Le 19 août 2023, c'était mon premier jour de travail dans ma nouvelle clinique. J'étais un sexologue de renom, mais j'étais beaucoup sollicité en ville. Je rencontrais souvent des cas de relations juvéniles, ce qui avait fini par me fatiguer, alors j'ai décidé de changer un peu d'air.
Cela faisait déjà deux semaines que j'avais quitté ma ville précédente pour la campagne. Un endroit plutôt calme, à l'abri de la pollution de la ville. Je voulais prendre des vacances tout en travaillant un peu. Après tout, un jeune homme dans la trentaine devait travailler jusqu'à la vieillesse.
J'étais encore célibataire, donc un homme sans attache qui pouvait pleinement vivre sa vie. L'air était si pur, et la verdure recouvrait ce magnifique endroit, amplifiant son effet de plénitude.
Je m'étais installé dans ce village parce que je voulais un travail calme et non débordant comme en ville.
Je sentais que j'allais me plaire dans ce village de 850 habitants, plutôt paisible et magnifique.
Il était déjà 12h35, et je n'avais encore eu aucun client.
— « Je viens d'ouvrir et toujours pas de client... Ah ! À quoi pouvais-je bien m'attendre en venant ici ? Les gens doivent s'aimer sincèrement ici et n'ont pas de problèmes relationnels, » disais-je en soupirant tout triste, quand soudain une personne frappa à la porte.
Je me positionnai derrière mon bureau pour paraître professionnel, puis je demandai à la personne d'entrer. C'était une jeune femme dans la vingtaine, aux environs de 26 ans, je dirais. Elle était si belle et raffinée qu'on aurait dit qu'elle venait d'une famille noble. Sa carrure et sa silhouette respiraient l'élégance, j'étais impressionné.
— « Bonjour madame, je suis le Dr Young, et je suis sexologue. Bienvenue dans ma clinique, » dis-je enchanté.
— « Bonjour Docteur, c'est bien ici que je peux régler mes problèmes liés au sexe ? » demanda-t-elle toute réticente.
— « Effectivement madame, c'est mon travail de vous écouter et de vous apporter un soutien psychologique. N'ayez aucune crainte, tout ce que vous direz ici est strictement confidentiel, » lui expliquai-je calmement tout en lui demandant de s'asseoir.
— « D'accord Docteur. Vous êtes sûr que je peux tout vous raconter ? Vous n'allez pas me juger ? » dit-elle en croisant les doigts.
— « Oui, mon rôle n'est pas de vous juger, mais de vous aider à résoudre vos problèmes intimes. Et rassurez-vous, je ne ferai aucun commentaire déplacé vous concernant, » la rassurai-je.
— « Merci Docteur. Écoutez donc mon histoire. »
— « Tout d'abord, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Eleanor Francesca Mozart (c'est un nom d'emprunt). J'ai 27 ans, et je suis fiancée à un homme de 37 ans appelé Lucien Martin Doduc.
Tout comme vous, mon fiancé travaille dans le domaine de la santé ; il est médecin psychiatre. Je dois aussi vous dire, Docteur, que j'aime profondément mon mari.
Mon problème a commencé il y a deux semaines, lorsque notre nouveau voisin a emménagé en face de chez nous. Nous vivons dans une maison à deux étages, et nous possédons un balcon à l'étage supérieur, ce qui rend facile l'accès visuel à la maison du voisin.
Il s'appelle Marcus, il a 34 ans, et il est marié à Rebecca, qui a le même âge que moi, si je ne me trompe pas. Le premier jour de leur arrivée dans le quartier, ils se sont présentés à nous avec un cadeau, comme le veut la coutume.
Ce jour-là, j'étais trop occupée en cuisine et je n'avais pas eu l'occasion de voir leurs visages. Et quand le soir est venu, je suis montée au balcon, comme d'habitude, pour prendre de l'air et regarder les étoiles après une longue journée chargée.
En jetant un coup d'œil à la maison d'en face, j'ai vu mon voisin et sa femme en train de se baigner dans leur piscine.
Cette scène de jeunes amoureux n'avait rien de spécial, jusqu'à ce que Marcus sorte de l'eau. En se retournant, il m'a vue, et il m'a souri en me saluant de la main.
Son regard m'a tellement captivée, il était spécial. Je suis restée figée sur ses yeux bleus qui me rappelaient la mer. Il n'avait rien d'un homme, il ressemblait plutôt à un dieu. Une aura mystérieuse émanait de lui, ce qui le rendait sexy. Son sourire, aussi éclatant que les braises d'automne, reflétait la perfection.
À cet instant, je n'ai voulu qu'une chose : le prendre dans mes bras et embrasser ses lèvres et sa bouche si sensuellement que j'en perdrais la tête. Cette pensée me traversa la tête que j'avais déjà mouillée ma culotte sans m'en rendre compte.
Voyez-vous, Docteur, c'était la première fois que je le voyais, et il me faisait déjà de l'effet. Il n'était pas aussi musclé, ni aussi grand, ni même aussi beau que mon fiancé, mais il avait un petit quelque chose, rien qu'en le voyant, qui faisait toute la différence.
Je ne sais toujours pas comment, mais les choses se sont accélérées et nous sommes devenus très proches de nos voisins.
Lucien n'est pas souvent à la maison à cause de son travail, et Rebecca non plus, puisqu'elle travaille dans l'enseignement. Seul Marcus, qui est designer web et spécialisé dans l'e-marketing, reste souvent à la maison puisque son travail se fait sur un ordinateur.
