Mon Venin Sucré chapitre4

Cc mes bous

Arriver a l’hosto

La porte s’ouvre dans un silence glacial. Pas de voix. Pas de personnel. Juste le bip régulier d’une machine qui garde un souffle artificiel

Alvaro entre. Ses bottes heurtent à peine le sol. Il ne sait pas comment il marche encore. Il ne sait pas comment il respire.

Ses yeux se posent sur le lit. Et il le voit.

Nayl.

Son fils. Son sang. Son secret.

Il est là. Allongé. Branché. Entouré de fils et de moniteurs. Les traits d’un adolescent presque adulte. Mais le visage… ce visage, il le reconnaît.

C’est le sien. Et c’est celui de Sqotte

Alvaro titube. Ses jambes faiblissent. Il attrape le bord du lit, s’y accroche comme s’il allait tomber dans le vide.

Ses yeux s’ouvrent grands. Son cœur explose.

C’est pas vrai…

Sa voix est rauque. Enfoncée dans sa gorge. Bloquée depuis 17 an

Il approche. Il glisse une chaise. Il s’assoit. Il est trempé. De sueur. De chagrin. De silence.

Et il parle. Enfin.

Alvaro (now)

Tu sais… Quand tu t’es accroché à mon doigt, la première fois, t’étais même pas encore lavé.

Ses lèvres tremblent. Sa gorge se serre. Mais il continue.

Alvaro (now)

Je voulais te garder. J’te jure. Mais je pouvais pas. T’es né d’un truc que personne n’aurait compris. D’un alpha brisé. Et d’un oméga qu’il aurait jamais dû aimer.

Ses larmes tombent. Pas vite. Mais comme un robinet qu’on n’arrive plus à fermer.

Alvaro (now)

J’ai pas dormi pendant trois jours. J’ai fait semblant que t’existais pas. Et tous les soirs, j’allais vomir derrière mon bureau parce que ton odeur me hantait encore.

Il serre la main de Nayl. Sa paume froide. Silencieuse. Fragile.

Alvaro (now)

Et maintenant… t’es là. Encore en train de te battre. Comme quand tu t’es retourné dans mon ventre, et que j’ai cru que t’allais mourir avant même de sortir.

Il pleure. Pour de vrai. Il gémit même. Comme un cri étouffé depuis trop d’année

Alvaro (now)

C’est moi qui devrais être allongé là. Pas toi.

Il se lève. Il colle son front contre celui de Nayl. Il murmure tout bas

Alvaro (now)

Mon cœur a battu avec le tien, Nayl. Et maintenant… tu veux que je décide de l’éteindre ?

Il gémit. Il crie presque. Il supplie

Alvaro (now)

Réveille-toi, bébé. Réveille-toi. J’ai encore tant à te dire. Tant à t’aimer. Tu peux pas partir maintenant. Pas après tout ça. Pas sans m’avoir appelé ‘papa’ au moins une fois.

Et puis…

Il se met à chanter.

Une berceuse. La seule qu’il murmurait, dans le noir, à son ventre rond, pour calmer les coups de pieds.

Alvaro (now)

Dors, petit feu, dors dans la pluie… Je serai là jusqu’à demain matin…

Il chante… jusqu’à ce qu’une larme coule de l’œil de Nayl.

• La larme tombe. • L’écran cardiaque bip… bip… • Le rythme change un peu… • NOIR. • “À suivre.”