Quelques jours plus tard Kieran descendait d’un immeuble gris, les yeux cernés, le cerveau encore embrumé de dossiers, de pistes mortes, de noms qu’il avait griffonnés toute la nuit.
Une personne l’attendait. Grand. Costume sobre. Regard opaque.
???
Monsieur Volkov veut vous voir.
Kieran s’arrêta net.
Kieran lorne
Non.
Le garde ne bougea pas.
???
Je transmettrai votre réponse.
Il fit demi-tour, comme s’il ne s’agissait de rien.
Mais quelque chose tirailla en Kieran. Une gêne. Un doute.
Il mordit l’intérieur de sa joue. Puis soupira.
Kieran lorne
Attendez
La voiture était luxueuse. Parfumée. Trop silencieuse.
Kieran ne dit rien. Il observait
L’immeuble où on le mena était différent. Moins tapageur. Plus feutré. Un penthouse discret, dans un quartier de riches politiciens.
Silas l’attendait debout, dos aux grandes vitres qui dominaient la ville.
Silas Volkov
Je devrais te faire tuer pour m’avoir snobé,( sans se retourner)
Kieran lorne
Mais tu ne le fais pas je suppose
Silas se retourna. Lentement. Il le détailla du regard, comme on jauge une épée qu’on a soi-même forgée. Il ne s’approcha pas
/au salon/
Silas Volkov
Tu cherches quelque chose dans mon monde. Je veux savoir quoi?
Kieran s’assit sur le canapé Les jambes croisées. Le dos droit
Kieran lorne
Un poste. Dans l’une de tes sociétés. Celles qui couvrent les vraies affaires. Les transferts d’armes. Le blanchiment.
Un silence s'installe
Puis un rire bref, sec
Silas Volkov
Tu es sérieux ?
Kieran lorne
Très.
Silas marcha lentement vers lui. Chaque pas résonnait comme une menace.
Silas Volkov
Tu veux t’introduire dans mes affaires , alors que tu n’es qu’un oméga sans nom ni dossier ? Tu veux que je t’offre une porte de mon royaume ?
Kieran soutint son regard.
Kieran lorne
Tu m’as observé. Tu sais ce que je vaux. Ou tu n’aurais pas envoyé ton chien me chercher.
Silas s’arrêta devant lui. Il le regarda de haut. Un souffle. Une tension.
Kieran lorne
Tu es arrogant.
Silas Volkov
Tu es curieux.
Le silence s’étira. Les regards s’affrontaient. C’était une guerre silencieuse.
Puis Silas tourna la tête, lentement. Il sourit un sourire dangereux.
Silas Volkov
Très bien. Je vais t’ouvrir une porte. Mais si tu t’y brûles, je ne viendrai pas t’éteindre.
Comments