaçait le sang....

...Ma mère soupira profondément, une lueur de compréhension traversant son regard. Elle s'approcha de moi, ses mains délicates se posant sur mes épaules....

...- Oui, je sais, mais regarde-moi ces lèvres, cette taille fine, ce fessier, ces courbes envoûtantes, ton teint et tes magnifiques yeux... Elle me scrutait avec une tendresse infinie, comme si elle voyait en moi une beauté que je ne pouvais percevoir....

...- Maman... murmurai-je, sentant mes défenses s'effriter sous l'affection de ses paroles....

...- Si tu me laisses te faire juste une petite beauté, je t'assure que tu seras superbe...  Ses yeux pétillaient de malice et d'espoir, déterminée à me voir briller, même si ce n'était que pour une soirée....

...- Maman... Ma voix était plaintive, presque suppliante, mais elle ignorait mon ton désespéré, décidée à poursuivre sa mission....

...Elle continua sa tirade, parlant de coiffures, de maquillage et de tenues, comme si de rien n'était, dans l'espoir de me convaincre. Elle décrivait avec passion comment elle pourrait transformer ma soirée en un moment magique, où je pourrais enfin me sentir accepté et admiré....

...- Si tu me laisses te faire juste une petite beauté, je t'assure que tu seras superbe...  Ses yeux pétillaient de malice et d'espoir, déterminée à me voir briller, même si ce n'était que pour une soirée....

...- Maman... Ma voix était plaintive, presque suppliante, mais elle ignorait mon ton désespéré, décidée à poursuivre sa mission....

...Malgré moi, je sentais une petite étincelle d'espoir naître en moi, une curiosité sur ce que cette nuit pourrait réellement apporter....

...— Je sais que tu as toujours été le paria du lycée... Cependant, montre-leur aujourd'hui qu'ils ont manqué la chance de côtoyer une personne merveilleuse pendant trois ans, me dit-elle en me tenant la main, les yeux pleins d'espoir....

...Cela aurait été possible si je n'étais pas aussi complexé par mon apparence atroce....

...— Maman, non, c'est non. J'ai obtenu mon diplôme avec brio, ce qui signifie que moi et cet établissement n'avons plus rien à nous dire, dis-je en montant les escaliers de notre villa pour rejoindre ma chambre....

...Pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore compris, je suis ce que l'on pourrait appeler une tapette, un raté, le déchet du lycée, complètement à l'opposé des populaires....

...Depuis ce fâcheux incident qui a eux lieu au collège avec ma soi disant amis Carla j'ai en quelques sortes chopé un syndrome qui m'a retiré le peu de confiance en moi que j'avais....

...Ce jour-là, c'était un mois après mon arrivée au collège. Il y avait ce super beau garçon, notre aîné à Carla et à moi de deux classes. Carla était immédiatement tombée sous son charme, et un jour elle avait décidé de lui écrire une lettre d'amour, qu'elle avait discrètement glissée dans son casier.Le beau garçon, découvrant la lettre, s'était rapidement mis en colère et avait entrepris une enquête pour découvrir l'identité de l'auteur. Un de ses camarades de classe avait affirmé avoir vu Carla déposer la lettre dans le casier en ma compagnie....

...À l'époque, j'étais comme un Omega normal de mon âge, aimant les barrettes, les jolies tresses, les strass sur les joues et même les paillettes. Mais tout a basculé ce jour-là. Nous étions à la cafétéria du collège avec Carla et d'autres camarades, discutant de tout et de rien, quand le beau garçon s'est approché de nous d'un air menaçant.Il s'est arrêté devant Carla, tenant la lettre froissée dans sa main....

...— Alors c'est toi qui m'as écrit ça ?, avait-il lancé d'un ton accusateur....

...Carla, surprise et rouge de confusion, avait bredouillé quelques mots incompréhensibles....

...— Tu n'était pas seule,quelqu'un a dit t'avoir vue avec elle ce matin. Avait-il ajouté, se tournant vers moi avec un regard dur...

