Chapitre 2 : "Réveil chez l’ennemi"

Nael ouvrit les yeux dans une pièce qu’il ne connaissait que trop bien : le repaire sombre et élégant de Kairos.

La lumière tamisée filtrait à travers les stores, dessinant des rayons sur le visage fatigué de Nael.

Sa tête lui lançait encore, mais une présence à ses côtés le rassura un peu.

Kairos, assis dans un fauteuil, l’observait silencieusement, une tasse de thé fumante à la main.

> "Tu es enfin réveillé," murmura Kairos, sa voix grave caressant l’air.

Nael tenta de se redresser, mais la douleur dans son ventre lui rappela la réalité.

> "Je t’ai porté jusqu’ici," répondit Kairos avec un petit sourire en coin.

"Si tu avais continué à t’effondrer au bureau, tu aurais mis en danger l’enfant… et moi aussi."

Nael détourna le regard, gêné malgré lui.

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Les semaines passèrent, et malgré eux, ils durent cohabiter.

Nael, habitué à commander, se retrouvait parfois à dépendre de Kairos — et ça lui brûlait le cœur autant que son ventre.

Mais Kairos ne perdait pas une occasion de lui rappeler sa force.

> "Tu es bien plus qu’un PDG, Nael. Tu es une force de la nature, même en étant enceinte."

Des regards échangés, des silences lourds de non-dits, et cette tension électrisante qui les rapprochait malgré eux.

Nael commençait à ressentir plus que du ressentiment.

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Un soir, alors que Kairos posait doucement une main sur le ventre arrondi de Nael, celui-ci se figea, surpris.

> "Ça… c’est réel, hein ?"

Kairos hocha la tête, son regard brûlant d’une tendresse nouvelle.

> "Plus réel que tout ce que nous avons tenté de nier."

Leurs regards se croisèrent, chargés de cette vérité que ni l’un ni l’autre ne voulait encore admettre.

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La nuit enveloppait la ville dans son manteau noir, tandis que dans l’appartement de Kairos, une atmosphère électrique régnait.

Nael était assis sur le canapé, la main sur son ventre rond, perdu dans ses pensées.

Kairos s’approcha doucement, le regard brûlant d’une tendresse farouche.

> "Tu n’es pas obligé de porter tout ce poids seul, tu sais."

Nael détourna le regard, un soupir lourd de fatigue et de peur.

> "Je suis censé être fort. Le chef. Je ne peux pas montrer la moindre faiblesse."

Kairos s’agenouilla devant lui, posant une main chaude sur la sienne.

> "La vraie force, c’est aussi de savoir demander de l’aide."

Un silence s’installa, chargé d’émotions.

Puis Nael, la voix tremblante, laissa enfin tomber ses barrières.

> "J’ai peur, Kairos. Peur de perdre ce que je ne peux même pas encore tenir. Peur de devenir… vulnérable."

Kairos attrapa doucement le visage de Nael entre ses mains, leurs yeux se cherchant dans la pénombre.

> "Tu n’es pas seul. Jamais."

Leurs lèvres se frôlèrent, hésitantes, avant de s’unir dans un baiser tendre et passionné.

Nael se laissa tomber contre Kairos, sentant pour la première fois depuis longtemps un poids se lever.

---Quelques jours après leur nuit intense, Nael sent encore les échos du baiser de Kairos vibrer dans chaque fibre de son corps.

Mais la vie ne laisse jamais le temps de savourer la paix.

Kairos l’invita à une soirée privée dans un manoir discret, lieu de rencontre des plus puissants.

Nael savait que ce serait important, mais il ne s’attendait pas à ce que Kairos lui présente sa femme légale, l’unique femme qu’il ait jamais aimée avant lui.

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La porte s’ouvrit sur une femme d’une élégance glaciale, au regard pénétrant mais doux.

Elle s’appelle Sera, et elle était autrefois le premier amour de Kairos, une reine dans l’ombre, respectée de tous.

Nael sentit son cœur se serrer en la voyant. Cette femme représentait tout ce qu’il ne voulait pas être — la légitimité, la tradition, la sécurité.

Et pourtant, il y avait quelque chose dans la façon dont Kairos la regardait, un respect mêlé d’une tendresse qu’il ne lui avait jamais montrée.

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Pendant la présentation, Nael sentit une chaleur familière lui monter au visage — pas seulement à cause de la grossesse.

Son regard croisa celui de Kairos, et une étincelle électrique passa entre eux.

Mais ce n’était pas fini.

Au coin de la pièce, Nia, amie proche de Nael et silencieuse gardienne de ses secrets, observait la scène.

Elle sentit ses joues s’embraser d’un rouge timide.

> "Oh non... pas ça," pensa-t-elle en souriant malgré elle.

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Nael, lui, était déchiré.

L’amour qu’il ressentait pour Kairos devenait plus profond, plus compliqué.

Mais voir cette femme, ce passé, ce lien légal… tout cela lui rappelait que leur histoire ne serait pas simple.

Pourtant, au fond de lui, il savait une chose :

> Son cœur, cette fois, ne pouvait plus fuir.

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