The Love Of Die

The Love Of Die

RETOURNEMENT DE SITUATION

Dans un univers où la magie fait partie du quotidien, il existe des individus à la fois redoutés et admirés, des ombres furtives aux pas silencieux. Ils sont appelés les assassins. Formés pour éliminer leurs cibles – qu'il s'agisse d'ennemis, d'alliés ou même de simples témoins gênants – sans une once de remords, ils existent dans un monde où la vie humaine a une valeur fugace et souvent oubliée.

DANS LE ROYAUME DE MIRABILIA, DANS LA PROVINCE DE POINTA.

L'écho des pas résonnait contre les murs du château de Pointa, un édifice ancien aux pierres froides et aux couloirs déserts, noyés dans la pénombre. Trois silhouettes se dessinaient dans l'obscurité, deux soldats et un homme, avançant d'un pas assuré. L'homme, vêtu d'une tenue sombre qui tranchait avec la lumière pâle qui filtrait à travers les fenêtres, marchait en tête. À chaque soldat qu'ils croisaient, il leur adressait un salut d'un geste vague de la tête, un signe de respect que l'on accorde à ceux qui vivent dans l'ombre.

Ils atteignirent bientôt une porte massive, ornée de sculptures fines, mais qui semblait néanmoins imposante. Un des soldats se hâta d'entrer, laissant les autres dehors. Quelques secondes plus tard, il ressortit, ses traits impassibles, un simple murmure tombant de ses lèvres.

"Mr. Léo, vous pouvez entrer."

Sans un mot, Léo traversa l'embrasure de la porte, suivi de près par l'autre soldat. L'intérieur de la pièce était saisissant. L'ambiance contrastait avec la froideur des couloirs : des murs tapissés de rouge et de blanc, un éclat singulier qui semblait se refléter dans les fauteuils luxueux disposés autour d'une petite table en bois massif, au fond de la pièce. Mais l'éclat de la pièce ne masquait pas le poids d'une lourde tension qui pesait dans l'air. Un bureau, grand et imposant, trônait au centre, flanqué de deux chaises supplémentaires, dont l'une était occupée par un homme.

Cet homme, le duc Exaucé, était assis d'une manière presque théâtrale, une posture élégante, mais qui dissimulait une menace palpable. Les deux soldats qui l'escortaient se placèrent immédiatement de part et d'autre, se tenant immobiles comme des statues, surveillant silencieusement les mouvements de Léo.

Léo, d'un geste précis, s'assit sur la chaise en face du duc. Il observa un instant l'homme en face de lui, une étrange lumière dans ses yeux sombres, avant de faire un geste à l'adresse des soldats pour qu'ils quittent la pièce. Une fois seuls, il fixa le duc avec une intensité glaciale.

Léo : "Épargne-moi les politesses, duc Exaucé. Dis-moi plutôt, qui dois-je éliminer cette fois ?"

Le silence qui s'ensuivit semblait se suspendre dans l'air. Le sourire du duc, lentement, se dessina sur son visage. Un sourire mince, presque imperceptible, qui ne faisait que souligner la dangerosité de l'homme en face de lui. Ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse, et sa voix, douce mais tranchante, se fit entendre.

Exaucé :

"Je t'engage pour la première fois, et pourtant tu me parles de manière si familière."

Léo :

"Je suis un assassin, toi, un client. Que ce soit la première ou la dernière fois, tu auras toujours la même réponse."

Exaucé :

"Hier, dans plusieurs quartiers ici même, plusieurs vies ont été fauchées par ce qu'on appelle la Grande Faucheuse."

Il posa un document sur son bureau, l'air grave.

Léo :

"Donc, ce chaos d'hier, c'est la Faucheuse qui est derrière tout ça ?"

Il saisit le document, le feuilletant brièvement.

Exaucé :

"Après des enquêtes, j'ai identifié son visage. La Faucheuse... c'est une femme."

Il fixa Léo, son regard froid comme de l'acier.

Léo, sans lever les yeux du document, vit la photo d'une jeune femme figée sur la page.

Exaucé :

"Ne te laisse pas tromper par sa beauté, elle est plus dangereuse que tu ne peux l'imaginer."

Léo :

"Si elle a semé la mort dans ta province, c'est ton problème. Ce n'est pas une affaire d'État ? Pourquoi ne demandes-tu pas à tes soldats de s'en occuper ?"