...Ma gorge s'était serrée. Tous les regards étaient tournés vers nous. J'avais senti une chaleur brûlante monter à mes joues alors que je cherchais désespérément quoi dire pour me défendre....

...— C'est toi, Carla ? demanda-t-il d'une voix légèrement plus grave que celle des autres femelles assises à la table....

...Toutes les jeunes femelles assises à table tournèrent leur regard en même temps vers la voix, qui avait un ton accusateur....

...— J'ai demandé qui était Carla.Carla n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. L'objet de ses rêves était là devant elle, prêt à recevoir sa réponse qui, selon elle, ne pouvait être que positive à sa déclaration....

...— Oui, c'est moi, dit-elle en...

...levant la tête avec un sourire radieux aux lèvres....

...Toute la cafétéria était en alerte. Le beau gosse du collège parlait à Carla, la fille qui, dans quelques jours, aurait sûrement le titre de la fille la plus populaire de l'établissement grâce à son charme naturel, son extraversion et probablement aussi à cause de la position sociale de ses parents......

...— Qu'est-ce que c'est que ça ? dit-il en jetant une enveloppe rose sur la table.Carla pâlit légèrement en voyant l'enveloppe....

...Elle la ramassa précipitamment et l'ouvrit, le cœur battant la chamade. À l'intérieur se trouvait la lettre d'amour qu'elle avait écrite avec tant de soin, ses mots sincères maintenant exposés à la lumière cruelle de la journée....

...— Je... je... c'est... c'est une lettre que j'ai écrite, bafouilla-t-elle, les mains tremblantes.Le garçon la regarda fixement, son visage exprimant une confusion mêlée de colère contenue....

...Les murmures commençaient à s'élever autour d'eux, la nouvelle se propageant comme un feu de brousse à travers la cafétéria....

...— Pourquoi ? demanda-t-il d'une voix plus basse, mais chargée d'émotion....

...Carla chercha désespérément les mots pour expliquer, mais son esprit était en désordre. Elle fixa le garçon, les yeux emplis d'appréhension....

...Toute la cafétéria était suspendue à chaque mot échangé. Le bout de papier rose, si soigneusement plié, avait quitté les mains de leur idole, créant un murmure nerveux parmi les élèves. Ils savaient tous que ce garçon détestait être confronté à ce genre de situation, surtout quand il s'agissait de lettres d'amour dans son casier. Les précédents avaient été marqués par des réprimandes sévères, et le garçon n'avait jamais toléré ce qu'il percevait comme une intrusion dans sa vie privée....

...— Hum... Qu'est-ce qu'il y a avec cette lettre ? demanda-t-elle d'une voix maîtrisée, bien que le ton soit clairement nerveux....

...Carla, assise à la table avec un sourire encore figé sur ses lèvres, sentit son cœur battre la chamade. Elle savait que cette situation pourrait virer au cauchemar social si elle ne trouvait pas les mots justes pour s'expliquer....

...— Pourquoi l'as-tu mise dans mon casier ? Je ne te connais même pas. Comment oses-tu mettre cette saleté dans mon casier ? J'attends une explication logique, sinon je te convoque chez la directrice !...

...— Sa voix résonna dans la cafétéria, attirant l'attention de tous....

...Carla sentit ses joues s'embraser, tandis que le regard sévère du garçon la transperçait. Elle rassembla son courage, essayant de se rappeler comment elle avait l'intention de répondre à une telle accusation....

...— Ce n'est pas moi, tu te trompes de personne, dit-elle en serrant le tissu de sa robe jaune, parfaitement assortie à ses cheveux roux et ses yeux verts émeraude....

...— Alors, c'est qui, hein ? Ma mère peut-être !? L'un de mes camarades de classe m'a dit qu'il t'avait vue, toi, mettre la lettre dans mon casier et tu me dis que ce n'est pas toi....

...Carla se mordit la lèvre inférieure, luttant contre l'embarras grandissant. Son esprit tournait à toute vitesse, cherchant désespérément une issue à cette impasse humiliante....