Du coup, nous passons beaucoup de temps ensemble. Il est très marrant et très sympa. Il me considérait comme une bonne amie, mais plus il était présent, plus il me tenait compagnie, plus je commençais à avoir des sentiments pour lui.
Croyez-moi, Docteur, j'aime mon mari, et énormément mais mon voisin ne me laissait pas indifférente. »
— « Pourquoi parlez vous de votre voisin Marcus au passé et au présent en même temps !? » Je lui demandai, intrigué par son histoire.
— « J'y arrive docteur. C'est arrivé la semaine passée.
Comme d'habitude, mon fiancé était au travail et Rebecca aussi. J'avais fini de faire mes tâches ménagères et j'allais voir Marcus. J'aimais le voir travailler, c'était drôle et très instructif.
Il n'était pas chez lui quand je frappai à la porte. Je me suis alors aventurée chez lui sur un coup de tête vu que la porte n'était pas fermée. Je me suis assis au salon puis j'ai allumée la télé.
D'un coup j'ai senti des mains froides sur mes yeux et quand j'essayai de bouger il me retourna et m'embrassa. Sa langue était si douce, sa bouche si sucrée et ses... Désolé Docteur, je vous épargne les détails.
Quand il ouvrit les yeux, il fut surpris et moi de même quand soudain sa serviette tomba laissant se dévoiler son membre.
Il s'en pressa de le remettre mais l'image de son membre resta gravé dans ma tête . À partir de ce moment jusqu'à me retrouver sur son lit, je n'ai rien compris.
C'était fait, on avait couché ensemble. On s'était dit que c'était une erreur et que ça reproduirait plus jamais.
Mais docteur, ça fait déjà 4 jours qu'on couche ensemble et c'est non stop entre nous. Je ne sais pas ce qui m'arrive et dire que je me marie la semaine prochaine.
Je n'ai même pas le courage de regarder mon fiancé dans les yeux docteur. Pouvez vous me dire ce qui m'arrive si non je risque de perdre la tête. Et pourtant je n'ai aucun problème sur le plan sexuel avec Lucien.»
— « Désir obsessionnel» lui dis-je en la fixant dans les yeux.
— « Que ce que ça veut dire docteur ? » Elle me répondit étonnée.
— « Un désir obsessionnel est un état émotionnel intense où une personne développe une fixation presque compulsive sur un objet, une idée, ou une personne. Ce désir devient envahissant au point de monopoliser l'esprit de la personne, influençant ses pensées, ses sentiments, et souvent son comportement.
Dans le contexte des relations amoureuses ou sexuelles, un désir obsessionnel peut mener à des pensées récurrentes et incontrôlables concernant une personne, parfois au détriment d'autres aspects importants de la vie, comme des relations existantes ou le bien-être personnel. Ce type de désir peut être dangereux s'il n'est pas contrôlé, car il peut entraîner des comportements inappropriés ou destructeurs, à la fois pour la personne qui en souffre et pour l'objet de son obsession.
Voilà le mal dont vous souffrez. »
— « Comment m'en débarrasser docteur ? Aidez-moi »
—«Très bien. Guérir d'un désir obsessionnel demande du temps, de la patience, et souvent un soutien extérieur. Voici quelques étapes pour y parvenir :
Reconnaissance du problème : Le premier pas vers la guérison est de reconnaître que le désir est devenu obsessionnel et qu'il interfère négativement avec votre vie.
Prendre de la distance : Il est important de réduire, voire d'éliminer, les contacts avec la personne ou l'objet de votre obsession. Cela inclut les interactions en personne, en ligne, et même les pensées répétitives. Si la personne ou l'objet est toujours présent dans votre vie, essayez de limiter les situations où vous êtes exposé(e).
Travailler sur soi : Concentrez-vous sur vos propres besoins et désirs en dehors de l'obsession. Cela peut inclure des activités qui vous passionnent, de nouvelles habitudes saines, ou même des relations sociales positives. L'idée est de réorienter votre énergie vers des aspects de votre vie qui vous nourrissent.
Pratiquer la pleine conscience : Les techniques de méditation et de pleine conscience peuvent vous aider à prendre conscience de vos pensées obsessionnelles sans y céder. Cela vous permet de les observer sans y réagir et de les laisser passer.
Fixer des limites : Apprenez à établir des limites émotionnelles et mentales. Chaque fois que vous vous surprenez à penser de manière obsessionnelle, rappelez-vous de ces limites et faites un effort conscient pour rediriger vos pensées.
Engager des activités physiques et sociales : Participer à des activités physiques, comme le sport ou le yoga, et s'investir dans des activités sociales, peut vous aider à détourner votre esprit de l'obsession.
Faire preuve de patience: Guérir d'un désir obsessionnel prend du temps. Soyez patient(e) avec vous-même et reconnaissez que le processus de guérison est graduel.
Je vous garantis rien mais essayez cela et vous m'en donnerez des nouvelles. »
— « Merci beaucoup docteur, je vais essayer votre conseil.» Dit-elle rassurée quand elle se leva en me saluant et en rentrant chez elle.
— « Dure journée on peut dire.. Oups il est deja tard. Elle a prit l'abonnement mensuel, ça me fait déjà un client. Hâte d'être à demain. Moi qui croyais m'ennuyer ici et je ne vais pas être déçu je pense. » Dis-je en fermant la clinique.
A suivre....
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