Les premiers sabots résonnèrent bien avant qu'on ne voie quoi que ce soit. Un grondement sourd, venu de la plaine, comme un orage qui s'annonçait. Les villageois sortirent un à un, attirés par le bruit, les yeux écarquillés
Puis ils apparurent.
Deux cents cavaliers en formation parfaite. Armures noires et dorées. Bannières rouges frappées du soleil impériale. À l'avant, un commandant au regard d'acier, monté sur un cheval blanc couvert de soie pourbre.
Ils ne parlaient pas. Ils ne criaient pas. Ils avançait lentement, avec la patience de ceux qui savent que le monde s'ouvrira sur leur passage.
Aveline les vit depuis la colline. Elle était déjà debout. Vêtue de lin simple, le vent dans les cheveux.
La colonne s'arrêta devant sa maison comme devant un temple. Le commandant mit pied à terre et s'inclina légèrement -- pas par respect, mais par message : Tu es attendue. Pas suppliée.
Commandant
Aveline, fille des plaines, déclara-t-il. Par décret de l'empereur Valerius d'Azaroth, tu es convoqué à la capitale. Une monture t'attend. Tu ne seras ni enchaînée, ni escortée de force. Mais nous ne repartirons pas sans toi.
Un silence pesant s'installa.
Aveline descendit la colline, sans se presser. Elle s'arrêta devant le cheval dressé pour elle : noir, immense, les yeux aussi fiers qu'elle.
Elle posa la main sur la selle, puis jeta un regard au commandant.
Aveline
Je vien, dit-elle. Mais pas pour me prosterner.
Elle monta à cheval sans aide, droite comme une lame.
Et derrière elle, les portes du monde commencèrent à s'ouvrir.
Comments
Mimi 😘😘😘😍😍
que la partie commence 😏😏😏
2025-04-18
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