...— J'attends toujours !hurla-t-il, sa voix résonnant à travers la cafétéria dans un ton chargé de frustration....

...Carla se retourna brusquement vers moi, pointant son doigt d'un geste accusateur....

...— C'est Lana ! annonça-t-elle avec une assurance feinte....

...Je restai figé, pris au dépourvu par cette accusation soudaine.Le jeune alpha, le visage marqué par la colère, tourna son regard perçant vers moi et me désigna du doigt....

...— Donc, c'est toi ? demanda-t-il d'une voix rauque....

...— N-non... Carla, qu'est-ce que tu racontes ? C'est toi qui as mis la lettre dans son casier parce que tu étais amoureuse de lui, tentai-je d'expliquer d'une voix tremblante....

...— Tais-toi, Lana, arrête de mentir ! Tu m'as dit que tu étais tombée amoureuse de lui, c'est pour cela que tu as écrit cette lettre. Et quand nous sommes arrivés devant son casier, tu n'avais pas le courage de la laisser, alors je l'ai mise à l'intérieur pour toi. Pourquoi le nies-tu ? s'écria-t-elle, ses paroles entrecoupées de sanglots hypocrite....

...Je sentais l'attention pesante de tous les regards autour de nous, chacun formant déjà son opinion sur cette scène troublante. Les murmures et les regards de dégoût qui m'étaient jetés me firent réaliser à quel point la situation était grave....

...— Carla, arrête de mentir, c'est toi qui... commençai-je, mais il m'interrompit brutalement.J'arrive pas à le croire....

...—  En plus d'être obsédée, tu m'as laissé accuser ton ami à ta place ? dit-il d'un ton dédaigneux.Carla déglutit difficilement, ses larmes continuant de couler....

...— Je ne mens pas, protesta-t-elle faiblement. Tout ce qu'elle a dit correspond avec la version de mon camarade, intervint une voix dans l'assemblée....

...— Peut-être, mais c'est faux ! hurlai-je à mon tour, mes larmes mêlées de colère et de désespoir.Il me regarda avec un mépris glacé. Ses mots étaient des coups violents, frappant là où ça faisait le plus mal....

...— Arrête de pleurer, ça te rend encore plus moche... Oui, tu es moche à l'intérieur comme à l'extérieur. Tes cheveux, tes bras, tes jambes, tout est moche chez toi. Comment as-tu pu croire que j'aimerais une personne comme toi ? Une personne aussi pathétique qui rejette la faute sur son ami et, j'en suis sûr, pas du tout intéressante....

...Ce jour-là, toutes mes convictions, mes rêves, mon monde se sont effondrés juste comme ça. Après m'avoir copieusement insulté et humilié de la sorte, il s'est dirigé vers Carla, qui était toujours en larmes, blottie dans les bras de nos autres camarades....

...— Carla, c'est ça ? lui demanda-t-il d'une voix soudainement plus douce.Carla hocha la tête en essuyant ses larmes du revers de la main....

...— Excuse-moi de t'avoir accusé à tort, s'excusa-t-il sincèrement....

...— Non, ce n'est pas grave, répondit Carla d'une voix timide....

...— Et une dernière chose, cette personne ne mérite pas d'être ton ami, d'accord ? ajouta-t-il fermement....

...— Il a raison, Carla... Lana a menti et t'a accusée, intervint une voix parmi les élèves de la cafétéria....

...Carla regarda autour d'elle, sentant les regards insistants des autres élèves posés sur elle. Elle savait qu'elle avait la sympathie de la majorité, mais elle ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise face à Lana....

...— Je ne peux pas... Malgré tout, c'est mon ami, murmura-t-elle en larmes, se tournant vers Lana avec une expression d'ambiguïté....

...Lana, ressentit un mélange de colère et de tristesse. Il avait toujours soutenu Carla, même lorsqu'il avait des doutes sur la sincérité de ses actions. Maintenant, il se sentait trahi par son amie, incapable de comprendre pourquoi Carla choisissait de rester à ses côtés malgré les preuves évidentes de son hypocrisie....