Il tourna une page du document sans même jeter un regard vers Exaucé.

Exaucé :

"Elle est bien plus puissante que tu ne crois. C'est pourquoi je t'ai choisi. Tu es Léo, l'Ange de la Mort. Je sais que tu peux y parvenir."

Il plongea son regard dans celui de Léo, un défi silencieux dans ses yeux.

Léo se leva sans un mot, s'apprêtant à partir.

Exaucé :

"Tu as laissé le document !"

Il s'écria, presque surpris.

Léo :

"Je n'ai besoin que de la photo. Je la trouve, je la tue ?"

Il répondit d'un ton plat, presque détaché, tout en se dirigeant vers la porte.

Exaucé :

"Lieutenant, prends quelques hommes et suis-le. Ramène-la."

Le soldat, silencieux, hocha la tête et s'éclipsa.

Le lendemain soir.

DANS LA PROVINCE DE DOLISIA, DEVANT UN BAR APPELÉ « DARK »

Dark se trouve dans le quartier le plus misérable de Dolisia. Le bar, dont les fondations sont faites de planches de bois délabrées, semble lutter contre le temps. Quelques ivrognes gisent par terre, des bouteilles de bière à la main, tandis que l'atmosphère, à la fois sinistre et lugubre, imprègne chaque recoin. Sur le mur du bar, une inscription sommaire déclare : "Dark, la maison du mal".

Léo : "La province la plus proche de Pointa, c'est Dolisia, donc elle doit être ici. Mais je vais faire une pause dans ce bar."

Il dit cela en franchissant la porte d'entrée. À l'intérieur, quelques ampoules vacillantes éclairent faiblement la pièce. À gauche et à droite, plusieurs tables en bois usé sont occupées par des brigands qui savourent leurs bières, certains chantent, d'autres murmurent dans des coins sombres. Le long du mur central, une allée mène du comptoir à la porte d'entrée. Le serveur, un homme à l'air taciturne, sert des bouteilles aux clients tandis qu'à droite du comptoir, une porte est marquée du mot "stockage".

Léo s'assoit à une table près de la porte d'entrée et pose une pièce d'or. Le barman s'approche lentement, jetant un regard furtif sur l'or.

Le barman : "Tu veux quoi ?"

Il parle d'une voix grave en récupérant la pièce.

Léo : "Un verre de vin rouge."

Il répond d'une voix calme, presque détachée.

Le barman : "Je vais devoir regarder dans le stockage, la serveuse va vous le ramener."

Le barman s'éloigne, et un brigand s'approche de Léo.

Le brigand : "T'es qui, toi ?"

Il se dresse près de Léo, le défi dans les yeux.

Léo : "J'suis en service, j'ai pas le temps de jouer."

Sa voix reste calme, son regard se fixant sur le brigand sans la moindre émotion. Un autre brigand, plus musclé et chauve, se lève alors, sa simple présence imposant une certaine crainte. C'est le chef des brigands de ce bar.

Le chef des brigands : "Eh, le nouveau ! Pour qui tu te prends ?"

Il lance ces mots avec une menace évidente dans la voix, son regard perçant Léo.

Léo : "Je ne me rappelle pas t'avoir autorisé à ouvrir ton trou qui te sert de bouche, le chauve !"

Il parle toujours d'une voix calme, sans un soupçon d'effort.

Le chef des brigands : "Tu te fous de ma gueule, tu vas le payer !"

Il hurle, la colère déformant son visage. Un brigand, dans une tentative de surprise, s'élance pour attaquer Léo avec une dague. Mais avant qu'il puisse agir, Léo l'attrape avec une rapidité stupéfiante, lui désarme son arme et tranche sa gorge. Le sang jaillit en une éclatante giclée et le brigand s'effondre dans un râle désespéré.

Les autres brigands, dans un cri collectif, se lancent à l'attaque.

Léo dépose la dague sur la table, comme si cela n'était qu'une simple formalité. Le premier brigand frappe violemment d'un coup de poing droit. Léo, implacable, se décale à sa droite et saisit le poing de l'agresseur. D'un geste fluide, il frappe au coude, provoquant un craquement sec, avant d'envoyer un coup de poing dans le visage du brigand, l'envoyant valser en arrière.

