Le manoir était un labyrinthe de marbre et de silence. Trop propre. Trop parfait. Aurora suivait Dante sans dire un mot, menottée, le menton haut. Chaque pas résonnait comme un défi.
Dente
Tu peux arrêter de marcher comme si tu étais en visite guidée, grogna-t-il en ouvrant une porte.
Aurora
Tu pourrais arrêter de jouer au roi du monde
Auteur
Il se figea. Elle le dépassa sans peur, entrant dans la pièce comme si elle était chez elle. Une immense chambre, décorée avec goût, mais glaciale dans son atmosphère. Tout était blanc, argenté, ordonné.
Aurora
C’est ici que tu comptes me garder ? Dans ta cage en velours ?
Auteur
Il la détailla un instant, les mains dans les poches, son regard noir planté dans le sien. Il n’était pas habitué à ça. À être défié. À ce qu’on ose le tester sur son propre territoire.
Dente
Tu dors ici. Tu ne sors pas. Tu ne parles à personne sans mon autorisation.
Auteur
Elle haussa un sourcil.
Aurora
T’as d’autres règles débiles à me réciter, ou tu veux me faire signer un contrat avec mon sang ?
Dente
Tu ne tiendras pas trois jours.
Auteur
Elle s’avança, lentement, jusqu’à être à quelques centimètres de lui.
Aurora
Ce que tu n’as pas compris, Dante, c’est que tu ne m’as pas brisée. Tu m’as juste enfermée. Et il y a une sacrée différence.
Auteur
Le regard de Dante s’assombrit. Il attrapa son menton, doucement… trop doucement pour ce que ça cachait.
Dente
Tu vas regretter de me provoquer, murmura-t-il.
Aurora
Parfait. J’adore les regrets. Je suis née dedans.
Auteur
Il la lâcha d’un coup sec et sortit sans un mot, claquant la porte derrière lui.
Aurora resta là, au milieu de la pièce, le cœur battant, mais pas de peur.
Non. D’excitation.
Le jeu venait de commencer.
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