...— Plus maintenant... Si tu veux, je peux le remplacer, proposa le jeune Alpha en tendant la main, un sourire confiant aux lèvres....

...Carla hésita un instant, puis acquiesça avec une feinte de gêne. Elle sentait que c'était une opportunité de renforcer sa position sociale, même si cela signifiait laisser tomber Lana....

...Après cette petite scène, tout le monde se rassembla autour d'elle pour la féliciter pour sa nouvelle relation, non seulement avec un garçon, mais avec le garçon le plus populaire du collège. Il était désormais évident qu'elle obtiendrait un statut similaire après ce qui venait de se passer devant eux. Pendant ce temps, Lana se sentait complètement mis de côté et trahi par son amie....

...Pardon pour l'erreur. Reprenons avec Lana comme Omega male :...

...Le jeune garçon avait profondément blessé Lana en insultant son apparence. Ses paroles cruelles avaient joué un rôle déterminant dans la transformation radicale de son style de vie pendant ses années de collège et lycée....

...Lana avait abandonné ses vêtements mignons et ses accessoires étincelants, des éléments qui étaient souvent associés aux Omegas comme lui, souvent appelés des "roses". À la place, il avait opté pour des vêtements amples et sombres, des lunettes pour masquer ses yeux, et des couvre-chefs pour dissimuler sa chevelure....

...Chaque choix vestimentaire était une tentative de se protéger, de se cacher du regard critique des autres, et surtout, de se défendre contre les souvenirs douloureux de cette humiliation publique....

...Carla, de son côté, avait pris avantage de l'incident pour renforcer sa popularité. Elle avait distordu la vérité, décrivant Lana comme un menteur et une traître, et incitant les autres élèves à se moquer et à harceler Lana. Les répercussions de l'incident se répandaient comme des ondes, empoisonnant chaque interaction sociale de Lana, laissant une marque indélébile sur son estime de soi et sa confiance en autrui....

...Lana, au fil du temps et des harcèlements répétés, avait trouvé refuge dans l'isolement des toilettes luxueuses du lycée pendant l'heure de la pause. Ces toilettes, d'une propreté impeccable et d'un design élégant, constituaient un contraste saisissant avec l'hostilité quotidienne qu'il rencontrait ailleurs dans l'établissement. Seul dans ce lieu tranquille, Lana pouvait temporairement échapper aux regards accusateurs et aux commentaires méprisants qui empoisonnaient ses journées....

...Le lycée lui-même n'était pas accessible à tous. Pour y être admis, les parents devaient non seulement être financièrement solides, mais également avoir un statut social élevé. Parmi les élèves, on trouvait principalement des enfants de célébrités, des politiciens comme Carla, des médecins éminents comme Lana lui-même, des hommes d'affaires et des femmes d'affaires prospères, ainsi que des héritiers de familles influentes. Ce milieu privilégié ajoutait une pression supplémentaire sur Lana....

...Malgré les défis, Lana avait persévéré avec une détermination inébranlable et avait finalement réussi à obtenir son diplôme. Cette réussite représentait bien plus qu'une simple validation académique ; c'était une victoire sur l'adversité et sur ceux qui l'avaient ostracisé. En obtenant son diplôme, Lana avait acquis une liberté tant attendue : celle de ne plus être contraint de côtoyer Carla et les autres qui lui avaient rendu la vie si difficile....

...En regardant vers l'avenir, Lana aspirait à une vie plus paisible et épanouissante, loin des tensions et des préjugés qu'il avait connus au lycée....

...Ce diplôme marquait le début d'une nouvelle ère, où il espérait enfin pouvoir respirer librement, loin des tensions et des préjugés qu'il avait connus au lycée. Lana aspirait à une vie plus paisible et épanouissante, où il pourrait pleinement s'exprimer sans craindre d'être jugé pour sa différence. Il rêvait de construire des relations authentiques, basées sur le respect mutuel et la compréhension, loin des dynamiques toxiques qu'il avait dû endurer pendant ses années d'école....

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