Loin Du Script La graine du feu

Les nuits étaient longues, glacées, silencieuses.

Mais dans l’ancien entrepôt abandonné du domaine Kang, une faible lumière dansait. Une chandelle tremblante éclairait un coin poussiéreux, oublié des serviteurs… sauf d’un seul

Kang-Miseol s’entraînait.

Il avait trouvé un vieux manuel de base dans les archives : « Postures de la grue et du tigre », froissé, à demi rongé. Mais les dessins étaient encore lisibles. Et chaque nuit, quand tout le monde dormait, il reproduisait les mouvements, lentement, maladroitement, mais avec une volonté froide

Ses bras brûlaient, ses jambes tremblaient, ses genoux s’écorchaient. Il tombait. Il se relevait. Encore. Encore. Encore.

Tu n’as pas le droit d’être faible, souffla-t-il à lui-même

Il ne disait pas ça pour se convaincre. Il disait ça comme un ordre. Un pacte

Il pensa à calos. À ses coups. À ses moqueries. À son regard.

Et il jura.

kang-mi seol

Un jour, il s’inclinera devant moi.

Le lendemain, Miseol nettoyait la cour arrière, comme toujours. Il s’efforçait de ne pas boiter, malgré la douleur dans ses cuisses.

Et elle était là

La servante. La même. Toujours silencieuse. Toujours à distance. Elle balayait les feuilles mortes comme si le monde autour n’existait pas. Mais quand il passa près d’elle, elle releva les yeux

Juste un regard.

Pas de mots. Pas de sourire.

Mais quelque chose de clair.

Elle savait.

Elle savait qu’il s’entraînait. Elle savait qu’il préparait quelque chose. Et… elle l’observait. Non pas par moquerie, mais… par curiosité ? Bienveillance ? Peut-être même… respect ?

Miseol hésita, ralentit son pas.

kang-mi seol

Merci pour hier

Murmura-t-il.

Elle ne répondit pas. Mais elle inclina très légèrement la tête

Puis elle tourna le dos, s’éloigna en silence, comme un vent léger.

Il resta là, figé. Il ne connaissait toujours pas son nom

Mais il savait déjà que cette fille, elle aussi cachait quelque chose. Quelque chose de grand. Quelque chose de puissant.

Ce soir-là, sous la lumière de la lune, Miseol traça un trait sur le mur de l’entrepôt

Un pour chaque jour d'entraînement. Un pour chaque pas vers la force. Un pour chaque nuit où il refusait d’être un pion

Et dans un souffle, il promit :

kang-mi seol

Vous ne me reconnaîtrez plus. Pas dans un an. Pas dans dix

kang-mi seol

Le tigre sommeille encore. Mais il s’éveille

À SUIVRE

Pensez-vous qu’ils sortiront ensemble un jours?

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