Un autre brigand, furieux, s'élance pour l'insulter, mais avant qu'il puisse achever sa phrase, Léo le frappe d'un coup sec à la gorge, tranchant sa vie dans un instant.

Léo : "Quel ennui."

Il murmure, l'ennui perceptible dans sa voix. Les verres se brisent, les bouteilles se fracassent sous le poids des corps. Les chaises et les tables volent en éclats, renversées par la violence du combat. Le sang des brigands éclabousse le sol tandis que certains hurlent de douleur, d'autres agonisent dans un silence effrayant. Avec une rapidité déconcertante, Léo abat ses assaillants un par un, sans pitié.

Le chef des brigands, recroquevillé au sol, tend les mains en arrière pour se repousser.

Le chef des brigands : "Pi... Pitié... Je t'en prie !"

Sa voix tremble, une lueur de peur dans ses yeux, mais Léo ne semble pas ému. Il s'avance lentement, s'accroupissant devant lui, sortant de sa poche une photo d'une jeune femme.

Léo : "L'as-tu vue quelque part ?"

Il lui tend la photo avec une précision inquiétante.

Le chef des brigands, les mains tremblantes, murmure, la peur se lisant dans sa voix.

Le chef des brigands : "Je peux te dire où elle est..."

Léo : "Vas-y."

Il répond d'une voix calme, sans impatience, se fixant sur l'homme en attendant la réponse.

Le brigand, désespéré, pointe un doigt en direction du comptoir. Léo se lève lentement et se tourne vers le comptoir.

Léo : "Je commande à boire et en bonus, on me donne ma cible."

Il dit cela en regardant la jeune femme qui, en ce moment-même, dépose un verre sur le comptoir. Ses vêtements de serveuse sont maculés de sang, l'empreinte du massacre qu'il a causé visible sur sa tenue. Ses yeux sont emplis de terreur, et son corps tremble. Elle laisse tomber le plateau, la peur évidente sur son visage, et se précipite vers la pièce de stockage, fermant la porte derrière elle.

Léo : "Quand l'ange de la mort frappe à ta porte... ça ne sert à rien de fuir."

Il dit cela en se plaçant devant la porte du stockage, qu'il défonce d'un coup de pied. Il pénètre dans la pièce, une simple pièce carrée éclairée par une fenêtre largement ouverte. Des cartons de vin et des caisses de bière jonchent le sol.

La jeune femme s'échappe, courant dans le marché "Murmura", qui se trouve également dans le quartier le plus pauvre de Dolisia, appelé "Mpasi". La pauvreté du marché est évidente, chaque coin semble empli de désespoir.

La jeune femme bouscule plusieurs passants sur son chemin, son souffle court trahissant sa panique. Elle court à travers le marché miséreux de Murmura, puis s'engouffre dans une maison inachevée. Le bâtiment délabré n'a pas de toit, et ses murs fissurés témoignent de l'abandon.

Elle traverse le seuil en trombe et s'arrête dans ce qui devait être un salon, une vaste pièce d'environ trente mètres carrés. Son cœur tambourine dans sa poitrine. Une sensation glaciale lui parcourt l'échine.

Une présence.

La jeune femme : "Ah !"

Elle pousse un cri, la peur gravant son visage, et se retourne brusquement. Mais il n'y a rien.

Puis, de nouveau, ce frisson oppressant.

La jeune femme : "Ah !"

Elle pivote sur elle-même, son regard affolé fouillant les ombres. Toujours rien.

Soudain, une silhouette passe furtivement sur sa gauche. Son sang se fige. Elle tourne la tête et son regard s'emplit de désespoir.

La jeune femme : "S'il vous plaît, ne me tuez pas !"

Elle recule de quelques pas, sa voix tremblante de supplication.

Léo : "Arrête de jouer la comédie, La Faucheuse, et bats-toi !"

Sa voix est calme, implacable. Il avance lentement vers elle, ses yeux perçant son masque de terreur.

La jeune femme : "C'est le duc qui vous envoie ?! Il me confond avec cette Faucheuse juste parce que je me suis réveillée dans le quartier où elle a commis son massacre !"

Elle recule encore, sa respiration saccadée.

Léo : "Donc..."

Il n'a pas le temps de finir sa phrase.

