Chapitre 9 – Regarder Tomber
Les rumeurs avaient explosé plus vite que prévu.
« T’as vu comment Jin l’a dégommée ? »
« Yurina s’est fait recadrer comme une seconde main… »
« Il l’a déshabillée sans la toucher. »
Le lycée vibrait. Les mess basses passaient en couloirs. Jin n’avait rien posté, rien commenté — il n’avait même pas eu besoin .
Yurinane parlait plus. Elle marchait, tête haute, maquillage impeccable. Mais ses yeux trahissaient ce qu’elle tentait d’effacer : la chute.
Jin, lui était dans le couloir, assit sur un banc.
Un groupe de filles passait à côté. L’une d’elle lance :
« J’peux m’asseoir ? »
Il ne relève pas les yeux de son carnet.
« Non. »
Simple. Net
Les filles se regardèrent, entre rire gêné et fascination.
Il n’avait besoin de personne pour exister.
Un peu plus loin, Leila observe.
Adossée contre le mur du bâtiment, les bras croisés, lunettes de soleil même sans soleil.
Elle le fixe comme on regarde un poisson trop prêté à faire effet.
— Jin devenait dangereux. Il séduisait plus que ses cibles. Il séduisait le système.
Elle s’approcha, sans un bruit.
« Tu t’amuses, n’est-ce pas ? »
Il referme lentement son carnet.
« T’as entendu ce qu’ils disent ? Je suis une légende vivante, maintenant. »
Leila plissa les yeux.
« Tu dérapes. Tu n’étais qu’un outil. »
« Plan Mauvais, Leila. Les outils, ça s’émousse. Moi, j’évolue. »
Elle serra les dents. Puis sourit.
« Garde ça en tête : une reine peut toujours sacrifier un roi. »
Jin se leva, glissant son carnet dans sa poche.
il s’approcha d’elle, tout près, trop près.
« Faux. Une reine ne bouge jamais sans être sûre de ce que vaut le roi en face. »
Et il part. Encore une fois.
mais cette fois, c’est Leila qui se sent vulnérable.
Chapitre 10 – L’ombre derrière les Sourires
Leila ne parlait pas. Depuis deux jours.
pas de message, pas de regard.
Mais Jin n’était pas dupe. Le silence, chez elle, n’était jamais un oubli.
C’était un avertissement.
Il savait ce que ça voulait dire : Elle prépare quelque chose.
...----------------...
Pendant ce temps, Yurina n’avait pas disparu.
Elle jouait la carte du silence, mais son regard était un venin liquide.
Elle avait changé de tactique.
Elle ne se pavanait plus.
Elle observait. Écoutait. Et surtout… elle souriait. Trop.
Elle parlait à des filles qu’elle méprisait avant.
Elle trainait autour des Profs.
Elle glissait des rumeurs, au bon moment, dans la bonne oreille.
Et surtout, elle parlait de Jin .
Jamais discrètement. Toujours comme si elle s’inquiétait.
« J’espère qu’il ne manipule pas cette pauvre Nami… »
« il est séduisant, mais instable. J’ai lu ce qu’il écrivait… »
Les rumeurs coulaient comme de l’encre sur un cahier mal fermé.
Chapitre 11 – Les chaînes Invisibles
Le matin était calme. Trop calme.
Jin traversait le couloir central, les mains mains dans les poches, son sac en bandoulière. Tout semblait normal.
Jusqu’à ce qu’il pousse la porte de la salle de philo.
Et qu’il la voie. Elle.
Leila.
Assise au bureau du prof, jambes croisées, sourire félin.
« Monsieur Kurata s’absente aujourd’hui, » dit-elle d’une voix douce.
« On m’a confié la séance. »
Le reste de la classe était là. Muette. Curieuse. Prise au piège. Jin s’arrêta, un sourcil levé.
Elle était sérieuse.
Leila tapote la table.
« Viens t’asseoir, Jin. Au premier rang. Comme un bon élève. »
Il avança sans un mot, lentement.
pas parce qu’il obéissait.
mais parce qu’il analysait.
quelque chose se tramait.
La « séance » démarra.
Sujet : « La liberté est-elle une illusion nécessaire ? »
Elle parlait, écrivait au tableau, lançait des phrases floues avec précision.
Puis, elle pointa Jin du doigt.
« Jin, toi qui fascines tout le monde… tu te crois libre ? »
Silence. Les regards convergeaient. L’air vibrait.
Jin sourit.
Le vrai. tranchant.
« Je suis libre, Leila. Parce que même en cage, c’est moi qui nourrit les lions. »
un murmure secoua la classe. Leila sourit à son tour.
mais son regard avait changé. Il y avait de la colère. De la vraie.
Elle s’approcha. doucement. Jusqu’à être face à lui.
« Tu joues bien, Jin. Mais n’oublie pas… Ce lycée, ce théâtre, ce système… Je l’ai construit. Sans moi, t’existe pas. »
Il la regarda sans ciller.
« Faux. Tu m’as engagé. Pas fabriqué. »
Elle serra les dents, tout doucement. Puis murmure, seulement pour lui :
^^^« T’as une dette. Et tôt ou tard, je vais la multiplié »^^^
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