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Dani sentit son corps se figer lorsque son père prononça son prénom.

— Dani, viens ici.

Sa gorge se serra. Ses jambes tremblaient sous elle, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix.

Elle avança lentement, chaque pas résonnant comme un compte à rebours avant l’explosion.

Arrivée devant eux, elle baissa la tête, incapable de croiser le regard de son père.

— Regarde-moi.

Sa voix était glaciale, lourde de colère contenue.

Dani leva doucement les yeux.

Son père la fixait avec une expression indéchiffrable, mais ses poings serrés disaient tout.

— C’est vrai ? demanda-t-il, sa voix plus dure cette fois.

Dani sentit les larmes monter, mais elle hocha simplement la tête.

— Qui est ce garçon ? enchaîna-t-il immédiatement. Je veux un nom.

Dani ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit.

Comment pouvait-elle lui dire ?

Comment pouvait-elle expliquer toute cette histoire, ce piège dans lequel elle était tombée, les mensonges et les promesses brisées ?

Elle savait que son père ne comprendrait pas.

Il voulait un coupable. Un responsable à frapper.

Et si elle parlait… elle savait que Yannis allait payer.

Mais en même temps, pouvait-elle tout porter seule ?

Le silence dans le salon était écrasant.

Dani, debout devant ses parents, sentait son souffle se bloquer dans sa gorge.

Son père, toujours assis, avait les yeux rivés sur elle.

— son nom.

Dani avala difficilement sa salive et murmura :

— Yannis de Beaumont.

À ces mots, son père s’immobilisa.

Puis, il répéta lentement :

— De Beaumont…

Un étrange sourire étira ses lèvres.

Dani jeta un coup d’œil à sa mère, qui semblait tout aussi perdue qu’elle.

— Ça tombe très mal… souffla-t-il d’un ton presque amusé.

Il se tourna alors vers sa fille, ses yeux brillants d’un éclat étrange.

— Dis-moi, son père… il travaille dans le même domaine que moi, n’est-ce pas ?

Dani, hésitante, hocha lentement la tête.

Un rire sec échappa à son père.

— C’est pour ça que je t’aime, ma fille.

Dani et sa mère échangèrent un regard inquiet.

— Ton stupide erreur… va m’aider à gagner cette guerre.

Dani fronça les sourcils.

— Quelle guerre ? Demanda la mère de dani

Mais son père ne répondit pas.

Au lieu de cela, il se leva enfin et ajusta son costume avec une expression satisfaite.

— Mais ne crois pas que tu vas échapper à ta punition.

Il se tourna vers elle avec un regard froid et calculateur.

— Pour éviter que tu sois la honte de cette famille à l’école… tu suivras des cours à domicile dès que ton ventre commencera à se voir.

Dani sentit son estomac se nouer.

Sa mère, toujours assise

Elle regardait son mari comme si elle ne le reconnaissait plus.

Dani, elle, avait une seule question en tête :

"Quel secret se cachait derrière ce sourire satisfait "

Dani sentait son cœur battre à tout rompre.

Le sourire de son père la terrifiait plus que sa colère.

Sa mère se leva brusquement, son visage marqué par l’inquiétude.

— Attends une minute, explique-toi. De quelle guerre tu parles ?

Son père se tourna lentement vers elle, son sourire toujours figé sur son visage.

— Ce n’est pas ton problème, Aïcha.

— Ce n’est pas mon problème ? Sa mère croisa les bras, ses yeux lançant des éclairs. Notre fille est enceinte d’un garçon dont la famille semble être liée à je-ne-sais-quelle histoire entre toi et ce François de Beaumont, et tu me dis que ce n’est pas mon problème ?

Dani sentait ses mains devenir moites.

Elle ne comprenait rien à ce qui se passait.

Son père laissa échapper un soupir avant de s’asseoir à nouveau.

— Très bien… Je vais vous expliquer.

Le silence tomba dans la pièce.

Dani retint son souffle.

— François de Beaumont et moi, on ne se supporte pas. Ça fait des années qu’on se livre une guerre silencieuse. Lui, il veut m’écraser. Moi, je veux le voir tomber.

— Mais pourquoi ? murmura Dani.

Son père la fixa un instant, puis reprit d’un ton plus dur :

— Parce que cet homme a volé ce qui me revenait de droit.

Dani fronça les sourcils.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Il m’a trahi, Dani. Il m’a pris un marché que je devais décrocher. À cause de lui, j’ai perdu des millions. À cause de lui, j’ai dû recommencer de zéro.

Dani sentit un frisson lui parcourir l’échine.

Elle n’avait jamais entendu son père parler de ça.

Sa mère, elle, semblait en savoir plus.

— C’était il y a vingt ans, Idriss. Elle secoua la tête, exaspérée. Tu ne vas pas me dire que tu es encore bloqué sur cette histoire ?

— Tu crois que c’est juste une histoire du passé ? répliqua son père en se penchant vers elle. François a continué à me mettre des bâtons dans les roues. Chaque opportunité que j’avais, il trouvait un moyen de la saboter. Il a toujours voulu me voir échouer.

Dani avala difficilement sa salive.

— Et en quoi… mon bébé change les choses ?

Son père se redressa lentement, un éclat vicieux dans le regard.

— Parce qu’avec cet enfant, François ne pourra plus ignorer ma présence.

Dani sentit son estomac se nouer encore plus.

— Tu veux dire que…

— Cet enfant va nous lier. Il ne pourra pas fuir cette fois.

Dani sentit une boule se former dans sa gorge.

— Mais… je ne veux pas être un pion dans ta guerre, papa.

Le sourire de son père s’effaça légèrement.

— Tu n’as pas le choix, Dani.

Sa mère secoua la tête, furieuse.

— Je ne te laisserai pas utiliser notre fille pour tes affaires !

Son père tourna lentement la tête vers elle, son regard glacial.

— Et qu’est-ce que tu comptes faire, Aïcha ? La mettre à la porte ? La laisser seule avec un bébé ? Tu veux qu’elle se débrouille seule dans ce monde ?

Dani ferma les yeux.

Elle était piégée.

Son père se servait de son erreur comme d’une opportunité.

Et elle savait qu’il ne lâcherait pas l’affaire.

— Dès demain, je vais organiser une rencontre avec François.

Il se leva et se dirigea vers la porte.

— Prépare-toi, Dani. Cette histoire ne fait que commencer.

Puis il sortit, les laissant seules dans le silence.

Dani tourna lentement la tête vers sa mère.

— Maman… qu’est-ce que je vais faire ?

Sa mère passa une main tremblante dans ses cheveux.

— Je ne sais pas, ma chérie.

Mais Dani voyait dans son regard qu’elle aussi avait peur.

Et pour la première fois, elle se demanda si ce bébé allait vraiment la détruire…

Ou si c’était son père qui allait tout ravager.

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