D'un coup, plusieurs soldats surgissent de l'ombre, encerclant la pièce. Un homme se détache du groupe et avance d'un pas mesuré. C'est le lieutenant envoyé par le duc Exaucé. Il se positionne derrière l'un des soldats et observe la scène avec un calme tranchant.

Léo : "Pourquoi êtes-vous là ?"

Sa voix est ferme, son regard glissant de la jeune femme au lieutenant.

Le lieutenant : "Je suis venu prendre la jeune femme. Ton vrai travail était seulement de la retrouver."

Il dit cela d'un ton détaché en fixant Léo.

Léo : "Je suis un assassin. Je tue. Je ne suis pas une vulgaire carte pour retrouver des gens."

Sa voix est empreinte de mépris.

Autour d'eux, les soldats restent figés, témoins silencieux de l'échange.

Le lieutenant : "Ah... De toute façon, on va te tuer."

Un sourire froid effleure ses lèvres.

Léo : "Quoi ?!"

Son ton trahit une pointe d'étonnement.

Le lieutenant : "Soldats, préparez-vous !"

Son ordre claque dans l'air. Les soldats tendent leurs paumes et, aussitôt, des boules de feu crépitent entre leurs doigts. La lumière rougeoyante danse sur leurs visages impassibles.

La jeune femme, pétrifiée, regarde la scène sans pouvoir bouger.

Le lieutenant : "Maintenant !!"

D'un geste synchronisé, les soldats projettent leurs attaques en direction de Léo.

Mais avant que les flammes ne l'atteignent, il attrape la jeune femme et bondit dans les airs, esquivant avec une agilité surhumaine.

En pleine ascension, il ouvre la bouche et crache une immense flamme qui dévore instantanément les soldats. Un cri d'agonie s'élève, mais le lieutenant parvient à esquiver de justesse, se jetant sur le côté.

Léo : "Allons-y."

Sans attendre, il s'éloigne avec la jeune femme.

Une ruelle sombre, quelques instants plus tard

Léo et la jeune femme se tiennent debout, l'un à côté de l'autre. L'obscurité enveloppe les murs crasseux autour d'eux.

Léo : "Je ne comprends pas. Pourquoi a-t-il besoin de toi, et pourquoi veut-il me tuer ?"

La jeune femme baisse les yeux.

La jeune femme : "J'ai perdu la mémoire... Mais je crois qu'il ne veut pas que je me souvienne de quelque chose."

Sa voix est faible, incertaine.

Léo l'observe un instant, puis s'approche et saisit son bras gauche.

La jeune femme : "S'il vous plaît, ne me faites pas de mal !"

Elle tente de se protéger en croisant son autre bras devant elle.

Léo : "J'en ai rien à foutre de toi. Des filles comme toi, je peux m'en acheter plusieurs dans un quartier de plaisir. Alors arrête de te croire spéciale."

Sa voix est tranchante, indifférente.

À la sortie de Dolisia, en pleine forêt

Un chalet solitaire se dresse entre les arbres noueux. Léo s'approche et frappe à la porte.

Une voix masculine résonne de l'intérieur :

???: "Qui est-ce ?"

Un instant plus tard, la porte s'ouvre lentement.

Un homme apparaît sur le seuil. Ses cheveux frisés, d'un jaune éclatant, lui donnent une allure singulière. Autour de lui, l'air crépite sous l'effet de la foudre qui danse sur sa peau.

Léo : "Salut, Marco."

Sa voix est posée, presque désinvolte, tandis qu'il se tient face à l'homme sur le seuil.

Marco : "Ma maison n'est pas un hôtel."

Son ton est calme, mais son regard glisse aussitôt vers la jeune femme derrière Léo, l'observant avec méfiance.

Léo : "C'est ma cible, pas ma copine."

Aucune émotion ne transparaît dans sa voix.

Marco : "Alors pourquoi est-elle encore en vie ?"

Il pose la question d'un ton neutre avant de faire demi-tour et d'entrer dans le chalet.

Léo : "Disons qu'il y a eu un léger... retournement de situation."

Il lâche cette phrase en haussant les épaules avant de suivre Marco à l'intérieur.

Derrière eux, la jeune femme hésite un instant, puis pénètre à son tour dans la demeure. Elle referme la porte dans un silence pesant.

À suivre...

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