Je me réveille difficilement, mes paupières sont lourdes, ma bouche pâteuse et mes membres insoutenables. J'ouvre mes yeux dans une pièce éclairée par la lumière douce d'une lampe. Je sens une plaid sur moi, une odeur de cuir et d'alcool. Le canapé sur lequel je suis allongée grince sous mes mouvements lents. Je me redresse brusquement...
Inconnu
Si j'avais su que tu te réveillerais comme un chat sauvage, j'aurais pris des gants.
Sa voix est masculine, calme et moqueuse...
Je me retourne, mon cœur bâts vite. Cet homme est là, appuyer contre la porte ouverte, élégant, trop propre pour être honnête. Il a un verre à la main, un sourire en coin sur son visage parfaitement symétrique
Isolde
Isolde
Tu saignes encore, pas de panique, j'ai fait ce que j'ai pu. Je ne suis pas médecin... Juste un type curieux qui déteste voir une belle inconnue s'évanouir dans son entrepôt
Je ne lui réponds pas. Mon regard est glacial mais ma main tremble légèrement, je cherche une sortie du regard
Isolde
Où est-ce ce que je suis ?
Isolde
Quelque part en sécurité. Et vu ta gueule au réveil c'est pas un luxe
Isolde
Tu es qui ?
Isolde
Elio. Et toi, tu es la meuf qui a failli crever dans un conduit d'aération. C'est tout ce que je sais. Pour l'instant.
Je me serre les dents, je refuse de lui dire mon prénom, ça l'amuse.
Isolde
Tu sais, la plupart des gens me remercient quand je les sauve. Toi, tu me regardes comme si j'étais un virus.
Isolde
Entre un virus et toi je ne vois pas trop la différence.
Un silence lourd envahit la pièce. On se juge du regard. Elio s'avance doucement vers moi, il pose son vers sur la table basse, et s'assied juste en face de moi.
Isolde
Je ne sais pas ce que t'as fui. Ni qui t'a mis dans cet état. Mais si quelqu'un te cherche...ici, il ne trouvera rien.
Isolde
Tu caches souvent des inconnus chez toi ?
Il arbore un sourire lent
Isolde
Juste celles qui ont l'air de vouloir tuer quelqu'un.
Je le fixe troublé. Il est dangereux. Mais pas comme les autres. Il a ce calme des hommes qui ont grandi avec le chaos
....
...
..
.
Quelques jours plus tard.
Isolde
Tu comptes me laisser enfermer ici pendant combien de temps. Je ne suis pas un objet d'art qu'on peut voler à tout moment.
Isolde
Oh, ne t'inquiètes pas je ne compte pas t'enfermer ici éternellement. Je te laisse juste un peu de temps pour t'habituer à ton nouveau rôle de muse. Après tout, pas tout le monde a la chance d'être exposé à un endroit aussi chic
Son sourire est charmeur mais ça m'exaspère.
Ça fait quatre jours que je suis dans la luxueuse maison d'Elio, tout est raffiné, trop propre pour une personne ayant les yeux de quelqu'un qui a une vie de chaos.
Je me tiens à l'écart, j'observe, et j'analyse, attendant le bon moment pour partir d'ici.
Mais plus le temps passe plus je me sens... curieuse.
Pas seulement de lui, mais de son monde
Je le remercie intérieurement, car pendant ces 4 jours, j'ai pu avoir un toit, de quoi manger et surtout me laver...
Il m'a apporté certains vêtements que j'ai triés... je ne veux pas de jupe courte ni de robes, juste des tee-shirts noirs légèrement moulant à col montant et des pantalons cargos noir ils dessinent mes courbes, mais ils sont légèrement amples pour que je puisse bouger. J'ai également demandé des bottes en cuir noir
Je sais qu'il me surveille discrètement. Au fil des jours je commence à comprendre qu'il n'est pas là par hasard. Peut-être qu'il se cache aussi, sous cette façade de charme décontractée.
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